C’est bleu. C’est blanc. C’est rouge. C’est « Juju ». Non il ne s’agit pas d’une héroïne politique mais bien sportive: Justine Braisaz-Bouchet, la nouvelle championne olympique de l’épreuve reine du biathlon, la mass start. La fille des Saisies, native d’Albertville, là même où il y a trente ans, l’une de ses compatriotes avait remporté la dernière médaille de ce beau métal pour les couleurs françaises. Mais quelle moisson pour ce sport qui, sur la neige, devient notre plus grand pourvoyeur de breloques olympiques à l’image du judo lors des Jeux d’été. Exceptionnel.
Quelle émotion. Ca nous change de la course de petits chevaux de la présidentielle où là il n’ y a de la place que pour deux. Et où ça se gâte sérieusement au niveaux des sondages pour Valérie Pécresse qui oscille entre 12 et 15 %. La « cinévore » pour reprendre son expression, risque en effet d’avoir, toujours selon une petite bourde reprise et reprise, un peu plus de temps, dans deux mois, pour assouvir son autre grande passion, le cinéma. Fan des Audiard, père et fils, et du film « Le président » avec Jean Gabin, la candidate LR est intarissable lorsqu’il s’agit pour elle de parler Toile. Pas celle des réseaux sociaux qui ne lui font pas de cadeaux ! Le clap de fin de ce « Pécresse-bashing » dont elle s’estime victime, n’est pas pour demain pour la « Raoul » Volponi de la droite française. Elle en reçoit des claques !
Ce qui est sûr, c’est que les « bourre-pif » ne vont pas manquer pour ces cinquante derniers jours de campagne. Il y en a qui attendaient Godot, et surtout une qui se lasse d’attendre « Sarko ». Qui à la fin janvier a été reçu dans son ancien palais, l’Elysée, par l’un de ses successeurs, Emmanuel Macron, pour souffler ses 67 bougies. Une délicate attention dont a été très sensible son hôte qui est même reparti avec un cadeau, une boîte de chocolats de son chocolatier préféré. C’est pas beau ça ? Quelle douceur dans ce monde de brutes plus ou moins épaisses. Pas sûr que « Supersarko » partage ses chocolats avec celui qu’il a traité dans un cercle privé « d’animal qui en dégoûte plus d’un, le rat ».
En attendant Monsieur Z grignote telle une souris ses principales adversaires avec qui il est à la lutte pour la place de finaliste.
En tournée à Mouilleron-le-Captif, Valérie a reçu elle aussi un témoignage affectif de l’un de ses principaux soutiens, le sénateur vendéen, Bruno Retailleau (Philippe de Villiers était excusé puisque occupé par la campagne de la concurrence!). « Clemenceau, c’est le Tigre, et Valérie notre tigresse ». Une comparaison pas top au final car le « Père la victoire », principale figure de la si riche histoire vendéenne, s’était fait battre à la présidentielle en janvier 1920 (qui n’était pas celle d’aujourd’hui) par un certain Paul Deschanel qui lui également est resté dans l’histoire mais de façon beaucoup moins glorieuse ! Pour être tombé en pleine nuit d’un train qui le conduisait à Montbrison où il devait inaugurer un monument aux morts élevé en mémoire des soldats de la Grande Guerre ! Il fut heureusement retrouvé sain (pas forcément d’esprit) et sauf au petit matin en pyjama. Et soumis à un festival de caricatures à l’époque ! Une chute présidentielle restée mémorable comme le décès du havrais Felix Faure, (armateur élu député de la Seine alors Inférieure et pas encore maritime) en février 1899. avait succombé dans les bras de sa maîtresse dans l’un des salons de l’Elysée. Il avait probablement trop effeuillé sa Marguerite, le doux prénom de sa belle ! Ce qui avait valu au même Clemenceau de sortir l’une de ses phrases restées célèbres: « Il a voulu être César, il est mort Pompé … La fellation fatale et finale d’une disparition sulfureuse. C’est ce qu’on appelle une belle fin pour un séducteur mais encore trop jeune à l’âge de 58 ans…