Avec Rachida Dati, on est jamais déçu ! C’est un véritable « thermomètre » dans le milieu politique de droite. Isolée certes dans son couloir du 7 e arrondissement, avec son jeu très perso, mais toujours prête à « flinguer » ses petits camarades de son propre camp. L’électron libre de la « Sarkozie » qui a choisi de ne pas rejoindre l’organigramme de la candidate pour « rester libre » dirait tout haut ce que certains penseraient tout bas. Sa sortie vacharde sur la « posture technocratique » de Valérie Pécresse ne pouvait évidemment pas passer inaperçue. Elle assure en « toute franchise » qu’elle ne serait pas la seule à penser que la candidate LR, sa famille politique, manquerait de « véritable incarnation ». « Il faut ouvrir une seconde étape dans la campagne qui parle à tous les français ». Elle appelle aussi à une certaine « transgression » de la présidente francilienne qui n’a jamais fait partie, il est vrai, de ses proches copines. Ce constat aigre-doux probablement partagé mais encore en silence par nombre de ses pairs républicains, constitue de toute évidence un signal d’alarme alors que les enquêtes d’opinion, de façon unanime, vont dans le même sens: un surplace inquiétant avec l’hypothèse possible, d’ici à quelques jours, de la voir rattrapée dans les intentions de vote par Monsieur Z. Son ennemi juré désormais sur lequel Marine Le Pen a cogné en tirant à boulets rouges sur son entourage, composé entre autres de « catholiques intégristes, païens et quelques nazis », les mêmes qui, a t-elle avoué faisaient parti de son propre mouvement dont elle s’est débarrassée. Enfin surtout ceux de l’époque du Front national cher à papa!
Il est probable que les balles vont siffler à distance demain samedi lors des meetings des deux rivaux de la droite extrême. L’un à Lille, chez Martine Aubry et l’une à Reims, pour le « sacrement » de la cheftaine du R.N pour sa première démonstration de force avec son public de supporters. En quelque sorte les moules-frites contre le champagne, à front renversé…C’est aussi vrai que Marine aime bien les bulles champenoises. Une femme assurément de goût. Elle pourra toujours se recycler en éleveuse de chats et maîtresse de chais. Ca va mousser. Attention toutefois aux tonneaux sur cette route de déceptions et lâchages. Bonjour l’ambiance. Gilets pare-balles obligatoires. La grosse artillerie est de sortie. Attention aux balles perdues. Ca défouraille dur et pas seulement dans des zones de non-droit. La guerre est bien déclarée.
Il est un autre classement qui lui fera l’unanimité chez les principaux intéressés: celui de se voir dans le tiercé de tête des parrainages arrivés à bon port au Conseil constitutionnel. Emmanuel Macron a déjà son quota avec 529 signatures d’élus, dont celle du maire du Havre, Edouard Philippe. En pole-position sur le circuit de formule 1 de l’Elysée. Ce qui n’est pas un exploit, convenons-en. Il en est une en revanche qui là aussi, sans la moindre surprise, se situe sur la seconde marche du podium: Valérie Pécresse, avec 324 paraphes d’élus, un classement pour lequel elle signerait volontiers au soir du premier tour. La route elle de sa finale et de son duel au sommet avec « Manu ». Et que dire de la médaille de bronze de la maire de Paris (266). Fabien Rousseau (159) et Nathalie Arthaud (138) complètent ce top 5 très provisoire avant la prochaine livrée bi-hebdomadaire, alors qu’au fin fond du classement on retrouve encore sans surprise Eric Zemmour (58) et Marine Le Pen (35) qui va devoir « ramer », non pas pour participer aux J.O de Paris en 2024 en aviron ou kayak mais pagayer ferme pour atteindre le seuil des cinq cents signataires. Ca devrait le faire. Presque lanterne rouge avec seulement 8 « dédicaces » d’élus: Christiane Taubira ! Qui elle aussi semble tanguer très fort. Avec son retard à l’allumage, l’ancienne garde des Sceaux ne décolle pas et pourtant ses origines guyanaises devraient la propulser telle la fusée Ariane dans une atmosphère plus sereine ! Le « géant vert » Yannick Jadot, souffre lui aussi, sérieusement. En ce qui le concerne, c’est la panne générale pour ses éoliennes chéries. Et la récolte bio ne s’annonce à la hauteur des espoirs encore attendus il y a quelques mois. La présidentielle n’est décidément pas une élection pour les écolos.
Les principaux adversaires du sortant devront encore faire preuve de patience avant d’en découdre davantage avec lui dans l’arène. Qu’il me soit permis de lancer un cocorico très personnel: je lui avais suggéré, il y a peu, de s’envoler pour Moscou pour y rencontrer Vladimir. Il a répondu à mon aimable sollicitation totalement désintéressée en y ajoutant même un petit déplacement chez le voisin ukrainien, à Kiev, mardi prochain. Un partout. Balle au centre. Pas mal joué. Une terre ancienne de football célèbre aussi pour son héros national, l’ex-champion de la perche, Sergueï Bubka. Et si notre « Emmanuel I er » emmenait aussi dans ses « sacs » diplomatiques mais sans ballon ni maillot, l’un de ses supporters qui vient de rejoindre son comité de soutien dans l’Yonne, l’ex-gloire et icône du football français, entraîneur de l’A.J.Auxerre, Guy Roux, l’ex aussi ambassadeur « pub » de l’eau Cristalline au pays du chablis, Split, il connait… Sur la touche, le russophile François Fillon pourrait aussi l’accompagner pour cette double séance de médiation internationale de première importance.
Plus sérieusement, il faut souhaiter que ce déplacement ne se limitera pas qu’à un seul coup de com. Nécessaire, certes, mais ça serait bien en plus qu’il soit utile pour désamorcer (un peu) la crise ! Mais là ce ne serait vraiment pas du jeu, se lamenteront ses rivaux présidentiels! Carton jaune…voire rouge. Et il n’est même pas encore plus rentré sur le terrain…Les bons sondages actuels ne vont pas l’encourager à sortir du banc de touche de façon accélérée !