Ambiance « Saga Africa » aujourd’hui aux portes de la capitale camerounaise, à quelques kilomètres seulement de Yaoundé, à Etourdi, où l’ancien tennisman et toujours chanteur, Yannick Noah, va rencontrer-pour la première fois-un chef d’Etat, dans son village en tant que chef traditionnel, en la personne du « chef » Emmanuel Macron, président de tous les français. Voilà une rencontre qui risque de faire de belles images. L’ancien chouchou numéro un de nos compatriotes se dit très honoré de recevoir son hôte présidentiel. L’ex-vainqueur de Roland-Garros, distant de 7091 kilomètres de la porte d’Auteuil (un panneau très symbolique l’indique à l’entrée de son village) n’a pas de mots assez sympas en effet pour son illustre visiteur qui pourtant ne doit pas spécialement constituer « sa tasse de thé » même s’il a pris une certaine distance avec la politique politicienne. On imagine aisément qu’il n’aurait pas eu les mêmes dispositions s’il s’était agi de son grand ami « Sarko ». Les balles ne devraient donc pas être trop dures entre les deux hommes au cours de ce symbolique dialogue entre l’Afrique et l’Europe. Il n’est pas prévu pour autant que le tennisman Macron échange quelques balles avec son illustre aîné devant avoir lieu dans le prolongement d’une réception plus protocolaire avec son homologue camerounais Paul Biya (depuis quarante ans au pouvoir !) dans son palais présidentiel. Avant que « Manu II » ne poursuive sa tournée (non pas de chanteur) africaine en passant par le Bénin et la Guinée Bissau. Une sortie de trois jours qui risque un peu de nous coûter le « pognon de dingue » cher au président !
C’est une toute autre ambiance qui règne de nuit principalement dans une autre brousse, qui pour reprendre le refrain du chanteur, vainqueur aussi de la Coupe Davis, subit aussi des secousses dans les travées de l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Où pour la seconde fois en moins d’une semaine, le gouvernement a été mis en minorité avec le vote d’un amendement présenté par un député de l’Orne LR, voté à 164 voix contre 153. Un dernier chiffre très éloigné de celui du groupe de la majorité présidentielle. « Mais ils sont sont où, mais ils sont où ? » pourrait rependre en choeur dans une autre enceinte sportive la nouvelle paire de double formée de Yannick Noah-Emmanuel Macron! Il serait grand temps que le Président de la République monte au filet pour éviter ces couacs inadmissibles dans ses rangs appelés régulièrement à se reproduire au fil des mois.
Les différentes oppositions n’ont même pas besoin d’unir leurs voix. Elles peuvent se contenter presque de l’absentéisme douteux de leurs petits camarades d’Ensemble-Renaissance. Il y a vraiment des trous dans la raquette.
Et pendant ce temps là, la minorité fait marcher la planche à billets de nuit dans une imprimerie qui n’a rien de clandestine. Mais que fait donc la police de Gérald Darmanin pour mettre un arrêt à ce trafic inflationniste d’amendements nocturnes coûteux pour les caisses de l’Etat. Ce n’est pas forcément la nature de ces soutiens ponctuels pour nos compatriotes pour leur pouvoir d’achat qui pose le seul problème mais bien de la façon dont elle est votée. Dans le cas présent, le gouvernement avait prévu un soutien de 50 millions aux foyers pour le fuel porté finalement selon la volonté des extrêmes de gauche et de droite et des Républicains (qui ont la carnet de chèques très facile) à 230 millions. Soit le même chiffre que celui du nombre d’amendements encore prévus à être débattus dans la journée et surtout la nuit souvent généreuse en dehors bien sûr du compte de sommeil de nos chers parlementaires !
Le blog de Fabrice et 