Jeu de petits rôles et bruits de bottes autrement plus sérieux !

Etait-ce vraiment le moment le mieux choisi pour venir taquiner le gros ours susceptible chinois ? Le même jour et c’est bien sûr le hasard du calendrier, que le…premier anniversaire des soeurs jumelles pandas du zoo de Beauval dont les parents nous ont été aimablement prêtés moyennant finances et royalties, tout de même, il y a plusieurs années par l’Empire du Milieu. Elles ont pris du volume les « gamines » du Loir-et-Cher. Et surtout elles sont pacifiques, elles, ces belles « peluches » d’une trentaine de kilos, désormais, qui font la joie des visiteurs du parc. Et aussi une grande partie de son succès.

Le président chinois n’aime pas qu’on vienne le provoquer. Le dictateur de la première puissance économique mondiale a un sens de la mesure très bridé. Le prétexte était trop beau pour montrer les muscles. Et de menacer son cher voisin de Taïwan, nain géographique mais géant géostratégique et économique à l’échelle de la planète, qui recevait hier une hôte de marque en la personne de la présidente démocrate du Congrès américain, Nancy Pelosi.

La très puissante et expérimentée présidente, dans le cadre d’une tournée en Asie, a, de son propre chef personnel, une initiative regrettée par le président Biden, posé un pied et même les deux sur le sol de l’ancienne Formose, l’île située à seulement cent cinquante kilomètres des côtes chinoises où s’étaient réfugiés les nationalistes chinois du général Tchang Kaï-Chek, vaincus et chassés par les communistes de Mao en juin 1949. Une séparation jamais admise par Pékin qui rêve toujours d’un retour sur ce qu’elle considère comme une île partie intégrante de son territoire, un joyau économique occidental dans tant de secteurs comme celui des semi-conducteurs électroniques où elle occupe le premier rang mondial ! Devant entre autres la Chine, le Japon et les Etats-Unis.

Un déplacement jugé comme une provocation de trop de la troisième personnalité politique des Etats-Unis, baptisée par les mêmes dirigeants de « vieille sorcière » qui, au siècle dernier, avait déjà osé titiller le régime autocrate sur la place Tian’anmen, un an seulement après les manifestations tragiques survenues sur ce site emblématique où le sang avait coulé lors de ces émeutes d’étudiants au départ. Elle y avait même brandi à l’époque une banderole en signe de soutien aux victimes de la répression sanglante du régime de Pékin.

Cela faisait vingt-cinq ans qu’un dirigeant de la bannière étoilée de première importance n’était pas venu soutenir sur place le gouvernement et allié local. Les premières représailles économiques et plus précisément alimentaires sont déjà tombées. On ne rigole pas chez les mandarins. En attendant peut-être pire: des actions militaires ciblées. A quoi jouent les Etats-Unis, même si la patronne des députés américains a clairement signifié « qu’elle était venue avec un esprit de paix » ? Très probablement, mais en attendant voilà un nouveau terrain du globe miné de vives tensions autrement plus graves que celles encore de l’Ukraine. L’oncle Sam a toujours déclaré qu’il s’opposerait militairement à toute ambition « territoriale » de la Chine à l’égard de Taïwan. « C’est une question de temps que nous revenions » avait prévenu le régime communiste de Pékin dans la foulée de la guerre déclenchée par ses alliés russes. La belle aubaine. Un conflit armé à Taïwan et c’est l’assurance grands risques de conséquences déjà économiques dans un premier temps. On n’avait vraiment pas besoin de ce nouveau terrain de jeu très périlleux avec toujours à la manoeuvre des pays continents autoritaires. Le monde est fou et la planète en feu et pas seulement dans le domaine environnemental et quelques pompiers pyromanes jouent non pas seulement avec des boîtes d’allumettes (ce qui est déjà beaucoup) mais brandissent de façon régulière la menace du recours à l’arme nucléaire !

Alors évidemment le nouveau jeu de petits rôles de nos chers amis de la France insoumise à l’Assemblée nationale où ils ont encore fait leur cirque hier, semble tellement léger et dérisoire en comparaison. Ceux qui pratiquent avec beaucoup de gourmandise la « provoc » de façon incessante dans les travées ou presque n’aiment pas être provoqués à leur tour par de « vilains » ministres tout aussi provocateurs comme le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti. Qui, en réponse à un député apparenté LR sur l’antisémitisme grandissant et clientéliste de l’extrême-gauche, a osé mettre en cause un certain nombre de députés de la NUPES au nombre d’une quarantaine (qui ont aussi parlé d’apartheid de l’état d’Israël) absolument pas exempts de reproches dans ce domaine et leur appui à la cause islamo-gauchiste. Des accusations qui ont conduit les députés vexés de cette charge à quitter la scène, pardon l’hémicycle, à grands bruits. Ceux des bottes sont autrement plus inquiétants et à prendre au sérieux à l’autre bout du monde !

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