On a vraiment échappé au pire dans la « ruralité heureuse » vantée par le Président, dans cette si belle région du Lot. A Figeac, cadre du dernier déplacement de sa campagne. Il n’était finalement pas très éloigné géographiquement d’un plus petit village à l’honneur au siècle dernier dans le « Petit rapporteur », une émission dominicale culte animée par Jacques Martin, avec la célébration d’un site devenu emblématique, Montcuq…avec ses charmes vantés par Daniel Prévost, l’inoubliable aussi contrôleur fiscal du « Dîner de cons ».
Le comble pour Emmanuel Macron aurait été de « discourir » sur la place du chef-lieu de canton devant une enceinte commerciale « Au bonheur de Marine ». En l’occurrence il s’agissait, non pas des « Malheurs de Sophie », mais des « Délices de Sophie ». Quelle pub pour sa chocolaterie. Avec une petite gourmandise supplémentaire offerte en prime au candidat avec cette banderole hostile et ces petits papiers expédiés d’un balcon faisant face à sa tribune. Une attitude pas vraiment écolo. Il n’a même pas eu besoin de traverser la rue pour retourner habilement la situation en sa faveur en les invitant à cesser de jeter des papiers par la fenêtre et à venir s’opposer s’ils le souhaitaient avec lui. Pour ce qui est du « boulot » il entend bien renouveler son second CDD de 5 ans à l’Elysée demain soir ! Sans traverser la rue.
Ne sifflez pas mes amis, nous sommes dans une démocratie. Je suis fier d’être le président de notre République ». Une République au sein de laquelle la veille, il avait aussi, pour les caméras, enfilé les gants de boxe avec des jeunes du 9.3 du côté de Saint-Denis et plus tard, dans la soirée, répondu à l’une des intervieweuses « préférées » du duo de finalistes, sur le service public, Anne-Sophie Lapix (privée la « pauvrette » de jouer le rôle d’arbitre du débat) , qui évidemment n’a pu s’empêcher de titiller son invité. Elle l’avait pour une fois sous la main…et elle ne s’est pas gênée.
Son adversaire de dimanche, s’est retrouvée elle à l’hôpital. Non pas à la suite de coups bas sous la ceinture portés par la journaliste vedette. Je rassure immédiatement ses supporters qui, le cas échéant, n’auraient pas suivi son dernier déplacement dans le Pas-de-Calais, sa dernière…Etaples, port de pêche (ultime étape avant de filer sur Le Touquet mais là elle ne pouvait pas, faute de passeport à jour de validation) de campagne un peu aussi à la mer.
Il ne s’agissait pour la présidente du Rassemblement national que d’aller saluer également sur son chemin les professionnels de santé hospitaliers. Ouf. Elle en est ressortie très vite…après quelques saillies bien envoyées à son rival et des selfies sur ses terres de prédilection où elle ne risque absolument rien. Comme aussi à Berck-Plage sur le littoral. C’est bien sûr plus facile de décrocher des ultimes flèches empoisonnées à distance (800 kilomètres) que dans un corps à corps (des plus platoniques je rassure mes lecteurs) avec son adversaire sur un plateau de télévision. Brigitte n’aurait pas apprécié !
Toujours sur les bords de mer, hors campagne électorale, la cité maritime dirigée par Edouard Philippe, où doit se tenir ce soir aux « Docks » un match officiel opposant l’équipe de France féminine de handball, championne olympique, à son homologue ukrainienne. Les deux délégations ont été reçues, hier vendredi, à l’hôtel de ville pour une cérémonie empreinte de beaucoup d’émotions et symboles.
Un « Havre de paix » dans un océan d’incertitudes et de monstruosités. Qu’a approchées et même touchées du doigt un presque voisin, Hervé Maurey, le sénateur centriste de l’Eure, en visite avec quelques uns de ses collègues et députés européens, à Lviv et Kiev. L’occasion pour les parlementaires, en compagnie de l’ambassadeur de France dans ce pays dévasté, de découvrir les horreurs de la guerre, dont l’une des communes martyres, Boutcha, en présence aussi d’un des héros de ce conflit, le « maire-courage » de la capitale ukrainienne, Vitaly Klitschko, ancien champion du monde de boxe en catégorie poids lourds et d’inaugurer la Maison de l’Europe (tellement symbolique) à Kiev. Un solide garde du corps pour le sénateur eurois…Un parcours de deux jours accompli en train, voiture et avion.
Il ne manquait que le vélo et pour mon ultime clin d’oeil du jour: la résurrection en cyclisme de deux de nos plus beaux champions de ces dix dernières saisons avec Julian Alaphilippe, Thibaut Pinot et Romain Bardet, (mon « chouchou » depuis des années même s’il est parti dans une équipe batave) vainqueur pour le premier de l’ultime étape et le second du classement général du Tour des Alpes. Une bonne répétition de sommets avant le Giro (le Tour d’Italie) pour l’ancien coureur d’AG2R-la-Mondiale. Les deux « vieux » (âgés de 31 ans) du peloton, quand l’un marche, l’autre n’est jamais très loin, ont encore la « moëlle » pour appuyer fort sur les pédales dans les cols. Bravo champions…Cocorico !