« Un non événement ? « . « Ben voyons » selon la formule favorite de Monsieur Z …Le changement d’écurie à seulement trois mois du scrutin d’un député républicain, tendance « Droite forte » Guillaume Peltier, quittant son parti pour rejoindre Eric Zemmour, dont il va assurer le porte-parolat, est tout sauf une surprise. Le parlementaire du Loir-et-Cher a dit « ne pas avoir confiance » en sa candidate ». Son parcours politique depuis une vingtaine d’années, où il est passé de Mégret, le « félon » auteur du « puputsch » contre Jean-Marie Le Pen à Philippe de Villiers, puis Sarkozy, atteste de son penchant à la droite de la droite. Et pas plus tard que le mois dernier, il faisait partie des soutiens au second tour de la primaire d’un autre Eric, Ciotti, alors qu’il avait choisi Xavier Bertrand au premier. Le même Ciotti, qui aujourd’hui a boycotté le déplacement de campagne du chef de l’Etat, futur candidat, à Nice et dans sa chère vallée de la Vésubie, meurtrie par les terribles inondations, il y a un peu plus d’un an. Souvenons-nous des images pas si lointaines dans les jours ayant suivi ce drame ou celui qui aspire tellement à…assiéger Beauvau, affichait avec tellement d’empressement, sa trombine aux côtés du Président sur toutes les photos et les reportages des télés, ne serait-ce aussi que pour « marquer à la culotte » à l’époque son grand rival républicain niçois d’alors, Christian Estrosi. Qui lui aussi dans le mercato a choisi un autre maillot. Celui de rejoindre…Edouard Philippe chez « Horizons » et forcément Emmanuel Macron à la présidentielle. Qui, au passage, dans sa « carte postale » régalienne du jour doit poser symboliquement la première pierre du futur plus grand commissariat de police de France, alors que curieusement, son permis de construire n’est, semble-t-il, pas fini d’être instruit. Un simple détail !
Pour en revenir à Guillaume Peltier, dont l’expression très droitière et sécuritaire est assumée depuis tant d’années, il est assez drôle aujourd’hui d’entendre (je ne parle même pas de Marine Le Pen à qui il n’aurait déplu d’enregistrer ce transfert il y a peu, même si elle en dit le plus grand mal, en témoigne sa pique « là où passe Peltier passe, les campagnes trépassent « ) l’ironie grinçante de ses ex-amis de LR qui, se gaussant de sa trahison sans la moindre conséquence: un « éternel looser et porte-poisse électoral » l’avaient tout de même porté au rang de numéro deux du mouvement ! Cela ne remonte pas aux calendes grecques. Quelle erreur manifeste alors de casting à l’époque! Désormais affublé de tous les vocables les moins élogieux, ce député méconnu du grand public ne déplacera certes pas des dizaines de milliers de voix des électeurs de son ancienne famille politique, mais de là à le traiter de « traitre opportuniste » la ficelle est tout de même un peu grosse, car en rejoignant Monsieur Z, l’ancien jeune turc de l’UMP avec son collègue et frère siamois, Geoffroy Didier, choisi comme l’un des porte-parole snippers de l’armée mexicaine de la présidente francilienne (c’est beau la richesse de talents d’un parti) est devenu une tête de turc toute trouvée. On ne peut pas dire qu’il ait, une fois encore, choisi la voie la plus royale, souhaitons-le, pour continuer dans une carrière sinueuse et compromise avec ce choix beaucoup plus risqué que carriériste ! Il aura fait le buzz l’espace de quelques heures ou jours. Mais au niveau des débatteurs ce n’était pas le plus mauvais au niveau du verbe, au sein de l’archipel quelque peu fracturé des Républicains. Reste à savoir si beaucoup de ses amis LR de la « Droite forte » le rejoindront dans sa démarche très hasardeuse de quitter la maison un « gros poil » lézardée…
P.S: C’est pour rire: la résistance s’installe! La preuve dans un charmant village situé à une quarantaine de kilomètres…ou doses de Montauban, où son maire, offusqué par les propos du président de la République qu’il ne peut plus encadrer, a délibérément remisé son portrait et renvoyé sa tête et le portrait en pied (heureusement pas au bout d’une pique) à la préfète du département. Quelle courageuse décision prise par ce nouveau compagnon de la Libération d’un genre nouveau. C’est ce qu’on appelle une expulsion « manu militari » bien « emmerdante » mais sans conséquence tragique sinon symbolique.
C’est toujours moins grave, reconnaissons-le, que de voir un député, affreux suppôt de la « Macronie » être assiégé sur le seuil de son habitation dans la lointaine terre de l’île de Saint-Pierre-et-Miquelon, une victime de l’obscurantisme et de la violence de certains « irresponsables »…mais néanmoins toujours citoyens, essayant de protéger sa famille, et essuyant des tirs nourris de pelletées de terre et projectiles divers lancés par une bande de voyous en marge d’une manifestation des antivax… Et ça, ça peut…passer assez mal, auprès d’un certain nombre des affreux vaccinés même si plusieurs opposants politiques de l’exécutif ont dénoncé cette agression intolérable sous la forme d’un oui, mais. Un mais probablement superflu en cette circonstance.