Calme plat au sein de l’exécutif. Le premier, Emmanuel Macron, bosse ses dossiers et téléphone aux grands de ce monde au fort de Brégançon et la seconde, la Première ministre, Elisabeth Borne, se trouve en villégiature électorale, pas très loin de Caen et de sa spécialité locale, les tripes, pour y faire campagne et mijoter son plat du week-end sur les marchés et autres sites qui comptent dans sa circonscription dont le fameux viaduc de la Souleuvre. Un site privilégié pour le saut à l’élastique.
Il n’est pas prévu qu’elle se lance dans le vide accrochée à son ministre des Finances, Bruno Le Maire dont elle estime « qu’il prend trop de place et possède une vision englobante de son périmètre gouvernemental ». En un mot « Nono » aurait un peu tendance à trop empiéter sur les territoire de ses petits camarades, ce qu’elle lui reprochait lorsqu’elle n’était encore que ministre de l’Environnement, puis du Travail. Mais maintenant la donne a un peu changé. C’est elle la cheffe du gouvernement. Encore faut-il qu’elle se fasse élire sur le terrain pour la première fois du côté de Thury-Harcourt et Vire, car les ministres perdants devront faire leurs cartons. Face notamment à un jeune candidat de 22 ans, portant la casaque de la NUPES, dénommé Noé. Qui, en l’occurrence, ne défend pas la cause animale. Il ne risque donc pas de faire totalement naufrage avec son arche colorée à la peinture arc-en-ciel de Mélenchon.
Un naufrage qui mettrait en péril sa « survie politique » que va aussi tenter d’éviter l’ancien ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui lui, a choisi le pays des pralines, Montargis, et la Région du Centre-Loire, la plus sinistrée en terme de désert médical, pour sa première campagne. Un exercice pas facile a priori dans cette « circo » anciennement détenue par la droite, où ses adversaires qui raillent son parachutage ne sont pas les mieux placés pour le moquer. Le candidat RN s’était présenté en 2017 dans le département pas très éloigné du Loir-et-Cher (il espère probablement atteindre les 52 % obtenus par Marine le Pen, lors du second tour le mois dernier) et celui de LR (le sortant ne se représentant pas) était encore adjoint au maire dans le XVI e arrondissement de Paris jusqu’en mars 2021. Il est vrai que le déplacement de la porte d’Auteuil au Gâtinais est assez court en distance.
C’est une promesse assez originale qui ne peut satisfaire que le plus grand nombre. Peut-être ! La députée sortante d’En Marche de la circonscription qui englobe notamment le centre de la capitale girondine, a promis pendant ses cinq ans de mandat, si toutefois le verdict des urnes lui est favorable bien sûr, d’inviter sur ses deniers 18.000 des électeurs et électrices tirés au sort (tous n’accepteront pas) soit l’équivalent de 25 % du corps électoral. N’allez-pas croire pour autant que tous ces privilégiés seront reçus en « grandes pompes » sous les ors du Palais Bourbon. Il ne faut pas exagérer. Ils devront se satisfaire, par petits groupes d’un simple repas , « à la bonne franquette » dans les locaux plus modestes de sa permanence bordelaise de façon ainsi à créer un lien entre elle et ses administrés! Voilà une démarche assez iconoclaste avec souhaitons-le tout de même quelques bonnes bouteilles du cru pour arroser le renouvellement de son bail!
Des bouchons qu’a peut-être fait aussi sauter ces derniers jours ma « Ségo » (Royal) préférée pour célébrer le lancement de son cabinet de conseils « Human and green stratégie » spécialisé dans le domaine de la responsabilité sociale et environnementale. La grande passion de l’ancienne ministre et éphémère ambassadrice des pingouins et autres ours blancs des banquises.
Celle qui officie depuis plusieurs mois en éditorialiste politique sur BFM où elle affronte Alain Duhamel régulièrement, ne croirait-elle plus à son grand retour en politique ? Sur une chaîne concurrente, LCI, toutes les soirées sont elles occupées depuis trois mois sur les plateaux par d’autres intervenants dont un ancien espion du KGB, au demeurant fort sympathique, et d’autres experts, sur la guerre en Ukraine. Et ce au détriment de notre bonne et savoureuse politique nationale, déjà victime collatérale de ce conflit pendant la présidentielle, mais encore plus depuis des semaines avec des législatives vraiment limitées à un rang secondaire ! C’est encore la faute à Poutine…Il y en a un peu marre à tous les niveaux de ce « pilonnage » de la « circo » du Donbass…Et la Normandie et la Bretagne ? et notamment une candidate » « Ensemble-Renaissance « dénommée Le Gagne, une autre Anne (son prénom) de Bretagne pas encore couronnée, mais déjà perdante aux dernières municipales à Saint-Malo, va tenter de ravir son siège à l’ancien suppléant LR, devenu titulaire depuis la victoire à ces mêmes municipales malouines du nouveau maire, Gilles Lurton, qui a préféré abandonner son siège de parlementaire en cours de mandat pour occuper celui de son magnifique bureau de premier magistrat dans l’enceinte des remparts de la cité corsaire. Un maire redevenu suppléant. Chacun son tour…sur la côte d’émeraude et la circonscription de Dinard-Saint-Malo.
C’est d’ailleurs en Bretagne qu’est né et parti un nouveau parti pro-européen baptisé « Corsaire » devant être représenté à l’abordage par un cinquantaine de candidats « flibustiers » sur l’ensemble du territoire !
Alors que cette nuit, beaucoup plus loin, à Houston, au Texas, état encore sous le drame de la nouvelle « boucherie » dans une école, l’inoubliable Donald Trump faisait son grand retour aussi médiatique lors de la convention du lobby des armes américain (le National Rifle Association) en invitant ses compatriotes à s’armer encore davantage pour se défendre « contre le mal » et en demandant aux enseignants de cacher des armes dans leurs classes. Le monde est vraiment fou !