« Sacrebleu »: la victoire est en eux ! Et un beau zéro pointé…

Ah ça fait du bien Tintin ! Une de nos gloires nationales (avec nos irréductibles gaulois réfractaires Astérix et Obelix) même si le papa, Hergé, était belge. Enfin un coup de soleil dans le ciel bleu. « Sacrebleu » de France. Pour un sacre du renouveau de printemps. Nos « petits » devenus des très grands, l’ont fait. La victoire est en eux douze ans après leur dernier grand chelem. Le XV de France à nouveau au sommet de l’Europe du rugby en attendant peut-être l’Everest du ballon ovale, l’année prochaine chez nous. Le trophée de la Coupe du monde. « Super Dupont d’or », une nouvelle fois en tête de cordée derrière la mêlée . Gagnante. Merci aux guerriers de Fabien Galthié pour nous avoir offert ce grand moment d’émotion.

Un Stade de France chaviré de bonheur comme l’ensemble des supporters de l’équipe des bleus sur l’ensemble du territoire. Il n’y a pas à dire, il n’y a rien de mieux qu’une parenthèse sportive glorieuse pour oublier même partiellement les douleurs personnelles et collectives ! Ces drapeaux tricolores avaient tout de même une plus belle fière allure que ceux portés la veille par les 95.000 supporters de « Putin » selon les chiffres de la police locale. A Saint-Denis, on payait sa place, contrairement à Moscou, où la leur était offerte. Et même imposée. Il n’y a qu’au patinage artistique où les athlètes russes sont engagés dans l’épreuve du concours libre !

En ce lendemain de rêve, place à nouveau aujourd’hui à la réalité du drame ukrainien et de la présidentielle.

C’est aussi sportif le futur scrutin. La preuve avec cette déclaration de meeting hier de Valérie Pécresse qui a annoncé curieusement quelque noms de ministres de son futur gouvernement. A tout seigneur tout honneur: en première ligne, non pas de rugby, notre Teddy (bear) Rinner. Comme winner et futur ministre de la Jeunesse. A ma connaissance notre champion le plus titré aux Jeux olympiques, pas encore retraité, devait être davantage pris par sa préparation aux JO de 2024, son dernier objectif sportif, que par un engagement politique. Ca a le mérite de l’avoir bien fait rire. Un ministre à mi-temps et champion olympique, en même temps, cela aurait de la « gueule ». Vive la jeunesse.

Actualité oblige toujours, Valérie ne pouvait pas faire l’im…passe sur son futur ministre de La Défense, toujours d’attaque, l’ancien chef d’état majeur ou plutôt major de l’armée, le général Pierre de Villiers, le frère de Philippe (supporter et soutien de Monsieur Z) démissionnaire de son poste après le défilé du 14 juillet en 2017, après son désaccord sonore (comme quoi la Grande muette peut aussi avoir des éclats de voix) avec le nouveau président fraîchement élu. La fratrie de Villiers n’a guère apprécié cet…enrôlement de la « marraine du régiment » versaillaise.

Et que dire de la troisième promue du jour, la romancière Leïla Slimani, que Valérie verrait bien ministre de la Francophonie. Une « proposition » rejetée fermement par l’intéressée furieuse: « c’est très inélégant, rien ne ferait plus horreur, cela dit, cela me ferait une belle idée de roman ». Pour les droits d’auteur, l’écrivaine devra passer par la caisse pour dédommager celle qui, a priori, ne se trouvera pas toutefois en situation de former son équipe de France élyséenne.

Ce n’est pas du roman et ça se passe aussi aussi chez les de Villiers, en Vendée. Du côté du collège d’Aizenay, chef-lieu cantonal entre l’ancien « Napoléonville » (La Roche-sur-Yon) sous l’Empire et Challans, localité bien connue pour sa spécialité, le canard. C’est peu dire si un groupe de syndicalistes de cet établissement a eu l’idée saugrenue de vouloir débaptiser le collège Alexandre Soljenitsyne, au profit d’un poète ukrainien. Sauf que le célèbre écrivain russe s’est battu à son époque comme l’un des plus farouches dissidents du régime soviétique. Cet obscurantisme ne méritera pas une palme d’honneur. Faut-il souhaiter que ne figuraient pas dans les rangs des enseignants concernés des profs de littérature et d’histoire ! Il va falloir qu’il revoient leur copie. Zéro pointé. Ils méritent bien qu’on leur vole dans les plumes. C’est bien de mettre à l’honneur la poésie de Kiev ou de Marioupol mais pas au détriment de la victime de ce « déboulonnage » invraisemblable ! Qui mériterait presque le goulag à ses auteurs…