Elle n’a encore rien dit dans l’Hémicycle, mais boum, boum, c’est le dépôt d’une motion de défiance. Comme pour l’élection annoncée du Premier ministre Jean-Luc Mélenchon, le « grand gourou » de la gauche rassemblée, ils tentent de nous faire avaler non pas une couloeuvre, mais un boa de belle dimension. Pour mieux nous étouffer. Croiraient-ils que leurs collègues Républicains et leurs « ennemis » (ça reste à voir !) du Rassemblement national puissent les rejoindre dans le vote pour faire tomber le gouvernement ? Même si la réponse est non, ils continuent de croire en leur belle étoile filante. Dans l’attente d’une grande marche dans les rues pour le pouvoir d’achat programmée en septembre par les Insoumis, ces derniers montrent leurs muscles. Et ont déjà réussi hélas! à apprivoiser leurs « toutous » socialistes, communistes et écolos, leurs partenaires de la NUPES. Au garde à vous pour voter aujourd’hui comme un seul homme et une seule femme cette motion de censure. Une première faute. Alors que très probablement un grand nombre d’entre eux auraient peut-être préféré attendre avant de juger les premières lois. Sur pièces. Les « Robespierre » de l’armée de sans culotte de LFI en ont décidé autrement. L’échafaud d’abord. Les têtes doivent tomber. Ils ont déjà leur juridiction en interne pour juger et…amnistier le cas échéant selon la notabilité de l’intéressé leurs petits camarades suspectés d’agressions sexuelles et comportements douteux à l’égard des femmes. Y aurait-il une seconde justice en France ? Incroyable ! Il n’est pas obligé d’applaudir.
Vogue la galère car cette position d’entrée d’obstruction va plutôt profiter à l’ennemi juré: la Macronie et à sa Première ministre! Et aux autres oppositions sur le coup moins pressées et plus responsables.
Il n’est qu’à écouter, comme ce matin, les mensonges éhontés (surtout sur l’affaire Coquerel) et le sectarisme XXL de la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot. Une vraie mauvaise langue vipérine qui pue hélas la haine. Comme beaucoup de ses amis qui croient toujours avoir gagné les élections. Ben voyons !
Beaucoup plus amusante (même si le ton décalé a pu susciter quelques remarques acerbes) la passation de témoin entre deux ministres. Un brin sarcastique, celle qui n’est restée qu’un seul mois à son porte-parolat du gouvernement (elle a retrouvé un beau portefeuille à Bercy) Olivia Grégoire, a surpris tout son auditoire et surtout son ami et successeur Olivier Véran, en évoquant la présence d’un hôte devenu au fil des années la véritable mascotte du « régiment » de ce ministère. Et surtout dans son parc. En la personne, si j’ose dire d’un… »Doudou » inattendu !
Je rassure tous ses supporters et adorateurs, Edouard Philippe ne squatte pas ces lieux. Il n’y a pas planté sa tente pour la saison estivale. Et il ne ressemble en rien au…coq « Doudou » qui avait été offert à l’ancien porte-parole, Christophe Castaner, avant qu’il ne dirige à Beauvau tous les « poulets » de France. Cet humour…forcément volatile aura-t-il été apprécié à sa juste valeur ? L’occasion était trop belle, pour certains, de lui voler un peu dans les plumes. Gentiment. Il y a plus grave.
Son ancien « patron » « Gargamel » Jean Castex a aussi surpris tout son monde. Dans le bon sens et tellement rarissime: celui de refuser tous les avantages liés à sa fonction de partant de Matignon, à savoir sa mise à disposition d’un chauffeur, secrétaire et garde du corps. Un privilège dont profitent encore en partie Edith Cresson, renvoyée par François Mitterrand et tant d’autres de ses successeurs de gauche et droite.
Tranquille pénard à Paris (il n’envisage pas de retourner dans la localité dont il a été le maire à Prades pendant douze ans) celui qui n’aspire pas à reprendre du service politique national prend les transports en commun, métro et bus dans la capitale. Un bel exemple. A l’image de ce grand commis de l’Etat pourtant tellement brocardé (je ne fus pas le dernier dans certaines circonstances à me moquer tout aussi gentiment !) pendant une partie de son passage de deux ans comme chef du gouvernement. Une période tellement troublée…