Double face: un fiasco scandaleux et un magnifique rayon de soleil !

Quelle journée sportive de très haut niveau à double face ! La joie d’abord avec la victoire des rugbymen rochelais en finale de la « Champions Cup », puis la honte des débordements en soirée devant l’enceinte du Stade de France, à Saint-Denis, avant que les finalistes de la Ligue des champions de football ne posent leurs crampons sur la pelouse dionysienne! Avec une demi heure de retard sur l’horaire prévu du coup d’envoi.

Le monde de l’ovalie tout d’abord. Celui d’un suspense insoutenable et ces cinq dernières minutes d’anthologie et de rêve. Les charentais (il n’y en a pas beaucoup dans l’équipe ) allaient-ils passer la ligne et aplatir l’essai synonyme de victoire face à des irlandais de la province du Leinster largement favoris avec leur palmarès ? Mais la glorieuse incertitude du sport est passée par là. En l’occurrence par un stade bouillonnant en fusion, le Vélodrome, cadre de cette finale jouée à Marseille. D’un vieux port, celui de La Rochelle à un autre vieux port, celui de la capitale phocéenne, pour un final de folie, haletant, irrespirable devant un public de supporters très majoritairement acquis à leur cause jaune et noire. Les couleurs du club du Stade rochelais défait la saison dernière en finale par un autre Stade, celui toulousain. Le plus beau palmarès d’un rugby français sur le toit de l’Europe cette saison avec une triple couronne dans les deux coupes d’Europe et le tournoi des six nations. Le grand chelem puissance trois. Cocorico un an avant la coupe du monde en France en 2023.

Mais cette fois-ci les puissantes « abeilles » (quel extraordinaire pack d’avants !) du XV et même du XXII rochelais ont eu, au pays des cigales, le dernier mot pour piquer leurs adversaires et remporter leur premier trophée européen. Un si bel exploit. Ca va être la fête en fin d’après-midi du côté ce dimanche de la Tour des deux sergents…Ils ne pouvaient pas le perdre ce nouveau siège historique de l’en-but irlandais (sans l’aide de Richelieu) pour la capitale désormais du rugby européen ! Au moins pour un an.

Ca ne l’a vraiment pas été hélas! une heure plus tard, où une fois encore le monde du football s’est vautré dans le scandale d’un match commencé avec 37 minutes pour cause de débordements à l’entrée de l’enceinte. Une première dont on se serait passé. Des problèmes de filtrages, des centaines, voire des milliers de supporters de Liverpool munis de faux billets mis en circulation, bloqués aux portillons, des stadiers victimes de violences, des supporters furieux de ne pas atteindre leurs tribunes escaladant les grillages, d’autres qui n’ont pu qu’assister à la seconde mi-temps ! , plus de 80 interpellations, des policiers faisant usage de bombes lacrymogènes pour essayer de disperser les fous-furieux… Chacun forcément se rejetant comme d’habitude la responsabilité des débordements. Pour les syndicats de police et leur ministre, « le naufrage » a été évité grâce à cette présence policière importante. La France ne serait pas coupable de ce chaos, le bien triste épilogue d’une saison marquée par des flambées de violences dans et autour des stades de football, mais bien l’UEFA, incapable de maîtriser la bonne organisation de cette finale de rêve opposant le Real de Madrid à Liverpool qui, initialement, devait se dérouler en Russie, à Saint-Pétersbourg, privée de ce choc pour des raisons extra-sportives évidentes. Notre pays pourtant habitué aux plus grandes compétitions sportives internationales se trouverait-t-il dans l’incapacité crasse de ne pas savoir préparer une telle organisation en trois mois ?

La demande appuyée du chef d’Etat pour l’accueillir sur notre sol avait été couronnée de succès. C’est vrai que le pire, fort heureusement, a été évité, mais tout de même, il y a de quoi s’interroger à seulement deux ans de la tenue des Jeux olympiques à Paris ! Encore que là, l’ambiance avec les supporters sera toute autre ! Espérons…Cet énorme loupé mérite des réponses adaptées.

Force sportive est restée au club espagnol de Karim Benzema et surtout de son dernier rempart belge, Thibaut Courtois, impérial et stratosphérique. L’araignée avait tissé de ses grandes mains, les toiles infranchissables de sa cage. Le grand bonhomme (deux mètres sous la toise et nouveau roi en quelque sorte d’Espagne et de Belgique) de cette finale là aussi indécise jusqu’au coup de sifflet final. Et pour les joueurs madrilènes la quatorzième étoile de champion d’Europe accrochée à leur maillot. Contre une seulement à un club de l’hexagone, l’Olympique de Marseille en 1993. Un record qui n’est pas prêt d’être égalé !

Vive le sport, même si à Roland Garros, un autre temple parisien, le renouveau du tennis français n’aura été que de courte durée. Pas un seul de nos représentants ne connaîtra la seconde semaine des internationaux de France! On commence hélas à s’y habituer depuis des années. Le tennis tricolore n’est pas encore en voie de guérison au niveau de ses nouveaux champions !

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