Après une détente très lente (voir mon dernier article) la mèche médiatique a bien été lancée ces dernières heures. Ses amis de la NUPES n’ont même pas jamais jugé utile (contrairement à quelques uns de leurs alliés socialistes inquiets) de sortir les lances pour tenter de circonscrire l’incendie provoqué par le tweet de la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot assimilant en quelque sorte le chef de l’Etat, à un contemplateur du maréchal Pétain à quelques heures seulement de l’hommage rendu par la République le jour de commémoration du 80 e anniversaire de la Rafle du Vel’Hiv.
L’occasion pour Emmanuel Macron, sur ce lieu de mémoire de la gare de Pithiviers d’où partirent plus d’une dizaine de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants pour rejoindre les camps de la mort en Pologne, de parler « haut et fort » sans la moindre ambiguïté. « Ces heures noires souillent à jamais notre histoire » a notamment déclaré le président « . « L’odieux antisémitisme est là, rode, s’obstine, revient », évoquant tour à tour la « barbarie terroriste, les assassinats et crimes, les profanations de tombes ». Et de marteler aussi « non: ni Pétain, ni Laval, ni Bousquet et Darquier de Pellepoix n’ont voulu sauver des juifs. C’est une falsification de l’histoire » faisant ainsi allusion aux propos sans le nommer de Eric Zemmour pendant la campagne de la présidentielle. Ceux qui s’adonnent à ces mensonges ont pour projet de détruire la République », a-t-il encore signifié avec force…
Est-ce la chaleur de l’été et les feux dramatiques qui frappent tout particulièrement les poumons verts des Landes et de la Gironde, en proie à de véritables désastres (déjà source de polémiques politiciennes) mais il en est un qui a perdu à nouveau une grande partie de sa flamme du côté de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. En la personne de son président, ancien maire du Puy-en-Velay, Laurent Wauquier. Un « puy » un peu éteint puisque renonçant à briguer la présidence des Républicains. Pas fou l’animal politique. Il se souvient très bien qu’il dut baisser pavillon bien bas et se retirer du jeu présidentiel (à double titre) après la première déroute des Européennes, finalement moins lourde que celle de la présidentielle. Et il n’a pas du tout l’intention de remettre le couvert alors que le prochain scrutin sera bien celui des Européennes, de triste épilogue. Même s’il ne renonce évidemment pas à ses grandes ambitions et à son destin présidentiel de 2027, « Lolo » passe encore son tour et attend des jours meilleurs. « Il faut prendre de la distance avec la politique. C’est cette médiocrité qui a mené le pays dans cette état« . Ce qui ne l’a pas empêché de penser à une alternative dépassant les clivages politiques. « Il faut avoir le temps de se préparer. J’ai la conviction que c’est le seul chemin qui permettra d’être au rendez-vous de 2027« . CQFD.
Il semble bien conscient qu’un « Wauquier 2 » à la tête des LR (il était quasi certain de l’emporter à l’automne prochain) ne lui aurait pas été favorable dans l’hypothèse d’une nouvelle humiliation européenne. Le chemin de l’Elysée (une toute autre direction géographique) oui, mais sans emprunter les chemins de Compostelle qu’il connait bien, ceux le menant jusqu’à la présidence de son parti. Il a déjà payé le prix cher…