La Maison de la Chimie à Paris et le Palais des Victoires à Cannes au cœur de la campagne hier samedi! Chacun ses goûts. On pourrait même y ajouter le meeting de la maire de Paris, Anne Hidalgo, dans l’ancienne banlieue rouge à Aubervilliers, où l’ambiance, semble-t-il, n’était tout de même pas des plus festives, même si la candidate socialiste a fanfaronné sur son désir d’aller jusqu’au bout de son aventure désespérée. « Abandonner ? même pas en rêve ! » Il est pour qui le cauchemar ? Une salle de 800 personnes seulement remplie aux trois quarts. Un score qu’elle voudrait bien néanmoins atteindre au niveau de la gauche éparpillée façon puzzle. Et les morceaux ne sont pas prêts d’être recollés.
Matinale, la candidate LR s’est offerte elle un bain de foule plus intimiste auprès de ses amis centristes. Toute de rouge vêtue, sa couleur de scène préférée, « Valou » a rencontré, à l’invitation de son soutien et ami indéfectible, le « Duc de Normandie », Hervé Morin, l’une des deux composantes centristes de sa majorité. La troisième, celle du MoDEM de François Bayrou restant fidèle à Emmanuel Macron.
La sphère médiatique s’est repue une bonne partie de la journée d’un leitmotiv « le grand écart de Valérie Pécresse », après ses retrouvailles remarquées la veille au pays des lentilles vertes, Le Puy-en-Velay, avec celui qui l’avait incité à tourner les talons à LR, alors présidé par un certain Laurent Wauquier dont elle avait dénoncé les dérives droitières, suivant en cela le ch’ti malheureux, Xavier Bertrand. Pour une scène « ami-amie » non pas en Floride, mais bien en Haute-Loire. Changement de climat et de décor, c’est le cas de la dire.
Bof. Il ne faut pas tout de même exagérer sur la souplesse supposée de la nouvelle « copine » de raison d’Eric Ciotti. Ce n’était pas une grande surprise qu’elle vienne, à juste titre, à la rencontre de ses alliés, Les centristes, puis l’UDI de Jean-Christophe Lagarde. Qui, jusqu’à preuve du contraire gouvernent ensemble nombre de mairies, Départements et Régions. Il ne s’agissait donc pas d’un événement exceptionnel.
Quant à Laurent Wauquier, les yeux tournés vers 2027, il continuera jusqu’à la fin avril à jouer les fidèles et bons soldats. Les politiques ont une très grande…agilité ou souplesse, même au risque de se faire un petit claquage, de faire semblant. Il continuera donc bien sagement et avec un grand professionnalisme à jouer le jeu de l’entente cordiale pour la victoire de la droite. Sans trop de faux mouvements. Il y a tout intérêt pour ne pas hypothéquer l’avenir et entre nous, il ne faut pas le répéter…en même temps il n’a pas trop intérêt non plus à ce que sa candidate accède à l’Elysée. La politique est vraiment un monde cruel. C’est au moins un point commun partagé avec le havrais Edouard Philippe.
C’est logiquement à la nuit tombée, que le feu d’artifice du « Zemmour Circus » a été tiré pas très loin de la Croisette. A Cannes, capitale des paillettes, avec une sacrée starlette en la personne du truculent acteur dans le rôle du comique troupier, Gilbert Collard. Venu faire le show au meeting de Monsieur Z, le « nouvel idiot utile » de la politique. Reste à savoir auprès de qui. Du sortant, Emmanuel Macron ou de Valérie Pécresse ? Ca ne fait pas rire Marine Le Pen. Les avis sont partagés. Si l’on excepte (ce qui n’est tout de même pas rien !) le contenu des promesses électorales folles du candidat Zemmour en matière de sécurité, de justice et d’immigration, pour la plupart irréalisables, mais tellement bonnes à entendre chez ses supporters (dont le fumeux droit de défense excusable) force est de reconnaitre que cette démonstration de force a été réussie. Hélas! La bulle n’est pas forcément pas prête d’éclater. On peut toujours se gausser sur l’identité et l’importance de ces « footballeurs » plus ou moins aux petits pieds attirés par un autre club, ayant quitté les vestiaires, soit des Républicains ou du Rassemblement national auxquels il faut ajouter et c’est là le plus important des wagons de militants et sympathisants, les images parlent d’elles même. Et ce fanatisme exacerbé autour du nouveau venu en politique peut faire peur. Surtout avec le talent certain (sic!) manifesté par ce tribun bien inquiétant qui est loin d’avoir dit totalement (double sic!) son dernier mot dans la lutte pour le second accessit en finale ! Avec un slogan réitéré avec force, l’union des droites de LR à Reconquête en passant par RN…Un challenge encore d’atteinte aujourd’hui. Il est certain que les potentiels et possibles transfuges de LR vers le parti de Monsieur Z ne céderont pas aux sirènes avant que leur candidate ne soit vraiment jugée en position très délicate. Le courage a toujours ses limites…Les « gros poissons » le cas échéant, ont encore du temps pour sortir de l’eau !
PS: Un peu de sport en cette journée dominicale avec malheureusement l’échec de nos champions olympiques de handball, qui vaincus par les islandais, ont pris un sacré geyser dans la figure. La douche froide. Il leur faudra en effet remporter leurs deux derniers matchs dont celui avec le Danemark, un adversaire redoutable, pour se qualifier en demi finale de l’Euro disputé à Budapest, une compétition qui, curieusement, ne leur réussit pas trop depuis plusieurs éditions. Ce n’est pas vraiment le « Beau Danube bleu » pour les bleus de Karabatic…Et la valse hongroise risque de s’achever plutôt que prévue !
Ca va mieux en revanche pour « mes » handballeuses préférées du Havre, qui, après un mauvais passage, semblent revenir dans la course après leurs deux victoires acquises à l’extérieur, dont la dernière, hier soir à Rennes. Le bon air breton (même en salle) il n’y a que ça de vrai…