L’usage républicain veut qu’un édile local, même opposé politiquement accepte de rencontrer le chef de l’Etat ou l’un de ses ministres lorsqu’il est en visite dans sa ville. Tel ne semble pas être l’avis du maire de Lyon, Grégory Doucet. Une…nouvelle affaire Grégory donc mais heureusement en moins tragique, n’ayant pas pour cadre les Vosges et la Vologne, mais bien les rives du Rhône, de la Saône et du Beaujolais sillonnant la cité des Gaules.
Le ministre de l’Intérieur , Gérald Darmanin, est venu hier samedi à la rencontre des policiers et des habitants d’un des quartiers centres de la capitale rhodanienne en proie à de sérieux problèmes d’insécurité. Le « khmer vert » avait préféré boycotter cette visite ministérielle au grand regret du patron de Beauvau qui évidemment n’a pas manqué de brocarder le maire de la troisième ville de France. « J’ai surtout déploré qu’il refuse de rencontrer les policiers de sa ville. Peut-être était-il en vacances ? Les absents ont toujours tort ». Un tacle ironique auquel l’élu écolo à répondu: « j’attends que le ministre respecte ses engagements à savoir qu’il mette les trois cents policiers promis ». Même à distance le ton est monté entre les deux hommes pendant la journée qui de toute évidence ne s’est pas conclue en tête à tête de veau avec à la carte une bonne quenelle et les petits plats d’un petit « bouchon » lyonnais. Ce n’est évidemment que partie remise puisque le ministre qui aime bien les joutes verbales avec ses opposants a déjà annoncé qu’il reviendrait en septembre ! Rendez-vous est pris.
Plus au nord un autre rendez-vous a d’ores et déjà été pris en revanche par le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, l’ancien copain du maire de Tourcoing. Pour début octobre, date de lancement de son nouveau mouvement politique « Nous France » dans sa ville de Saint-Quentin, dans l’Aisne. C’est quand même extraordinaire: à peine venait-il l’hiver dernier de réintégrer la sainte famille pour pouvoir concourir à la primaire LR qu’il la quitte à nouveau. Ce qui fait rire jaune chez LR : « il aurait pu avoir la décence d’attendre au moins le résultat de l’élection du nouveau président de notre parti ». Ce qui n’est pas faux. L’hubris, toujours l’hubris chez tant de nos politiques ! Un scrutin interne de fin d’année a priori à la portée du député niçois Eric Ciotti, qui, en toute logique, devrait affronter son collègue du Lot, Aurélien Pradié, qui ne manque pas non plus d’avoir une cible dans le dos dans son propre camp qu’il a baptisé « d’Ehpad ». Une comparaison peu judicieuse il est vrai ! Nombreux sont ceux chez les Républicains qui le qualifient de « personnalité arrogante, détestable et brutale ». Habillé pour les prochains mois, c’est la nouvelle collection automne-hiver en vue rue de Vaugirard, siège de l’ancien parti gaulliste où l’on se plait à s’envoyer des couteaux dans le dos. C’est beau l’amour vache !
PS: Les bonnes ou plutôt mauvaises habitudes ne se perdent jamais. En même temps, à gauche et à droite ! Après un petit passage par l’OMS, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, vient d’être à la fois promue d’un grade supplémentaire dans l’Ordre de la Légion d’honneur dans la promotion du 14 juillet, puis plus récemment désignée comme conseillère-maître au sein de la vénérable juridiction financière de la Cour des Comptes, un mandat de cinq ans non renouvelable d’une durée de cinq ans. Cette désignation fait évidemment couler de l’encre au sein du « Landerneau » politique, et ce d’autant plus que l’ancienne très malheureuse candidate à la mairie de Paris, après son départ précipité de la rue de Ségur au début de la pandémie du Covid, pour tenter l’aventure électorale parisienne, reste toujours mise en examen, depuis septembre 2001, pour mise en danger d’autrui.
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