Ah ! Quelle surprise ! Il ne manquait presque que le portrait de Christiane Taubira illuminé sur la façade de l’Arc de Triomphe et des dizaines de milliers de supporters sur l’ancienne plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées, pour saluer, comme à l’époque de « Zizou » ou de ses successeurs en Russie, le triomphe de l’ancienne garde des Sceaux, sortie victorieuse de la primaire populaire de la gauche. Non pas avec un pourcentage d’électeurs mais avec la motion « bien + ». Un vote comme à l’école avec non plus des notes mais une appréciation générale tout de même des plus curieuses. Voire grotesque. Un tel départage aurait été probablement été intéressant mais pas à un peu plus de deux mois du scrutin. Trop tard. Alors que la présidentielle tourne au calvaire pour la gauche et que les principaux candidats déjà déclarés avaient décliné cette aimable invitation. Il y donc officiellement une candidate supplémentaire à gauche. Portée en tête principalement par son ancien parti, les Radicaux de gauche qui ont bien manoeuvré ces dernières semaines pour remporter un match dont le résultat ne faisait pas toutefois le moindre doute. Avec un tiercé complété dans l’ordre par Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Et dans ce Grand prix d’Amérique réservé aux trotteurs politiques, par un quinté dans lequel a failli ne pas apparaître Anne Hidalgo, classée derrière le très peu connu et héraut de la semaine de quatre jours, le député européen Pierre . La très « amère de Paris humiliée « ne sauve sa cinquième place avec sa mention « passable + » que d’une courte encolure devant une certaine Charlotte Marchandise, dont la notoriété, jusqu’alors, n’était pas vraiment palpable. Sa cote ne devait guère dépasser les 100 contre 1!
Cette claque supplémentaire pourrait être celle de trop pour la maire de Paris. Le parti socialiste dont le pronostic vital est engagé, ne va pas avoir d’autre choix que de « débrancher » définitivement sa candidate dans les plus brefs délais. Pour la survie d’un mouvement qui a tout de même donné deux présidents à la France, les deux François. Quand l’ambulance se transforme en corbillard. Le vol des corbeaux se fait de plus en plus pressant autour de la tête de celle qui pourrait entraîner l’avis de faire-part mortel du PS. Il n’a pas, de toute évidence, un second Solférino (son ancien quartier général dans les beaux quartiers de Paris) à vendre pour ne pas « cramer la caisse » mais bien la remplir !
C’est un autre faire-part mais celui-ci davantage marqué du sceau de l’heureux événement que Monsieur Z a annoncé ce dernier week-end avec sa promesse d’accorder une prime spéciale de 10.000 euros à chaque enfant né dans les communes rurales de moins de 2.000 habitants. Un sacré cadeau électoral dans le berceau. Et après on dira que « Rico » n’aime pas le femmes ! Les humoristes n’ont évidemment pas manqué de saluer cette proposition généreuse en donnant un nouveau surnom au candidat: « le zizi villageois »...Il n’a pas encore précisé si cette aide matérielle conséquente ne serait accordée qu’aux seuls bébés ayant un prénom bien de chez nous et sentant bon la ruralité.
P.S: Une formule historique en chasse une autre. Pour preuve le tweet très laudateur de Damien Abad, le président du groupe LR à l’Assemblée nationale, à l’adresse de sa candidate: « Tu as l’audace de Simone Veil, le sérieux de Christine Lagarde et le courage de Joséphine Baker, tu es notre espoir à droite et tu seras, Valérie, notre boussole pour la France ». C’était tellement beau que Edouard Philippe, dans un élan d’humour de second degré a « liké » ce message. D’où certaines incompréhensions dans son propre camp normalement favorable dans sa majorité à la cause du président sortant. Certains y ont vu ou cru voir comme un soutien à Valérie Pécresse. Le maire du Havre s’est trouvé contraint très vite de bien préciser qu’il ne s’agissait que d’une pointe d’humour ironique.Un humour pas forcément partagé . Avec ou sans mention ?