Le retour d’un héros ? Meurtrier d’un préfet de notre République. L’image et sa symbolique, des drapeaux en berne sur les bâtiments de la Collectivité corse à Ajaccio peuvent assurément choquer. « Des assassins ne peuvent pas être légitimés par ces actes certes symboliques ». Et c’est signé par le maire socialiste de Montpellier d’une grande lucidité. Avec d’autres mots le chef de l’Etat s’est aussi déclaré, comme d’autres, indigné de cet « hommage » « une faute inappropriée » à jugé non sans raison le président de la République. Et lorsqu’on y ajoute la haie d’honneur offerte par plusieurs centaines de jeunes à l’arrivée sur l’aéroport de la dépouille de Yvan Colonna et ce quelque que soit la monstruosité de son agresseur en milieu carcéral. Là n’est pas le problème. Aussi douloureux qu’il puisse être aussi pour les proches du défunt nationaliste et assassin qui reposera sur ses terres de Cargèse, demain vendredi.
En métropole, c’est un peu « plan plan » la campagne présidentielle. Le « géant vert » Yannick Jadot devrait être poursuivi par le président de TotalEnergie, furieux de la diffamation du candidat écolo estimant que son groupe, par sa présence sur le sol russe, sponsorise la guerre russe et soit complice des crimes de guerre perpétrés par l’armée d’occupation!
Les passions se déchaînent autour de la bonne démarche à suivre pour nos grands groupes pesant lourd au pays de… »Rase Poutine » son nouveau surnom en référence au « vrai » Raspoutine mort assassiné.
Le groupe Mulliez (Auchan et Leroy-Merlin) n’entend pas déserter la Russie où les entreprises françaises emploient toujours plus de 150.000 salariés. Les décisions ne sont pas faciles à prendre. Il y a tant d’intérêts économiques en jeu ! Le groupe Renault vient de céder aux menaces diverses et variées. Ce qui n’est pas rien pour le constructeur automobile français en position de force en Russie. Et partir, ce n’est pas forcément revenir. Ce serait vraiment cadeau pour le régime poutinien et ses oligarques. Comme sont pitoyables ces menaces de boycott lancées même par des politiques français en direction de plusieurs de nos fleurons économiques. Ils n’ont vraiment pas honte.
A propos de « partir » il est de bon ton et surtout politique que l’exécutif ait mis un terme aux rumeurs d’une possible dissolution de l’Assemblée nationale au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron fin avril, de façon à avancer de quinze jours les législatives initialement prévues en juin. Quel « tripatouillage » en perspective dont les effets auraient pu être dévastateurs chez les électeurs…même macronistes ! Qui a pu inventer une telle idée ? Ca aurait été une énorme « connerie ». Dans d’autres circonstances, Chirac et de Villepin, s’étaient plantés dans les grandes largeurs avec les conséquences que l’on connait, en 1997. avec une cohabitation à l’envers pendant cinq ans, avec Lionel Jospin à Matignon.
C’est de toute évidence une excellente nouvelle pour plusieurs encore de nos ministres se cherchant, comme d’autres, encore un parachutage pas trop risqué si possible avec un atterrissage doux en terre amie ! Il semblerait que notre ministre de l’Education nationale Blanquer rame plus (si j’ose dire) que les autres pour s’envoler dans les airs. Il aurait déjà renoncé à quatre ou cinq cibles pour cause de refus. Il n’est pas impossible que son voyage de noce de la fin d’année dernière à Ibiza ait laissé quelques traces et lui cause toujours quelques tracas. Une possibilité s’offre néanmoins à lui: pourquoi pas un mandat de député de l’étranger avec une préférence pour le secteur de l’Espagne ? Ca pourrait être sympa…
P.S: C’est la petite phrase du maire du Havre du jour. Edouard Philippe appelle en effet la majorité à « ne pas se retrancher derrière les sondages flatteurs pour l’actuel chef de l’Etat ». Je détournerai bien Jean de la Fontaine pour dire que les grands sondeurs vivent aux dépens de ceux qui les écoutent ». On ne peut pas donner tort en la circonstance au « Doudou » havrais !