C’est qu’on appelle… »pivoter » dans l’horreur. Surtout pour une « intérieure » de 2,07 mètres sous la toise, une double médaillée d’or olympique de basket avec son équipe de la bannière étoilée. Transférée dans un club russe, Brittney Griner, une semaine avant le démarrage de la guerre déclenchée contre l’Ukraine (ce n’était vraiment pas le moment !) a été interpellée dans un aéroport moscovite avec dans ses bagages, un vapoteur contenant un liquide, selon l’accusation, à base de cannabis. Il n’en fallait pas plus pour que la star de la balle orange, très populaire outre-Atlantique, devienne encore davantage une icône d’autant plus défendable que pour les russes elle représentait la double particularité ou plutôt double peine d’être à la fois noire et gay. Ce qui n’est pas vraiment bien vu au pays de Poutine où l’homosexualité fait l’objet d’une véritable « chasse aux sorcières » ! Aux antipodes, entre parenthèse, de la France avec l’annonce hier de la Première ministre, Elisabeth Borne (à l’occasion du 40 e anniversaire de la dépénalisation de l’homosexualité) de son désir de créer un poste d’ambassadeur auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères pour défendre les droits des LGBT. Une initiative déjà jugée par certaines associations comme un « écran de fumée couleur arc-en-ciel !
En prison depuis son arrestation en février dernier, la jeune sportive de très haut niveau a donc été condamnée hier jeudi à la peine maximale à savoir 9 ans de prison par la justice politique poutinienne et fait l’objet depuis déjà des semaines d’un odieux chantage de la part du maître du Kremlin qui voudrait bien l’échanger contre un éminent trafiquant d’armes détenu dans une prison américaine. Très probablement pas dans les mêmes conditions « d’accueil » que la basketteuse !
Ils ne sont pas encore sous les verrous, fort heureusement (ils ne doivent pas vapoter !) mais leur carrière internationale risque aussi d’être mise en parenthèse quelques semaines ou mois. La fédération française de basket a en effet décidé une sanction temporaire de jouer sous le maillot tricolore à l’encontre de deux de ses joueurs dont le plus connu est aussi le pivot Louis Labeyrie, qui comme l’un de ses collègues, a fait le choix sportif de rejoindre un club russe pour la nouvelle saison. Ils ne pourront donc pas rejoindre leurs camarades de l’équipe de France en préparation à l’Eurobasket disputé dans quelques semaines. Quand le sport est victime des péripéties et troubles politiques. Ce n’est pas nouveau hélas. Plusieurs olympiades ont ainsi été perturbées avec le boycott de tant de délégations d’athlètes aux J.O de Los Angeles, Moscou et Pékin, un pays qui, comme l’Afrique du sud, n’est rentré dans le giron olympique que récemment !
A propos d’univers carcéral qui n’a rien à voir avec le monde du sport, mais bien avec celui de la politique, en revanche, avec cet énième épisode de la saga Balkany, avec la sortie ce matin de l’ancien maire de Levallois-Perret, extrait de « sa » prison de Fleury-Mérogis après une nouvelle peine de six mois d’emprisonnement bien exécutée en dépit de sa maladie. Il est parti rejoindre ses chiens et son épouse, Isabelle (opérée récemment d’un cancer du poumon) et auteur d’une double tentative de suicide en trois ans) dans leur moulin de Giverny, près de Vernon. Cette fois-ci sans bracelet électronique, mais toujours avec l’obligation de ne pas se soustraire à sa dette fiscale toujours d’un montant de 4 millions d’euros. Je n’ai pas la moindre empathie pour ce couple rocambolesque et sulfureux mais tout de même, quels deux poids deux mesures dans cet acharnement judiciaire depuis des années. La justice se doit en effet d’être exemplaire pour chacun et chacune, puissant ou pas, mais en aucun cas s’offrir à bon compte un exemple, ou plutôt le « scalp » fut-ce le couple Balkany, les anciens « Thénardier » d’une ville symbole où ils ont été tant aimés ! Pour tant de…services rendus à leurs concitoyens !