C’est entre deux avions, mais cette fois-ci pas sur un tarmac, pour inviter nos compatriotes à faire le bon choix que Emmanuel Macron a annoncé, hier soir, avant d’aller à la…fête de la bière munichoise (pardon il s’agissait d’une réunion internationale importante du G7) maintenir sa confiance à la néo-normande, Elisabeth Borne. Loin d’être… virée mais viroise d’adoption électorale récente, la cheffe du gouvernement confirmée et confortée à son poste, a quelques jours devant elle pour tracer le futur et sonder le sous-sol des formations d’opposition politiques. La confirmation avant la communion. Un bon chrétien ne va pas y retrouver ses saints ! C’est vraiment le désordre. Afin de leur proposer de faire un bout de chemin ensemble. En clair et sans décodeur leur participation parlementaire éventuelle. Voire plus si affinités. Le patron de l’Elysée qui écartait il y a quelques jours l’hypothèse d’une union nationale est un peu, en apparence, revenu sur sa position. En ouvrant ses bras pour un futur gouvernement potentiel à des opposants allant des communistes à LR. Choisis ton camp camarade.
En quelque sorte un remake revu et corrigé après sa copie originale au lendemain de la Libération en 1945, d’un gouvernement provisoire formé par le général de Gaulle et ouvert aux communistes, qui, au sortir de la Seconde guerre mondiale, pesaient très lourd, un quart des électeurs du territoire. Ca n’avait pas duré longtemps.
La situation n’est évidemment plus la même et Emmanuel Macron n’est pas le général de Gaulle. Et les circonstances sans la moindre ressemblance.
Ce nouveau coup sera-t-il celui de génie en stratégie politique ou « foireux » coup d’épée dans l’eau ? Qui imagine communistes, écolos, socialistes et républicains prêts à faire un pas…collectif (et non pas individuel) en direction du chef de l’Etat. Même pour l’intérêt de la nation. Les oppositions de gauche n’ont pas été jusqu’alors très prolixes. Silence radio et télé. Contrairement aux « va-t-en guerre » les plus radicaux de LR, comme le maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, l’un des donneurs de leçons parmi les plus virulents contre l’exécutif. Alors que le même élu, d’une fidélité pas totalement absolue comme il aime à le laisser croire, n’était pas très loin de quitter son mouvement pour rejoindre les troupes de Monsieur Z, alors à son apogée sondagière à l’automne ! Le bourguignon à droite de l’échiquier républicain (il n’aime pas trop utiliser les pions de couleur noire) avait eu alors le pif de ne pas franchir le Rubicon.
L’un des vice-présidents de l’armée mexicaine LR n’est donc pas le mieux placé pour crier et tenter d’exister alors que de plus en plus de ses compagnons, de façon individuelle, seraient assez tentés de participer à cette aventure (au moins au coup par coup pour faire passer des votes) dont ont été exclus la France insoumise et le Rassemblement national par le boss de l’Elysée. « Je ne confonds pas les extrêmes, mais par leurs expressions et positionnements, ces formations ne s’inscrivent pas comme des partis de gouvernement ». Ce serait assez drôle que les partisans de Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen crient à la « fatwa » présidentielle. Ils se rejoignent tellement pourtant et leurs électeurs au niveau des urnes, aussi sur tant de dossiers !
« Emmanuel II » a donc fixé le cap à « Elisabeth I » dont la longévité à Matignon reste néanmoins très aléatoire. Le « nouveau gouvernement d’action » sera donc installé début juillet. La mer monte. A l’heure de nouvelles grandes marées sur nos côtes. Je ne suis pas pour autant certain que les poissons seront très nombreux à se faire piéger dans les filets du patron-pêcheur de l’Elysée. Alors « beaux bars » ou petites fritures ? Vive la marée…Et qu’elle soit bien belle ! Pour le seul intérêt de la France.
P.S: Ce n’est pas « Babeth » mais elle aussi part en guerre contre les « jeunots » de son parti qui osent réclamer, comme les jeunes loups LR, les députés du Lot et du Nord, Aurélien Pradié et Pierre-Henri Dumont, son départ des plateaux de télés. « On l’a déjà assez vue comme d’ailleurs notre collègue eurodéputé, Brice Hortefeux, du canal Sarkozy« . La querelle des anciens et des modernes à la sauce républicaine. Sauvons Nadine Morano de cette autre fatwa. La « mirabelle » lorraine a d’ores et déjà promis de « casser les tibias » (c’est une image) de ces « blancs-becs » qui osent tout…Elle leur taillerait également bien un short sur mesure ! Du tacle au tacle…
En attendant, ce soir à la télé il n’y aura pas de plateaux politiques comme ces deux derniers dimanches électoraux, mais bien la rediffusion du cultissime « Dîner de cons »C’est autrement plus drôle…Quel jeu d’acteurs ! La comparaison n’est pas forcément flatteuse avec certains autres acteurs du monde politique actuel !