Des torts très partagés !

C’est l’info de la matinée de la plus haute importance. La seule qui vaille! Vainqueur de la présidentielle, Marine Le Pen installerait ses six chats, non pas à l’Elysée, mais dans la résidence de « week-end » du chef de l’Etat, aux portes du château de Versailles, à la « Lanterne » beaucoup plus sûre que le palais présidentiel. Ce serait plus facile en effet de les protéger des ouvertures et fermetures incessantes de portes. Ils pourraient s’enfuir à l’extérieur…Encore des fuites au sein du Rassemblement national. Pas de la même nature. Vous imaginez la protection rapprochée des minous de la présidente par des gardes républicains ! Il faut bien rire en cette période très troublée par les bruits de bottes en Europe.

Plus sérieusement bien sûr, le tsar Poutine a décidé hier soir, de lancer ses colonnes de blindés pour maintenir la paix, défense d’en rire, dans les deux régions séparatistes de l’est ukrainien prorusses. Qu’il déclare de son propre chef désormais indépendantes. C’est original de vouloir rétablir la paix tout en envoyant des chars. Avec Poutine, tout est possible dans son jeu de poker-menteur incessant. Ca fait vingt ans que la sinistre comédie dure. Et bien des dirigeants du monde s’y sont cassés les dents.

Ses grands torts de colonialisme exacerbé de reconstituer une partie de l’ancienne grande Russie soviétique (il n’a jamais accepté le démantèlement de l’ancien empire communiste totalitaire) et d’annexer selon ses dires, des régions d’un pays comparé à une « colonie dirigée par des dirigeants fantoches et corrompus » sont néanmoins partagés avec l’Occident. L’ouest européen qui exige de son côté une « réponse ferme et rapide » à cette déclaration de guerre. Reste à savoir laquelle tant il a marqué toutes ses limites et son impuissance depuis des années à l’égard de la Russie, protégée par la Chine, vers laquelle l’autocrate du Kremlin a fait un geste en attendant que la flamme olympique de Pékin soit bien éteinte pour lancer ses colonnes et ses hommes. Une coïncidence bien sûr. Dénonçant le côté « paranoïaque » du maître du Kremlin, Emmanuel Macron a parlé lui de « sanctions européennes ciblées ». Lesquelles ?

A propos de sports, comment admettre, là aussi, que les athlètes russes, avec leurs dirigeants se foutent de la « gueule du monde ». Même soupçonnés de pratiques dopantes et parfois pris la main dans le pot de confiture (si j’ose dire) ils continuent pas moins sous un autre maillot, soi-disant neutre, de bafouer les valeurs sportives. Avec la coupable complicité bienveillante des dirigeants du Comité international olympique. Faut-il croire à des sanctions économiques dignes de ce nom ? Qui ont si mal fonctionné là aussi depuis trop longtemps. Ce sont plus ses plus proches voisins, dont l’Allemagne très dépendante de la Russie, qui vont « morfler » au niveau de l’alimentation en gaz et autres énergies. En attendant dehors les sportifs russes dans toutes les compétitions internationales pour un bon moment. Ils ne devraient pas notamment être les bienvenus aux J.O de Paris en 2024. Ca aurait peut-être un plus grand impact. Carton rouge. Et un carton jaune orangé à la pauvre Amérique du président Biden. En dessous de tout depuis le début de la crise russo-ukrainienne. Et partiellement responsable de cet échec diplomatique. Qu’est devenue la voix des Etats-Unis qui, depuis la Seconde guerre mondiale, se sont embourbés dans nombre de conflits armés ? : le Vietnam, l’Afghanistan, la débâcle dans les pays du Golfe et du nord-Maghreb. Où des dictateurs ont été remplacés par d’autres finalement beaucoup plus dangereux pour la paix dans le monde. Il ne s’agit évidemment pas là de défendre les Kadhafi et autre Saddam Hussein. Régions du globe où l’oncle Sam a sombré et pris la poudre d’escampette. Comme partout. Et là, c’est le pompon avec cette menace du président Biden de représailles économiques terribles sur les deux provinces en situation de guerre. C’est comme si chez nous, sans être inamical avec nos compatriotes du Loir-et-Cher ou des Deux-Sèvres, ces deux départements, par exemple, se retrouvaient menacés de rétorsions…Une fois encore l’ouest va se coucher après avoir, par l’intermédiaire de l’OTAN, joué le rôle de l’apprenti sorcier va-t’en guerre avec son désir de prendre en étau la Russie. Le président russe ne pouvait pas accepter ces menaces à ses frontières. Ce qui ne veut pas dire pour autant que nos dirigeants, et tout particulièrement le nôtre, à la manoeuvre depuis un mois, pour tenter de sauver ce qui peut être sauvé, doivent renoncer à se battre. La messe, orthodoxe ou pas, n’est pas encore dite. Surtout si Poutine n’est pas assez fou (espérons-le) pour envahir l’Ukraine jusqu’à sa capitale Kiev ! Quel serait son intérêt par rapport aux risques d’extrême-gravité encourus ? Son économie jugée très défaillante ne lui permettrait pas et son opinion pas davantage sur la durée. Même avec l’appui et la bienveillance protectrice de son puissant voisin chinois…le nouveau maître du monde. Hélas ! Et pendant ce temps-là les oppositions se gaussent de l’échec présidentiel. Une posture politicienne lamentable en la circonstance. C’est sûr qu’avec eux au pouvoir le bon Vladimir aurait, mort de trouille, courbé l’échine et rendu les armes avant que ses troupes ne les utilisent! Qui peut réellement le croire ?