Quand le désir n’y est plus…c’est la débandade !

C’est terrible la politique. Surtout lorsque ta candidate sombre à moins de 5 % à la présidentielle. Une trentaine de candidats déclarés LR ont finalement renoncé à se présenter ou se représenter à la députation. Parmi les plus connus figure Nicolas Florian, le maire très éphémère de Bordeaux, successeur d’Alain Juppé, mais battu aux municipales il y a deux ans. Et très impliqué ces derniers mois auprès de Valérie Pécresse. Il entend se réserver pour les prochaines municipales bordelaises et surtout éviter un nouvel affront électoral.

Du côté des « Marcheurs » un nombre équivalent de sortants, avaient manifesté déjà leur intention de raccrocher les gants la il y a des semaines, voire des mois. Tel n’était pas le cas de la députée de Montpellier, Coralie Dubost, une bien belle femme et une habituée des plateaux de télévision ces dernières années. L’ancienne compagne du toujours ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est faite épingler tout récemment par « Médiapart » sur ses achats conséquents en vêtements et lingeries, réglés sur son enveloppe budgétaire de parlementaire couvrant, c’est le cas de le dire, sur les années 2018 et 2019. Ca ne vous encourage vraiment pas à vous faire élégante au service de vos électeurs. Elle vient d’annoncer son intention, elle aussi, d’abandonner la politique. Ca tombe bien: elle attend un heureux événement. Ca va lui faire oublier les affres des coups bas.

Plusieurs ministres, pas encore virés, n’ont pas attendu la constitution du nouveau gouvernement pour prendre les devants et officialiser leur désir de retourner « à la vraie vie » à la fois professionnelle et familiale. Qui le leur reprochera ? Il n’empêche: quand le désir n’y est plus, c’est la débandade. Enfin pas toujours.

La preuve avec Jean-Luc Mélenchon, prêt à prendre d’assaut Matignon et l’un de ses lieutenants (parmi les plus turbulents) le député-journaliste de la Somme, François Ruffin, qui, ce matin, a officiellement fait part de son intérêt pour le poste de ministre du Travail ! Ah les sacrés insoumis, toujours prêts comme les scouts…même si le scoutisme n’est pas le genre de la maison.

Tel n’était pas le cas d’une parfaite inconnue du grand public, Véronique Bédague, ancienne directrice du cabinet du Premier ministre, Manuel Valls de 2014 à 2016, aujourd’hui numéro deux du géant de l’immobilier Nexity, approchée et reçue par le plus proche collaborateur du Président, Alexis Kohler. Emmanuel Macron a même passé une « tête » lors de cet entretien d’embauche comme future Première ministre. La première et la seule depuis Edith Cresson en 1991. En vain car la « visiteuse » a décliné poliment cette invitation à diriger le gouvernement ! Ah l’ingrate, alors que tant d’autres, à sa place, aimeraient occuper ce poste de numéro deux de l’exécutif ! Ouf, il y a encore quelques ambitieux et pour certains prétentieux ! C’est rassurant avec toute cette absence de désir du pouvoir politique. Le nom d’une autre femme pour le fauteuil de chef de gouvernement circule avec insistance depuis quelques jours. Il s’agit de la présidente (modérée) LR de la Région des Pays-de-Loire, Christelle Morançais. Une belle prise et un joli coup en perspective du chef ?

Des nouvelles du Front, non pas populaire revu à la sauce Mélenchon, toujours en cours de « marchandage » mais du côté des extrêmes à droite. Coucou le revoilou, le « Rico », qui d’ici à quelques jours, officialisera son intention ou pas de se présenter aux législatives. « J’y suis très tenté », a t-il déclaré hier soir lors de son retour cathodique, mon bonapartisme m’y invite ». Reste la possible destination, de préférence dans une circonscription plus favorable où il a dépassé les 15 % lors du premier tour . Elles ne sont pas légion. Ce serait donc Paris ou la circo de Saint-Tropez, dans le Var. La réponse ne devrait plus trop tarder. Le temps d’essayer un uniforme de gendarme pour essayer de ressembler à « Fufu » !

A défaut de leur faire passer un entretien d’embauche au Palais Bourbon, « Emmanuel II » examine toutes les investitures des 577 prétendants de sa majorité, candidats « philippistes » compris. Ca devrait bien se passer au Havre, où il est peu probable que Monsieur Edouard prenne un râteau, (jamais facile d’utilisation sur des plages de galets) surtout pour sa fidèle députée sortante, passée d’Agir à Horizons.

Les jeux ne seraient en revanche pas faits dans la circonscription d’à côté, celle du député communiste Jean-Paul Lecoq, où deux courageux se disputent l’honneur de briguer les suffrages des électeurs et électrices. Le candidat choisi, peut-être l’adjoint aux sports de la ville du Havre, pourrait y affronter (ce n’est pas non plus encore officiel) à droite avec pour oriflamme la bannière Morin de la « Normandie conquérante » une jeune nouvelle venue âgée de 22 ans, prénommée Ambre (joli prénom) demeurant dans l’agglo et attachée parlementaire du sénateur parisien et ancien ministre de « Sarko » Roger Karoutchi !

Il n’y a pas d’âge pour essayer de se faire une place au soleil, même très jeune. Il faut bien se lancer un jour surtout sur des terres hostiles politiquement. Réponse dans les prochains jours, tout comme pour la première vague de noms des « soupirants » de la maison de « Manu ». Après une ultime lecture de la liste passée au crible par le patron de l’Elysée…Finalement c’est rassurant que des « soupirants ou soupirantes » transis d’amour s’intéressent encore à…la chose. Publique, s’entend ! Une question de devoir en quelque sorte. Ce n’est pas la débandade partout.

PS: Le « béarnais » chantant et récent candidat à la présidentielle, Jean Lassalle, ne chantera plus dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Lui aussi quitte la scène. Il l’a annoncé hier lundi. Pour plusieurs raisons dont l’une pour cause d’une prochaine opération à coeur ouvert. Tous mes souhaits anticipés de prompt rétablissement au plus célèbre des « Jeannot » de la politique dont les frasques vont nous manquer assurément. Il n’est pas impossible que ça soit son frère qui tente de le remplacer. On en a peut-être pas fini avec les Lassalle dans le Béarn ! Une vraie dynastie…C’est « Lou » Bayrou qui va être content.