« Mort aux vaches »: quelle corrida !

C’est d’une telle urgence absolue! Selon le saint Aymeric. Caron de son nom. Le bon apôtre très laïc de la cause animale. Antispéciste et végan notoire. Un véritable ayatollah. Si ça tenait qu’à lui et ses amis, il fermeraient tous les commerces de boucheries et volaillers. Il ne lui manque même pas une longue chevelure (la jalousie n’est pas bonne conseillère) et barbe poivre et sel. Et ce n’est pas pour « épicer » son discours musclé autour d’un bon barbecue estival. Il n’y a pas de risque avec de telles brochettes de sectaires.

L’ancien journaliste et chroniqueur du samedi soir de Laurent Ruquier, devenu député de la France insoumise, entend bien défendre son…bout de gras (quel sale gros mot) à savoir déposer au plus vite une loi pour interdire les corridas et les courses de taureaux dans les rues d’un petit nombre de villages et villes où c’est très prisé. C’est vrai que ce sujet qui alimente à périodes régulières des polémiques depuis des années concerne forcément nos soixante millions de compatriotes. De la maternelle à la maison de retraite. Tous opposés, on l’imagine aisément, à la pratique de ce qu’il considère lui comme « un spectacle immoral et une barbarie indigne ». « Ce n’est pas une tradition française mais bien espagnole datant chez nous du milieu du XIX e siècle importée pour faire plaisir à l’épouse de Napoléon III d’origine andalouse », déclare le nouveau parlementaire pour faciliter son argumentaire. C’est sûr qu’à Tourcoing, Strasbourg ou dans des régions qui me sont plus familières comme en Normandie ou Bretagne, on ne parle que de ce dossier si brûlant ! Ca revient tous les jours dans les discussions avec ce seul slogan « pas mort aux vaches »…Et les populations de ces régions n’attendent que la construction de ces arènes de la mort ! Ah les « salauds »…

Olé, j’ignorais cette origine avancée qui demande toutefois à être soumise à un contrôle. Pourquoi pas ! Même si l’on réécrit souvent l’histoire. De toute façon qu’est-ce que ça change ? Franchement nos députés n’ont-ils pas d’autres « chats à fouetter » (quelle horreur) que de s’intéresser de façon prioritaire à cette question qui concerne seulement peut-être les populations d’une dizaine de départements répartis du sud-ouest à la bordure méditerranéenne, des Landes et du Pays basque à Arles et Nîmes, pour ne parler que des sites les plus connus. Je n’ai jamais fait partie des aficionados de ces spectacles peu ragoûtants allant jusqu’à la mise à mort des taureaux que je réprouve. Il n’est pas sûr par ailleurs que les députés de la NUPES concernés géographiquement prennent le risque de leur mise à mort électorale possible en votant la suppression de la corrida. Courage fuyons…certaines banderilles ! Encore que les copains et copines du El Cordobes de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sont davantage députés des Hauts-de-France et de la région parisienne où l’on doit déplorer un autre sport de façon générale que celui de la corrida…avec des slogans « mort aux vaches » tout autres ! A deux jambes et portant un uniforme de couleur bleue.

J’avoue de façon éhontée, il y a très longtemps, avoir, du temps de ma jeunesse, si peu toutefois éloignée, assisté devant la télé comme des dizaines millions de téléspectateurs aux spectacles des vachettes de l’émission « Intervilles » diffusée à ses débuts en noir et blanc. Notre « Fort boyard » de l’époque, les bêtes à cornes et les planches savonneuses en moins ! Mais je n’ai jamais été au-delà des commentaires enflammés de Guy Lux et Léon Zitrone. Il y a prescription. Je n’ai jamais mis les pieds dans une « vraie » arène.

Mais pour autant, faut-il rayer, plus sérieusement, d’un trait de plume d’oie (c’est tellement bon le foie gras, n’en déplaise à Aymeric Caron et ses « frères et soeurs » de combat ) ce pan culturel et patrimonial de nos terroirs défendu de façon toute aussi enflammée par les défenseurs de la corrida. Il y en a marre de tous ces interdits « bêtes et méchants ». Qui, au final, ne priveraient de leur passion que quelques dizaines de milliers de personnes avec des conséquences néanmoins sérieuses sur l’économie régionale. Ce dont se « foutent » royalement les extrémistes de tous…poils.

Chacun est libre de suivre et d’assister ou pas à ce genre de « spectacle » culturel. Qui n’est en rien obligatoire ! Comme le pinard, disait Coluche. Il n’impose pas vraiment davantage que nos parlementaires prennent le taureau par les cornes de façon prioritaire pour jouer les censeurs définitifs au travers d’une loi une nouvelle fois liberticide. Une autre mise à mort en quelque sorte. Peut-être pourrait-on se limiter dans un premier temps, comme le suggère Marine Le Pen (j’aggrave décidément mon cas !) à une seule interdiction pourquoi pas limitée aux seuls mineurs de moins de quinze ans ? Mais il n’y a vraiment pas le feu…

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