Le soulagement est perceptible au sein du camp du chef de l’Etat. Les plus pessimistes craignaient le pire pour le baptême du feu de la cheffe du gouvernement. Globalement elle s’en est plutôt bien tirée se permettant même jusqu’à envoyer quelques clins d’oeil appuyés et même parfois taquins et roublards à quelques unes de ses oppositions. Ses adversaires et non ses ennemies selon le propos polémique avancé la veille par le patron de Beauvau, Gérald Darmanin. Pas très malin sur le coup. Comme quoi celle qui n’était vue que comme une technocrate froide, il y a encore quelques semaines, semble visiblement apprendre vite.
Mais néanmoins quels chahut et bizutage ! En quelque sorte la bande-annonce des futures séances des questions au gouvernement ! Surtout lorsque Elisabeth Borne a osé évoquer le dossier de la retraite. Sans toutefois donner le chiffre de l’âge de départ qui fâche. Elle a tout le temps !
Un petit Etna dans l’Hémicycle avec des coulées de lave sur lesquelles ont surfé presque en short-bermuda (c’est une image raccourcie bien sûr) des députés insoumis les bien nommés à la tenue débraillée et au sommet de leur art. Inqualifiable pour des représentants de la nation. La honte de la République. Et quel exemple peu glorieux donné par quelques uns de ces braillards, la bave aux lèvres, aux enfants de nos écoles à qui l’on réclame justement de faire preuve de respect à l’égard déjà de leurs enseignants. Et après on s’étonne devant ce genre de spectacle affligeant donné par des adultes très enfantins, que nos compatriotes boudent de plus en plus les urnes !
Quel irrespect en direction aussi de leurs électeurs qui ne leur ont pas donné mandat de se conduire salement. L’opposition peut s’opposer dignement. Et non pas vociférer. Ils ne rendent pas service à la pratique de la démocratie qui n’est pas celle du grand cabaret de Patrick Sébastien. Il n’y avait pas que l’amour la dedans !
Comme cette parodie aussi lamentable que vulgaire quelques minutes avant le discours de politique générale devant l’Assemblée nationale avec là aussi de très mauvais acteurs, quelques députés de la LFI, ceints de leur écharpe tricolore, entre autres, se mettant en scène avec autour d’un cercueil lors d’un un happening en extérieur, des pseudos Marine Le Pen et Emmanuel Macron, masqués et enterrant symboliquement le front républicain. En allusion à une « connivence » sortant de l’imagination de la très radicale et révolutionnaire Mathilde Panot, porte-voix affligeante de la haine. Qui parle de compromissions entre la cheftaine du RN et le chef de l’Etat. Que c’est drôle. A se plier en quatre de rire. Quelle pitrerie indigne aux portes du palais, temple supposé de la démocratie. Bien mise à mal. Et ces comédiens ratés ne risquent pas de décrocher un césar sinon celui de la palme du très mauvais goût.
Et cerise sur la gâteau cette fois-ci en intérieur le juste hommage rendu par la locataire de Matignon et les parlementaires aux gendarmes et policiers tués en service. Tout l’hémicycle s’est levé à l’exception des parlementaires insoumis, forcément, avec un certain nombre de leurs alliés de la NUPES. Sous une influence désastreuse qui ne peut que laisser pantois une partie de ceux qui leur ont permis de les représenter dignement à l’Assemblée nationale et non pas au cirque Gruss avec de sacrés fauves! Bas les masques. Et là dans l’Hémicycle, lors de cette rentrée chahutée, le port du masque était assez partagé dans les travées. Avec des positions différentes même au sein des groupes. Ce qui est plutôt bien en terme de liberté individuelle et non obligation collective.