C’est Noël avant l’heure à Grenoble ! Les habitants qui ont bien réélu l’année dernière leur maire écolo, Eric Piolle (candidat néanmoins malheureux à la primaire des « Verts ») vont être heureux de sa générosité. A l’égard des Gilets jaunes de la capitale du Dauphiné à qui il vient d’accorder une belle enveloppe de 11.000 euros pour pouvoir « meubler » leur rond-point de façon plus confortable et surtout durable. Quelle délicate intention. Les contribuables grenoblois devraient vivement apprécier ce geste bienveillant. Si j’osais, il devrait tout de même demander à son collègue maire de Bordeaux, qui ne veut plus de sapin sur la grande place de sa ville, de faire un geste aussi en leur offrant cet ornement festif de fin d’année dans l’un des giratoires de sa cité. Ca serait tellement sympa et décoratif. Et pourquoi pas non plus demander au collègue lyonnais écolo d’alimenter le « stand » avec des produits régionaux. La solidarité verte et jaune est en marche. Bravo…
C’est quand même marrant la politique. Regardez ce qui se passe chez les Républicains. C’est à se « bidonner ». Ou à pleurer. C’est selon. Ne voilà-t-il pas que le si bon acteur marseillais en la personne de Renaud Muselier déclare curieusement sa préférence pour Xavier Bertrand et taille en pièce son « ami » Eric qui, dans la foulée le qualifie, entre autres douceurs, de « petit télégraphiste de Macron ». Un soutien visiblement pesant que retoque aussitôt le président des Hauts-de-France qui dit ne pas pouvoir accepter les termes de sa préférence à partir du moment où son collègue de PACA avait insulté le nouveau président de l’Association des maires, David Lisnard et Eric Ciotti. Quel pastis frelaté. Quelle comédie. Il était évident que ce baiser de la mort marseillais serait accueilli comme il se doit. Xavier Bertrand n’est pas né de la dernière pluie ! Il est évident que le moment venu, « Mumuse » comme on le surnomme affectueusement en Provence, se rangera derrière Emmanuel Macron. Et non pas l’ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, à qui « on ne la fait pas ».
Et puis ce matin, quelle surprise incroyable: Renaud Muselier qui accuse Ciotti « d’être le faux de l’extrême–droite » le comparant à un bonsaï cachant la prairie des LR ambigus » annonce toujours avec son talent de grand comédien, la mort dans l’âme, quitter le parti de toute sa vie . La fin d’une belle histoire commencée il y a trente cinq ans. C’est fini et cette fois-ci, suivez son regard de « chien battu » il n’y aura pas de retour au bercail. Comme d’autres. C’est beau comme du Pagnol ou du Fernandel. A la gloire de son père… en politique, Jacques Chirac! Son coeur est définitivement fendu. Et de façon simultanée, Eric Ciotti, en profite pour déclarer, une fois élu président de la République qu’il choisirait Laurent Wauquier comme Premier ministre! Alors là, chapeau bas pour la mise en scène. Du grand art. Malin le lynx, élu de la vallée de la Vésubie, alors que l’on prête au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes une préférence pour le montagnard Michel Barnier. Ciotti à l’Elysée et Wauquier à Matignon ? Quel beau couple en perspective. on se demande comment les électeurs de la droite et surtout du centre ne pourraient pas être tentés par cette aventure… »légèrement » néanmoins improbable !