Pas de panique à bord. En tout cas ca tangue. Un peu, beaucoup, passionnément ? Les gazettes et plusieurs radios ont bien goûté avec gourmandise depuis vingt quatre heures une réplique sismique ayant touché la côte havraise. Bien pire que la guerre en Ukraine. Notre Président aurait envoyé des missiles sur la tête à « Doudou ». Enfin lui prête-t-on ! » Horizons, ce sont tous des cons. Et ils n’auront aucune circonscription ». Foi de « Manu », transformé à son corps défendant en poète à rimes. Oh là moussaillon: la guerre est trop grave pour la laisser à des incapables et des utilisateurs de pédalo. « Il me doit tout et il pense que l’on est égaux. Il a fumé les vapeurs du port du Havre » ? Tels sont les propos chaleureux prêtés au chef de l’Etat à l’égard de son ex-Premier ministre, alors que le maire de la cité portuaire manifeste, non sans raison, son impatience quant au sujet épineux des investitures pour les prochaines législatives au sein de la majorité présidentielle.
Il est vrai qu’il n’est pas dans l’intention de « Emmanuel II » de laisser trop d’espace à son ancien locataire de Matignon et qu’il ne souhaite pas une chambre de couleur bleu…Horizon !
Nicolas Sarkozy aurait même confié à « l’important » président de l’UDI, Christophe Lagarde, que Edouard Philippe était devenu une « véritable obsession » pour le président de la République. Bigre: on se rapproche bientôt du « mort au barbu ». C’est d’autant plus vrai que l’un des proches non pas du « Manu-rêva », (le vrai « Manureva » disparut en mer avec son illustre skipper, Alain Collas) mais bien du chef de l’Etat, aurait (mieux vaut être prudent) brandi une terrible menace sous forme d’appel au meurtre: « Philippe, on va le buter ». Vite une mise sous protection dans le port normand. Si ça se trouve, Le Havre va bientôt se jumeler avec Marioupol, ville martyre de l’Ukraine. Nous n’en sommes pas encore à l’heure de la mobilisation générale, déjà en Seine-Maritime. Pas de panique: ce n’était qu’une image…
En attendant, le futur buté, pas très enclin à « boire la tasse » et à tendre la joue gauche ou droite et en même temps, a rencontré de façon discrète l’un de ses anciens ministres éphémères, non pas « Lou » Bayrou (les deux ne s’entendent pas vraiment et ils sont rivaux en parts de marchés pour les circonscriptions) mais bien le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, le finistérien. Ce dernier aurait sérieusement minimisé cette potentielle déclaration de guerre présidentielle. « Ce ne sont que des clapotis ». Au Havre, on connaît le Clapotis. Et même le Bout du Monde. Nous voilà rassurés. Vite une mousse pour célébrer l’Armistice sur les bords de Manche. Ah! ça va nettement mieux, même s’il est à craindre que d’autres clapotis ou submersions de vagues sur les digues puissent atteindre encore le rivage normand. Pas le plus confortable et accessible avec les galets pour un nouveau grand Débarquement. Le tout forcément relayé par les médias intéressés à l’odeur du sang alléchés. Ca c’est du lourd…Ca peut faire vendre comme les secrets d’alcôve. Et en plus « Manu » risque le chef d’inculpation d’assassinat car dans le cas présent il y aurait préméditation. Mieux vaut en rire.
On rit beaucoup moins du côté des frères ennemis des droites extrêmes avec toutefois une inconnue effroyable à savoir de qui, Marine ou « Rico » Poutine soutiendra pour prendre le pouvoir par les armes à la Douma parisienne ? C’est quand même plus cool une assemblée parlementaire totalement aux ordres. Et je ne parle même pas de la télévision russe, qui joue à nous faire peur de façon invraisemblable. Qu’on les fasse taire ces bouffons sinistres de pseudos journalistes dignes de l’ancien empire soviétique ou que l’on ne relaie surtout pas leur propagande cauchemardesque. C’est vrai que le feu nucléaire, ce n’est qu’un mauvais et très bref moment à passer.
Même si nous n’en sommes pas là, fort heureusement, ça vrille aussi au PS où certains et certaines, à juste raison, n’acceptent pas le « dictact » du « bon petit père des gauches », Jean-Luc Mélenchon. Une suspension des négociations entre les deux partis a été annoncée hier. Si ça met autant de temps qu’à Moscou et Kiev, les législatives seront passées. Couvre-feu. A quand des couloirs de sécurité humanitaire ? L’avantage c’est qu’ils seraient beaucoup moins nombreux comme candidats à l’exil que les pauvres ukrainiens. Le patron (?) du PS, Olivier Faure, devrait en profiter car ses jours de leader charismatique sont également en grand danger ! La rébellion occitane, avec l’une des rares élues socialistes d’importance à surnager dans ce cloaque, Carole Delga, s’installe. Elle a déjà investi (serait-ce une contagion venue de Normandie ?) ses propres candidats dans le Tarn, terre d’élection d’un certain Jean Jaurès, un autre…barbu ayant laissé son empreinte dans l’Histoire et pas seulement au pays des anciens mineurs de Carmaux. C’était un autre temps avec de vrais socialistes. S’il en est une et probablement l’une des rares à espérer un avenir même national, c’est bien la présidente de la Région Occitanie…