Son prompteur va de toute évidence trop vite. « Gargamel » Castex a commis hier soir une petite bourde en rapportant qu’il « avait parcouri » la France ces dernières semaines. On mettra ça sur le compte de la fatigue. Compréhensible. Partagée par une très large majorité de nos compatriotes qui en ont « ras la dose » de la durée de l’épidémie. Et beaucoup d’internautes impitoyables se sont moqués, les ignobles lâches !
Ce n’était tout de même pas l’info la plus importante de la prestation sur scène du duo qui n’a rien de comique, Castex-Véran. Des « clowns » vu les circonstances, forcément plus tristes que joyeux. Une certitude: elle n’a pas trop fait rire notamment les chanteurs à grands publics et leurs producteurs. Une partie de leur début de tournée-trois semaines-est en effet remise sérieusement en question avec le retour de la jauge à 2.000 personnes dans les salles. Il faudra mieux éviter de leur lancer cette aimable invitation « c’est ma tournée ». Assise qui plus est et non plus debout pour s’accrocher au comptoir !
LPlusieurs de nos artistes, entre autres, Orelsan, Julien Doré et Grand corps malade, n’ont pas loupé l’occasion de s’en prendre très rapidement à l’exécutif avec un certain humour grinçant en dénonçant ce nouveau coup d’arrêt pour les grandes salles de style Zenith en barrant les dates de concerts en les remplaçant par le mot meetings. Quels coquins. Les autorités ne seront pas dupes. A moins bien sûr que les intéressés ne se lancent dans la course à l’Elysée. L’un d’entre eux pourrait être taxé d’une certaine mauvaise foi car sa tournée ne démarre que le 22 février pour s’achever en octobre. En référence bien sûr à ceux liés à la campagne de la présidentielle. La constitution, que l’on veuille ou non, bannit comme pour l’exercice des cultes, toute…interdiction. Comme celle de l’obligation de présenter bientôt son pass vaccinal à l’entrée. Le conseil constitutionnel, de toute façon, aurait retoqué cette mesure restrictive éventuelle. Il n’empêche: elle fait jaser. On peut raisonnablement le comprendre. Déjà que les politiques n’ont pas bonne presse. Deux poids, deux mesures ? Il y a certes encore une nouvelle fois des incohérences mais globalement la purge aurait pu être plus sévère. Le gouvernement aurait-il, pour des raisons aussi électorales évidentes de ne pas charger trop la barque contrairement à certains de nos voisins européens, choisi d’apostropher le vilain Omicron en lui disant: « même pas peur » ? L’exercice d’équilibriste et de jongleur constitue un art du cirque difficile. Des contraintes oui, mais pas trop. Comme quoi nos gouvernants ne sont pas hostiles à une certaine proportionnalité bienveillante. A ne pas confondre avec un vote à la proportionnelle.
Priver les cinéphiles de pop-corn ou de barres chocolatées ne représente tout de même pas une atteinte scandaleuse à nos libertés fondamentales. Même chose pour les passagers des TGV privés de mauvais sandwiches très chers! Et la vente de boissons et de cornets de frites dans les stades, ou, il est vrai, la buvette rime avec recette, importante pour les clubs de football ou de rugby. Et le retour à la jauge à 5.000 personnes dans les tribunes constitue de toute évidence un manque à gagner largement supérieur. S’il on était un peu taquin, on ajouterait même que cette annonce ne va pas trop pénaliser le club de football doyen du football français, le HAC qui peine à attirer beaucoup plus de supporters dans son stade.
Il est aussi indéniable que l’on ne va non plus trop se presser dans les lieux de fêtes la nuit de la Saint-Sylvestre. Ce qui ne va pas l’empêcher…d’avoir un sacré goût de bouchon, même s’il y aura beaucoup moins de monde que prévu à la grande désolation de nos restaurateurs, une nouvelle fois impactés par ce en même temps présidentiel. Le pire a néanmoins été évité pour le réveillon non soumis au couvre-feu horaire. Tout ça pour ça et un suspense vite éventé dans la journée. Même si elle est moins symbolique, la présence du porte-parole du gouvernement aurait été probablement suffisante. La montagne a probablement accouché d’une souris. « Même pas peur »…Pourvu que ce nouveau variant, semble-t-il beaucoup moins méchant, ne nous contraigne pas dans les prochaines semaines à donner (à dose homéopathique) raison aux sinistres « enfermistes »…pour qui le blocage de notre économie ajouté à celui psychologique d’une grande partie de nos compatriotes vaccinés à triple dose, ne pèse pas évidemment d’un poids prioritaire. Les écoliers, collégiens et lycéens ne bénéficieront pas d’une semaine supplémentaire de vacances. C’est très bien ainsi. De toute façon ils ne sont pas en âge de voter ni de travailler, si ce n’est bien sûr en classe. Leurs parents si. Bon courage à leurs employeurs pour répondre à l’obligation de les mettre en télétravail pendant trois ou quatre jours ! Enfin pour ceux qui le peuvent. De plus, un très grand nombre de « travailleurs » en sont revenus du « boulot » à domicile. L’affaire n’est pas simple…