Le président yankee, Joe Biden, a retrouvé sa voix. Avec un vocabulaire sur la forme aussi très offensif. Pour qualifier la nuit dernière lors de son discours au Congrès « Putin » de dictateur. On est aussi avancé hélas que les troupes russes engagées dans l’enfer de Kharkiv pilonné et où les dégâts humains n’ont pas encore d’équivalence) et de la capitale Kiev totalement encerclée et prise en tenaille par les mâchoires mortelles des blindés russes.
Comme à la « bonne heure » de l’ère soviétique, derrière le rideau de fer, les compatriotes de l’autocrate du Kremlin, commencent à faire la queue devant les magasins et surtout les banques. Leur situation, aussi inconfortable qu’elle puisse être en terme matériel et alimentaire, n’est en rien comparable à celle que vivent leurs voisins. Sous le feu de destructions massives.
Pendant ce temps-là leurs frères ukrainiens, des civils, s’organisent en effet et rejoignent par dizaines de milliers de renforts leur fière et héroïque armée. Un long chemin accompli aussi par des anciens de notre Légion étrangère partis combattre les envahisseurs. Ce ne sont pas les mêmes files d’attente ! Les premières ne sont pas rythmées par les tapis de bombes et le son inquiétant des sirènes. En France et notamment à Marseille, les premières familles de réfugiés arrivent. Le plus souvent accueillies par leurs compatriotes installés dans l’hexagone.
Il est un autre feuilleton beaucoup moins tragique, mais pas pour autant insignifiant qui, depuis un mois, alimentait notre microcosme politique. Il en allait de notre démocratie. La vraie. Pas celle en cours du côté de Moscou.
Les deux duettistes de la droite extrême, Marine Le Pen et Éric Zemmour (ce dernier en fâcheuse posture au niveau des sondages) sont enfin à jour, non pas de leur cotisation, mais bien de leurs cinq cents parrainages. Champagne! Même si l’heure, à bien des égards, n’est pas à « faire sauter » les bouchons. Fin du psychodrame…C’est quand même une bonne nouvelle. Elles sont tellement rares. Pour Christiane Taubira un petit tour et puis s’en va, faute de signatures. La chronique d’un échec annoncé pour une candidature de gauche de trop. C’est aussi foutu pour Poutou. Qu’est-ce qu’on « rigolait » pourtant avec lui.
Et dire que l’on entend depuis quelques jours une autre musique, (ce n’est pas du…Wagner, du nom de l’infâme commando de mercenaires à la solde des envahisseurs) le report de la présidentielle à plus tard ! Objection votre honneur. Une présidentielle, ce n’est pas une municipale et ce n’est à la fois ni possible du point de vue constitutionnel (une révision en urgence est à exclure) ni souhaitable.
Le doute n’est pas possible. Il ressort et n’en déplaise forcément à ses adversaires, la situation actuelle ne risque pas de pénaliser le président sortant. Bien au contraire vu la perception qu’ont nos compatriotes de la gestion de crise et de guerre du chef de l’Etat. Qui ferait mieux que lui en cette période aussi dramatique pour la paix dans le monde ? Poser cette question c’est déjà y répondre. Qu’on le veuille ou non. Évidemment le sectarisme bien en cours dans nombre de chapelles partisanes impose tout aussi facilement et…légitimement une résistance ! C’est tout aussi beau de résister contre des faits imparables. Bon courage, les ami(e) s…Il n’est pas souhaitable toutefois qu’il n’y ait pas de campagne. Cela rendrait un second mandat encore plus compliqué pour ce président déjà favori avant mais qui l’est encore plus avec sa tenue de défenseur de la diplomatie complétée par son rôle pour le moment bien jugé de « chef de guerre » ! Il en aura porté des…costumes et pas des plus confortables pendant un quinquennat bien éloigné de « La vie est un long fleuve tranquille »…Le « tout sauf Macron » semble vouloir perdre une grande partie de son intensité ! Même chez les gaulois les plus réfractaires à sa politique et à sa personnalité ! C’est dire et pas très rassurant pour ses adversaires…
Dernière heure: il a incarné la Première chaîne puis TFI pendant 33 ans à la tête du premier journal de télévision européen de 13 heures. Un record de longévité qui n’est pas prêt d’être battu ! L’une des dernières stars de la télé n’est plus. Jean-Pierre Pernaut a perdu son combat contre l’un de ses cancers à seulement 71 ans. C’était aussi le pape de nos régions, son coup de génie d’une formule très régionalisée après les années Mourousi. Il avait quitté l’antenne et sa grande famille du petit écran il y a un peu plus d’un an. Une grande chaleur humaine, un grand professionnel unanimement apprécié et un sacré battant…très respecté ! L’anti bobo par rapport à la capitale et ses élites. Il incarnait une certaine France. Celle de nos territoires. Il les défendait bien même d’une façon parfois rustique!