Ce n’est pourtant pas le temps des soldes ! Et pourtant il semblerait que des opérations de grand largage aient eu lieu même à des milliers de kilomètres sur les plus lointaines contrées de nos territoires en Polynésie française. Et ce ne sont pas les vahinés qui livrent des bulletins de vote par voie d’hélicoptère, mais bien des militaires à qui il revient la mission de procéder à ces ravitaillements de largage en mer dans les atolls les plus isolés.
Je ne pense pas que les îles Marquise chantées par l’un de leur plus illustre citoyen d’adoption, Jacques Brel, soient concernées par cette belle opération qui coûte quand même son pesant de noix de coco et colliers de fleurs. Mais la démocratie n’a pas de prix. Nos compatriotes les plus éloignés votent avec une journée d’avance sur les métropolitains. Pas ceux qui ne prennent que le métro.
On est par ailleurs bien contents d’apprendre que 93 % des belles professions de foi de nos douze candidats auraient bien été distribuées dans les boîtes aux lettres. Bravo la Poste et à nos postiers et charmantes préposées à vélo qui en connaissent un rayon de la grande distribution, après le fiasco majeur des Régionales avec une mission confiée alors à une entreprise privée.
Il n’y a pas eu en revanche d’opérations similaires de « grand largage » héliporté en mer, sur les bords de l’Iton à ma connaissance. C’est un poil moins exotique. Les filles ne se baladent pas encore en maillot-paréo. Dommage. Sûr que ca plairait du côté de la place du général de Gaulle. Et question climat, le réchauffement n’est pas encore totalement perceptible.
Il n’en demeure pas la moins et plus sérieusement que la presse locale, toujours à l’affût du canon, relève un grave dysfonctionnement comparé même à du « sabotage »: celui de la campagne de la présidentielle de la candidate Valérie Pécresse. Principal accusé (avec son directeur de cabinet nommé coordinateur de la campagne au niveau local, ce qui peut apparaître curieux ce mélange des genres) le maire d’Evreux, ou plutôt le président départemental de LR. En l’occurrence la même personne.
Selon des témoignages de cadres et militants des Républicains, hélas anonymes, ils auraient été empêchés de faire campagne pour la présidente francilienne qui, il est vrai, n’était pas son premier choix puisque partisan du ch’ti Xavier. Si l’on excepte un petit coup d’affichage médiatisé courant janvier, depuis plus rien ou presque. « Nada » comme on le prononce en Espagne. Aucune information, sinon pour les très proches, pas davantage de distribution de propagande (heureusement bien éloignée de la célèbre boucherie Poutine, installée au Kremlin) aucun même délégué désigné pour veiller au bon déroulement du scrutin. Comme le révèle l’un des derniers maires d’importance de l’Eure encore encarté LR, l’édile de Gisors, Alexandre Rassaërt, outré. Le seul témoin à charge à avancer à visage découvert. « De mémoire de militant, je n’ai jamais vu une implication aussi inexistante de la fédération départementale dans une campagne ».
Ca va chercher combien en temps de guerre des opérations avérées semble-t-il de sabotage ? Attention au peloton d’exécution…Les balles déjà à blanc fusent en direction du palais « républicain ». Liberté, égalité, fraternité…
Il suffira seulement d’attendre l’après-présidentielle probablement pour que le réveil sonne pour les sympathisants afin qu’ils viennent au secours sur le terrain des candidats LR désignés par les mêmes instances sans la moindre concertation. Ce qui avait déjà suscité des fortes vagues à l’époque. Il n’est pas sûr que ces mêmes militants, dégoûtés, et pas que par le résultat probable de dimanche soir, répondront à l’unisson au coup de clairon du « chef » ! Il y a quand même des limites à l’acceptable.
Bon courage aux « courageux » candidats qui, nominés et « césarisés » on se demande bien pourquoi par le national, avant même le résultat de la primaire du parti, vont devoir tenir un « rôle » impossible. Déjà que ce sont des « illustres » (pour la grande majorité du club des Cinq) ) troisième ou quatrième couteaux, la mission kamikaze s’annonce très compliquée. Et le beau communiqué de soutien hier du maire d’Evreux à Valérie Pécresse ne suffira probablement pas à calmer le jeu et les esprits dans la « Cité-Jolie » où de nouveaux règlements de comptes politiques ne sont pas à exclure. Chauds, chauds les marrons, même si c’est le printemps ! Un peu humide, je le concède.
Comme en a témoigné hier sur les réseaux sociaux, image des panneaux officiels à l’appui, avec le plus grand des bons sens, l’un des acteurs politiques importants de l’Eure, le sénateur centriste, Hervé Maurey (collègue de Guy Lefrand à la Région) soutien de V.P : « la campagne se termine par un temps à l’image de ce qu’elle fut: plutôt triste et morose ». C’est ce qu’on appelle ne pas tomber justement dans le panneau. On ne peut pas dire mieux…dans le camp de l’ancienne ministre de « Sarko ». Ce dernier, n’en doutons pas, s’impliquera davantage la semaine prochaine ! Ce devrait être le bon timing.
PS: C’est le dernier sondage publiable pour des raisons de…fuseaux horaires. Et il nous vient du pays du grand démocrate Bolsonaro, très proche de « Ma…ruine » Le Pen. Une « officine » brésilienne basée à Sao Paulo totalement inconnue nous sort une dernière samba et la donne gagnante à 50,5 % au second tour alors que curieusement le sortant la devance de six points au premier. C’est vrai que Monsieur Z est crédité là de 14 %. Ca aide ! Ah les salauds de brésiliens qui n’accordent que 5 % à Valérie Pécresse ! Un scandale. On va leur rendre Neymar et ses compatriotes que les clubs français de football paient à prix d’or. La « pôvre républicano » elle n’a plus qu’à se faire…ara (perroquet brésilien cher aux cruciverbistes) qui ne rit plus ! Banzaï…
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