Il est taquin et facétieux notre ex-président au scooter ! Ca devait être une blague corrézienne chère à Jacques Chirac. Sa dernière sortie tellement drôle a au moins fait le bonheur des commentateurs. Il fallait oser et il l’a fait devant un parterre de lycéens. Il ne ferme pas la porte à une candidature à la présidentielle. « Je prendrai la parole bientôt » a-t-il encore annoncé le plus sérieusement du monde. On est suspendu à ce terrible suspense. L’ancien président « normal » et « Monsieur petites blagues » avec cette petite phrase, plutôt que mué par un véritable désir de retrouver l’arène est plus préoccupé par la possible disparition de son parti, asphyxié non seulement par les urnes, mais aussi du point de vue financier. Il ne se remettrait pas en effet de ne pas franchir le seuil des 5 % et de ne pas obtenir en conséquence le remboursement de ses frais de campagne. Une hypothèse mortifère pour l’ancien parti à la rose. Pourquoi pas non plus le retour de Lionel Jospin, l’austère qui ne se marre pas, rien que pour « emmerder « Christiane Taubira. La future gagnante de la primaire populaire de la gauche, qui, contre toute attente, a atteint la barre des 440.000 électeurs inscrits revendiqués par leurs initiateurs. Soit le double des deux départages réunis des « Verts » et des bleus républicains. On sort qui plus est gagnant avec cette initiative car elle n’entraînera pas elle de débats télévisés ! Mais quelle rigolade, quand même. C’est bien la première fois que des électeurs seront invités à voter pour deux candidats Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot et une candidate, Anne Hidalgo (les principales tête d’affiche) ayant refusé d’y participer. Quelle ingéniosité ou perversion dans la démarche. Réponse le 30 janvier avec le plébiscite de l’ancienne Garde des Sceaux. Imaginez, cas peu probable si l’un des « enrôlés » d’office sans son consentement l’emportait ? Quel régal en perspective! Quelle sera leur réaction ?
C’est beaucoup moins drôle. Comment ne pas réagir à cette montée gravissime de violence extrême dont sont victimes les élus de la République et tout particulièrement les députés de la majorité, après qu’ils aient voté pour le pass vaccinal. Certains ne se contentent plus de façon misérable et lâche de se mettre derrière leur ordinateur pour balancer des insanités et les menacer de mort. Ils passent à l’action comme il y a une dizaine de jours à Saint-Pierre-et-Miquelon, puis ce dernier week-end à Perpignan…chez le « Loulou de Poméranie » (ou plutôt ancien) pour reprendre une saillie de Gilbert Collard à l’adresse de l’ex-compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, le maire de la cité catalane. Crachats, insultes, menaces de mort et même coups, voilà le triste spectacle filmé proposé par une horde de sauvages d’antivax remontés et encouragés aussi par les appels aux crimes suggérés par des politiques dont certains candidats à la présidentielle. Une violence de barbares provoquée par des voyous, la bave aux lèvres et le poing levé. Et ils prétendent représenter le peuple ! Avec les images diffusées en boucle, facilitant l’enquête, ce serait un comble qu’il n’y ait pas de suites judiciaires. Reste à savoir lesquelles…
A propos de suites judiciaires, il est un journaliste à qui le micro à été coupé contre sa volonté très probablement jusqu’à la fin des élections présidentielle et législatives. Et même au-delà. Le provisoire devrait en effet se prolonger un « certain temps », comme le fût du canon et beaucoup plus drôle cher à Fernand Raynaud à une autre époque. Pour apaiser le climat, la direction du groupe Altice Média a en effet mis sur la touche de façon provisoire, « une décision unilatérale » dénonce furieux l’intéressé, son journaliste vedette, Jean-Jacques Bourdin, suspecté de tentative d’agression sexuelle sur une jeune consœur il y a cinq ans, remplacé à son poste par son joker (qu’il ne porte pas dans son coeur) Apolline de Malherbe, pour son interview matinale et Bruce Toussaint, pour l’émission politique « La France dans les yeux ». Le principe de précaution peut-être pour lui éviter de nouvelles déconvenues avec des candidats ? Comme celle avec Yannick Jadot dont le refus d’être interviewé par le mis en cause a probablement été déterminant dans cette exclusion…définitive et non pas temporaire. Il ne reviendra pas. Et pourtant il ne risquait pas a priori de tenter d’embrasser sur le plateau Marine Le Pen, Nathalie Arthaud ou mieux encore Valérie Pécresse.