Le sondages cette fois-ci ne s’étaient pas trompés en donnant au coude à coude avec un léger avantage à la NUPES sur la majorité présidentielle d’un petit point. Dans l’attente des résultats de Paris et de petite et grande couronne et des grandes villes qui peuvent encore inverser la tendance. Une petite avance psychologique néanmoins pour les partisans et alliés de Jean-Luc Mélenchon pour qui c’est néanmoins un pari gagné. Puisque selon les fourchettes en vue du second tour, l’alliance de gauche pourrait obtenir jusqu’à 200 députés ! Un score canon.
Il ne sera pas Premier ministre, sauf catastrophe, mais pour autant Emmanuel Macron ne semble pas en situation dimanche prochain de pouvoir compter à coup sûr sur une majorité absolue à l’Assemblée nationale. « Le parti présidentiel est battu et défait » s’est avancé avec imprudence le désormais chef, à l’extérieur puisque non député, Jean-Luc Mélenchon, le nouveau roi de la gauche qui a réussi de toute évidence avec cette alliance de dernière heure, après son échec présidentiel, un premier test électoral.
Encore faut-il qu’il parvienne à transformer l’essai de ce soir. Il appelle rien de moins « notre peuple à déferler »…Il parlait probablement d’un déferlement dans les urnes. Les promesses les plus démagogiques, c’est sûr, vont déferler. Avis de tempête. Et pas seulement que pour les circonscription du littoral !
Il va y avoir aussi un certain nombre de duels opposant les candidats de la NUPES à ceux du Rassemblement national qui certes fera mieux qu’il y a cinq ans mais quelle déception néanmoins pour la finaliste de la présidentielle, Marine Le Pen qui ne pourra se satisfaire que de la constitution d’un petit groupe d’une vingtaine de députés dans l’Hémicycle, soit un chiffre inférieur à celui des Républicains (crédités de 11 % sur l’ensemble du territoire) qui peut encore espérer sauver une cinquantaine de « soldats Ryan » avec ce débarquement qui n’a rien d’être fictif mais bien réel. Les jeux ne sont pas faits. Si quand même l’élimination dès ce soir d’un ancien ministre emblématique de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, arrivé troisième dans sa circonscription du Loiret. La place du mort qu’occupe aussi Monsieur Z à Saint-Tropez. Il va pouvoir rentrer à Paris…La Première ministre, Elisabeth Borne, avec son score de 32 % contre 25 % à son adversaire de la NUPES, Nöe Gauchard devrait s’en sortir. Amélie de Montchalin, l’une des deux ministres de la Transition écologiste, elle se trouve en très sévère posture. Comme son collègue Clément Beaune, l’un des protégés du président Macron qui appelle son « camp à l’humilité ». Un doux euphémisme à la lecture des résultats de cette soirée électorale décevante pour « Ensemble ». Mais pas pour les anciens LR, Damien Abad et Gérald Darmanin qui, dans leurs fiefs respectif de l’Ain et du Nord, devraient une nouvelle fois, l’emporter…
Même s’il se semble pas pouvoir forcer la porte de Matignon, le cas Mélenchon, un fameux « coach » de la gauche va toutefois obliger le chef de l’Etat à revoir sa copie en adressant un message clair à l’adresse aussi de la droite républicaine dont les électeurs, même s’ils ne sont pas plus très nombreux, vont néanmoins peser. Il leur appartiendra de choisir le plus souvent, leur camp: celui de l’extrême-gauche ou « faire un bout de chemin » avec ceux qui leur sont les plus proches sur tant de dossiers.
Une petite idée au passage: il serait peut-être aussi opportun que le président de la République choisisse de différer son voyage de deux jours en Roumanie et Moldavie, alors qu’il y a tout de même un peu le feu à la maison !