La toute jeune Première ministre, Elisabeth Borne, risque de s’en mordre les doigts dans les prochains jours. N’a-t-elle pas déclaré de façon maladroite et précipitée qu’elle n’était en rien informée des soupçons pesant sur l’un de ses ministres avant sa nomination. En l’occurrence Damien Abad, objet par ailleurs d’une véritable « chasse à l’homme ». Au risque de se faire « rattraper par la patrouille » en cas de mensonge toujours possible et de se retrouver dans une véritable seringue. D’un autre côté ça ferait aussi désordre que l’exécutif n’ait pas eu connaissance des bruits circulant dans les couloirs à la fois de l’Assemblée nationale et du siège LR de la rue de Vaugirard, à Paris. Ces menaces potentielles auraient-t-elles été prises avec trop de légèreté ? Et tout cas quel démarrage embarrassant pour la nouvelle équipe gouvernementale qui se serait bien passée de ce handicap pas trop léger! Quel en sera son impact éventuel au niveau des urnes en juin prochain ? Et à l’heure du jubilé de la « queen » in english un « very abad trip « …
Mais que dire en même temps aussi du peut-être fumeux et surtout très militant Observatoire contre les violences sexuelles et sexistes dont sont victimes les femmes en politique, initiateur d’un signalement ? Sa neutralité justement politique puisque composée de représentantes féminines proches ou membres de la France insoumise dans la majorité de ses membres de direction, ajoutées à des féministes écolos et socialistes pose question. Non ? A chacun et chacune d’essayer de se faire une petite idée…L’instrumentalisation de ces dossiers ô combien délicats reposant bien souvent uniquement sur la parole de la victime contre celle de son agresseur, est toute aussi ignoble en cas…d’innocence et d’éventuels non-lieux en justice, des années après les faits. Dernier exemple en date: celui du producteur et réalisateur de cinéma Luc Besson.
Et combien d’hommes politiques, de têtes couronnées d’autres milieux professionnels, ont dû dans le passé subir la vindicte du tribunal médiatique et populaire avant d’être blanchis. Avec pour seule et modeste satisfaction quelques petites lignes trop tardives et souvent passées inaperçues après que des non-lieux aient été prononcés. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les acteurs de ces agressions ignobles soient tous innocents !
Notre petit tour des législatives s’arrête encore aujourd’hui dans l’Eure avec le second « coup de gueule » du maire communiste d’Alizay, Arnaud Levitre, en moins de deux semaines. Qui tire à boulets rouges sur « l’attitude scandaleuse et la trahison » du PS de Seine-Maritime qui aboutit aujourd’hui au fait que la fédération de l’Eure de son parti ne soutiendra pas le candidat socialiste de la NUPES, Philippe Brun, victime si j’ose dire collatérale de ce conflit PC-PS.
C’est la grève finale du soutien. « Nous ne nous engagerons pas à ses côtés. Nous laisserons les électeurs faire leur choix librement ».
Les candidats « mélenchonesques » désignés dans le cadre de cette alliance électorale sur l’ensemble du territoire trouveront aussi sur leur chemin au total une soixantaine de « dissidents » socialistes soutenus (et donc pas seulement dans la métropole rouennaise) par des barons et baronnes régionaux qui pèsent comme Carole Delga, présidente de l’Occitanie. Et aussi environ 400 représentants faisant partie de la grande famille des écologistes de CAP 21 de l’ancienne ministre Corinne Lepage et du micro parti du sudiste Jean-Marc Governatori, candidat malheureux à la primaire « verte », et à d’autres scrutins électoraux, des mouvements totalement hostiles à la NUPES. C’est beau l’amour vache. De races multiples selon les régions.
Un petit mot aussi que je ne pourrai pas hélas traduire en patois cauchois, pour la seule et unique raison, bien sûr, que mes fidèles lecteurs et lectrices ne pratiquent pas forcément cette langue du terroir normand, pour revenir sur la candidature d’une parachutée, Stéphanie Fouani (un prénom très mode sur la circo ! ) domiciliée depuis deux ans au Havre et « adepte » de la France insoumise depuis un peu plus longtemps mais devant effectuer un petit saut de puce en parachute du côté de Fécamp à cause toujours de cette « maudite » NUPES ayant logiquement abouti sur la cité de la Porte Océane à l’investiture du sortant communiste Jean-Paul Lecoq.
La candidate, originaire de la région de Vernon, dans l’Eure, déjà expérimentée avec une participation sans succès sur une liste municipale écolo à Besançon en juin 2020, a finalement été préférée dans cette circonscription très prisée avec un record normand de participation de 12 prétendants à la Chambre ( mais pas encore, par modestie, à celles de l’Hôtel de Lassay, la résidence du président de l’Assemblée nationale) à un élu municipal du cru de Bolbec, lui aussi « vénère » après ce choix. Appellation contrôlée même si à ma connaissance il n’existe pas de bon fromage à son nom, le bolbec!
Bonne pâte, je préciserai que l’intéressée s’intéresse tout particulièrement au dossier des transports. A quand une ligne ferroviaire Le Havre-Fécamp et retour, si possible ? Elle semble bien loin de valider son ticket celle qui s’est « vantée » dans sa présentation à la presse régionale de connaître un peu la région et surtout d’y avoir quelques connaissances du côté de Gruchet-le-Valasse! Il n’est pas sûr que ça soit suffisant ? Son slogan hostile à la « monarchie présidentielle » peut être plus vendeur. Et elle a tout loisir de s’entraîner déjà sur la monarchie Mélenchon au sein de son parti préféré…