Déjà près de 10.000 classes fermées sur l’ensemble du territoire! Cinq jours seulement après la rentrée, c’est le chaos principalement dans les écoles du premier degré alors qu’il y a surchauffe au niveau du nombre de cas contacts et positifs au covid-19 avec une température bien trop haute. Contrairement aux vagues successives de variants et de l’épidémie mondiale, Omicron n’aime pas les enfants. Après les grands-parents les plus touchés au début de la crise sanitaire, il change de cibles. Ce virus qui ose s’attaquer en force aux gamins met une affreuse pagaille dans les établissements scolaires alors que le gouvernement a revu, devant cette explosion de cas, les modalités de ses protocoles. Une fois de plus, mais reconnaissons-le si difficiles à mettre en place avec le nouveau venu dont l’importance de propagation surprend tout le monde. Ca peste fort au sein des personnels de l’Education nationale. A juste raison. Le « testing » permanent auquel sont soumis enfants et parents ne peut pas s’éterniser bien longtemps. Les pharmaciens sont eux aussi en surchauffe. Les enseignants ne sont pas non plus des auxiliaires médicaux avec des explications de texte se transformant…en explications de tests. Jolie formule que j’ai reprise à mon compte. Trop, c’est trop aussi pour de nombreux parents, même si la décision courageuse de l’exécutif de maintenir le plus longtemps possible des écoles ouvertes pouvait s’entendre et se comprendre. Mais là ça coince sérieusement et les deux prochaines semaines risquent de se révéler très très compliquées. Plutôt l’embellie que l’embolie. Notamment celle du testing qui ne s’impose probablement pas à une telle échelle !
N’en déplaise à tous ces bonimenteurs scientifiques insupportables qui, depuis des mois, nous trompent et qui depuis une dizaine de jours nous annoncent, pour bon nombre d’entre eux, une marée beaucoup plus basse et un reflux significatif. Espérons. Ca change tous les jours ou presque. En attendant les parents d’élèves risquent de subir la seconde lame et double peine à la fois avec le préavis de grève nationale lancé pour jeudi prochain par quatre organisations syndicales de l’Education nationale pour obtenir « une école sécure sous Omicron ». Si ce dernier pouvait lui aussi se mettre en grève à durée indéterminée, on en serait ravi.
C’est sûr que le mouvement de très mauvaise humeur des instits et profs (en retard de leurs jours de grève depuis presque deux ans) va tout changer ! Même si l’on peut comprendre, là aussi, leurs craintes légitimes quant à leur propre santé et celles des enfants ou adolescents qui leur sont confiés.
Heureusement qu’il y a néanmoins des sources d’optimisme. Au moins juste en face de mon domicile, sous mes fenêtres, où depuis deux jours est accrochée une belle banderole toute neuve annonçant une journée portes ouvertes à l’école Notre-Dame, prévue fin janvier. Pourvu que Omicron ne vienne pas y présenter ses futurs enfants, pardon, variants. Si ça ce n’est pas de l’espoir, je n’y comprends plus rien. C’est toujours malouin de croire en des jours meilleurs…
De l’école au prétoire, il y a certes une grande distance, heureusement, mais dans ce droit de suite, toujours important, je ne peux passer aujourd’hui sous silence la fin (peut-être) de l’épilogue judiciaire de l’affaire du « Benalla » ébroïcien. Dont le nom a été particulièrement sali depuis des mois. A tort à à raison. Toujours est-il que le directeur chargé de la sécurité au sein de la police municipale d’Evreux, prénommé Ludovic (comme Cruchot le plus populaire de nos gendarmes en mode fiction sous les traits de « Fufu ») coupable selon ses accusateurs de jouer trop souvent les « cow-boys » et notamment lors d’une des manifestations les plus violentes des Gilets jaunes, autour de l’hôtel de ville, il y a presque deux ans, a été blanchi par le tribunal de Rouen, pour le port d’arme qui lui était reproché. En l’occurrence une bombe lacrymogène dont il ne s’était pas servi d’ailleurs. Son conseil, Me Richard Malka, l’un des ténors du barreau parisien, s’est évidemment réjoui de ce jugement. Il avait dans sa plaidoirie parlé de « chasse à l’homme obscène et d’une famille ayant vécu l’enfer depuis les événements ». A nouveau attaqué il y a peu, suite à sa nouvelle nomination-promotion, l’intéressé en dépit du soutien sans faille affiché depuis le début par le maire de la ville préfecture de l’Eure, Guy Lefrand, avait été invité, dans l’attente de son jugement, à un congé forcé par son employeur. C’est probable que l’édile ébroïcien peu enclin à faire…voeu (c’est d’actualité) de discrétion, va très vite sortir de son silence à l’égard de ce jugement même si, c’est bien connu, on se doit de ne pas commenter une décision de justice !