C’est à ce genre de mesquinerie que l’on voit toute la hauteur d’esprit de certains de nos plus grands fauves politiques. Ainsi « l’amère de Paris », qui, déjà il y a cinq ans, avait refusé que le futur président n’invite ses supporters à la Tour Eiffel, pour célébrer sa première victoire (il s’était alors « déporté » au Louvre) a fait en sorte que l’illumination de la célèbre tour de garde de la capitale n’intervienne que tardivement de façon à ce que les images soient moins belles. A moins bien sûr que ce retard à l’allumage n’était motivé que pour des raisons d’économies budgétaires. Ce n’est pas très classe, ma belle Anne ! Et le pire c’est que l’on apprend aujourd’hui que le fiston n’a même pas voté pour maman, le 10 avril dernier mais pour l’idole des jeunes, « Johnny la Merluche » C’est vraiment terrible. Famille, je vous hais…
Ce n’était pas non plus l’ambiance des grands jours, hier mardi, lors du conseil stratégique de LR où les partisans du ni-ni et dirigeants plutôt enclins à se fondre avec la majorité présidentielle pour sauver ce qui peut encore l’être encore, se sont déchirés. Les « indépendantistes » républicains l’ont emporté. Et le suicide collectif n’est plus très éloigné dans cette implosion. Plusieurs « grands » maires et députés sortants à l’image de l’édile stéphanois, Gaël Perdriau, ont déjà annoncé vouloir prendre leurs jambes à leur cou et fuir une maison gaulliste qui n’a plus rien de commune. Lézardée de la cave au grenier. L’ancien plus grand parti politique de France, celui, pour ne pas remonter aux années gaullistes, de Chirac et Sarkozy, pourrait ne sauver qu’une grosse trentaine de ses sortants en juin prochain. Soit un chiffre guère supérieur à celui qu’espère obtenir Edouard Philippe à la tête de son nouveau mouvement « Horizons » dont il rappelé hier le caractère de loyauté à l’égard du président réélu…MAIS (le tout est dans ce dernier mot) sa totale liberté. Surtout en direction de plusieurs satellites présidentiels dont principalement le MoDEM avec sa tête François Bayrou, qui, lui aussi, entend bien défendre son pré carré. Et le mouvement de l’ancien locataire de Matignon s’est déclaré hier très surpris de ne pas « avoir eu de discussion avec la majorité présidentielle ».
Il n’y aura pas la place en effet pour tout le monde pour la distribution des investitures pour les législatives. La guerre va faire rage aussi dans ces deux ou trois prochaines semaines. Les fauves sont lâchés, toutes griffes dehors. Et à gauche ce n’est guère mieux. Sinon encore pire. Le bloc de gauche à la sauce Mélenchon n’est pas né ! C’est aussi la guerre de tranchées chez les droites-extrêmes où ça flingue en tous sens. Elles ne sont pas prêtes de se reconcilier. Les poignards et baïonnettes sont de sortie et pourtant ils sont a priori interdits dans ce qui ressemble à des cours de récréation peu dignes. Ah les sales gosses…
On peut raisonnablement imaginer que le maire du Havre surveillera avec un oeil tout particulier les investitures nationales au niveau de sa ville et même au plus large comme ses « Horizons » 2027. La question ne se pose même pas évidemment dans son ancienne « circo » tenue par l’une de ses fidèles, Agnès Firmin Le Bodo, assurée de repartir avec pour adversaire, notamment, un compagnon LR fidèle à sa famille de toujours et ses valeurs, l’avocat Jacques Forestier, déjà candidat aux Départementales en juin dernier.
Le mystère reste entier en revanche sur la colline d’en face sur les terres du député communiste Jean-Paul Lecoq, élu bien implanté et populaire dans les deux sens du terme. Qui pour tenter de ravir le siège du premier opposant à Edouard Philippe aux municipales ? Il ou elle sera forcément « philippiste ». Comme pour les Départementales où l’ancien Premier ministre avait désigné la totalité de ses binômes, dont les membres de son équipe municipale exclusivement, encore LR il y a si peu pour certains d’entre eux. Seuls quelques rares « courageux » dans une oasis pas très paradisiaque ont tenté de maintenir la flamme du soldat républicain perdu en soutenant la candidate malheureuse, Valérie Pécresse.
A peine avais-je écrit hier que ca sentait aussi le gaz (pas spécialement hilarant) du côté de Vernon dans l’Eure, où la sortante et autoproclamée candidate « marcheuse » Claire O’Petit faisait l’unanimité contre…elle, que les grandes manoeuvres commençaient officiellement à l’initiative, entre autres du maire « Horizons » des Andelys, Frédéric Duché, avec le lancement d’un appel de soutien en direction du successeur de Sébastien Lecornu à la mairie de Vernon, François Ouzilleau, élu aussi régional sur la liste LaREM en Normandie en juin dernier. Un scrutin, faut-il le rappeler où l’ancienne « grande gueule » de BFM (qui l’avait fait connaître auprès du grand public) s’était rangée du côté de la tête de liste dissidente et exclue d’en Marche mais toujours députée (pour quelques semaines encore en Seine-Maritime). Le maire de la seconde ville de l’Eure, fort du soutien de son mentor et d’une très large majorité d’élus de sa « circo » ne devrait pas éprouver de grandes inquiétudes pour décrocher l’investiture alors que le danger du Rassemblement national n’est pas mince. Comme dans d’autres circonscriptions d’un département qui avait vu en 2017 les cinq candidats LaREM remporter le grand chelem. Un score qui, cette année, apparait compromis…non pas à cause de la très « grande » notoriété des prétendants LR, (de leur poids respectif et pour la procédure à l’issue de laquelle ils ont été nominés) mais bien des discussions animées en interne pour la désignation de leur champion ou championne. Tout particulièrement dans la IV e, où l’élue MoDEM à Louviers et au Département, Anne Terlez, pourrait se lancer dans la bataille dans une circonscription revendiquée forcément par le sortant, Bruno Questel, très présent médiatiquement et chez qui le président Emmanuel Macron avait commencé à Bourgheroulde-Imfreville son Grand débat en province, suite à la crise des Gilets jaunes.
Reste que sa défaite à quelques voix près, certes, dans son canton l’année dernière, peut peser défavorablement. Quid aussi des ambitions du maire socialiste de Val-de-Reuil, Marc-Antoine Jamet. Et avec quelle étiquette ? Celle du bloc de gauche ? Ce serait assez drôle que l’édile rolivalois, numéro 2 ou 3 du groupe de luxe, LVMH, reçoive un soutien appuyé de l’insoumis Mélenchon. Camarades prolétaires unissez-vous !
Réponse dans les tout prochains jours…Le suspense, ici comme ailleurs, ne devrait pas s’éterniser !
P.S: On pourrait presque en rire si ce n’était pas hélas! tragique. Cinq puissants oligarques russes et non des moindres, dont quatre dirigeants de Gazprom, groupe lié au pouvoir autocrate de Poutine, ont mis fin à leurs jours. En moins d’un mois. C’est pire que l’épidémie du Covid 19 cet acte de désespoir. Si l’on en croit bien sûr la version originale sous-titrée du Kremlin. Dont l’un sur les lieux de sa luxueuse résidence secondaire sur la côte espagnole. Des morts toutes violentes. Plusieurs de ces désespérés ont même embarqué dans cette solution finale femmes et enfants. On ne les aurait pas un peu aidés à fuir leur déconvenue financière pour cause de guerre en Ukraine et de ses conséquences, et ce de façon définitive ?