Si ce n’est pas une déclaration d’amour, ça y ressemble ! Entre « Valou et Manu, c’est du sérieux » comme Nicolas et Carla naguère. Emmanuel Macron serait « obsédé » par Valérie Pécresse. Ce n’est pas moi que le dit mais bien la candidate, pas trop immodeste depuis quelques jours et surtout « colère » que son passage télévisé prévu initialement ce soir sur une chaîne d’infos en continu soit reporté à des jours meilleurs. Pour cause de bilan présidentiel et non d’officialisation de candidature. « Rabbi » Macron, pour parodier « Fufu » dans « Les aventures de Rabbi Jacob » va parler. Justement ce mercredi soir. Rien que pour embêter sa rivale qui ne se serait pourtant pas fait violence d’accepter le poste de Matignon s’il lui avait été proposé, au lieu et place du maire du Havre, Edouard Philippe dans un temps contemporain.
Et ça ne plait pas non plus à ses principaux rivaux qui dénoncent cette « scandaleuse » prise de parole. La présidente de la Région Ile-de-France est « grimpée aux rideaux » pour justement attaquer le chef de l’Etat: « il va parler à ma place ». Oh le vilain « obsédé ». Et pour aggraver son cas il ose parler ce président « déloyal ».
Taquins, certains observateurs n’ont pas manqué de ressortir des armoires de l’INA les propos d’une certaine V.P, alors ministre du Budget, qui, en janvier 2012, s’offusquait que l’on puisse regretter que le « sortant » de l’Elysée, Nicolas Sarkozy, ne se soit pas encore déclaré: « Notre gouvernement est en plein dans l’action, le temps de sa candidature viendra ». Comme celle de l’actuel tenant du titre. Et nous avions effectivement attendu à l’époque. Beaucoup moins néanmoins qu’avec l’un de ses prédécesseurs, François Mitterrand, en 1988. 34 jours avant le 1 er tour. Nous n’étions plus très éloignés du hors-délai comme pour les cyclistes du Tour de France.
Valérie, tu exagères un peu quand même de crier à l’injustice des temps de parole présidentiels. Une accusation « dépassée » selon le propos très mesuré de sa copine républicaine, Rachida Dati ce matin. La maire du 7 e arrondissement de Paris ne pouvait évidemment oser jusqu’à employer le terme de « ridicule ». L’ancienne ministre de « Sarko » ne mange pas de ce pain là. Toujours dans la nuance Rachida ! Ses balles traçantes et percutantes, elle les réserve à sa grande copine parisienne, Anne Hidalgo.
Il n’a échappé à personne ou presque que la candidate désignée de LR, par un « panel » de moins de 100.000 votants et non 4 millions, lors de la primaire ouverte à droite et au centre en 2016, avait pu profiter de quatre débats télévisés. Soit une douzaine d’heures d’antenne il est vrai partagées avec ses quatre mousquetaires. « Une pour tous et tous pour une « .
Est-il besoin de rappeler que Monsieur Z, interdit de sons, d’images et d’écrits par ses employeurs sur recommandation du CSA, n’a jamais autant « vampirisé » les médias depuis octobre…Et que les meetings et autres déclarations de Valérie, Jean-Luc, Yannick, Eric, Marine et les autres passaient en boucle et pratiquement au quotidien. Leur parole n’est pas interdite, fort heureusement d’ailleurs. Nous n’en sommes plus à l’époque de l’ORTF ! J’allais presque oublier l’inoubliable maire de la capitale, Anne Hidalgo.
Même que son premier secrétaire du PS, Olivier Faure, ne semble plus trop croire à sa candidate. Il en est arrivé même à ne pas fermer la porte à double tour à l’ancienne Garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui attendrait son heure bien sagement avant d’entrer en scène. Le messie au féminin. En attendant, la maman du « Mariage pour tous » a annoncé qu’elle écrirait une belle lettre d’ici fin décembre au peuple de gauche. En quelque sorte la lettre de la « Mère-Noël de Guyane ». Ca fait rêver tout ça…Mais le principal n’est-il pas de toujours y croire ! Au Père-Noël…