Même certains grands spécialistes ont tenu à faire part de leur extrême réserve sur la « médiafolie » provoquée par l’errance de la pauvre baleine blanche qui, hélas, n’a pas échappé à son triste sort, à peine sortie de l’eau d’une écluse de la Seine dans l’Eure. Une véritable saga d’été ou mise en Seine, l’affaire du béluga qui, pendant une petite semaine, a retenu l’attention de tous les médias. Et quelle mobilisation des services de l’Etat et de la préfecture de l’Eure en premier lieu, au chevet de l’animal marin si éloigné de son univers originel. Les citoyens bouleversés ont même versé des dons. En quelque sorte un « bélugathon » estival. Les politiques de tous poils se se sont jetés à l’eau avec un élan aussi très généreux. Au moins verbalement. Ca fait toujours bien. La toujours très prolixe et vertueuse Sandrine Rousseau y a été de ses sanglots longs des violons de l’automne. Du Verlaine dans le texte sans Radio-Londres et le D.Day du 6 juin 44, même si au final, le lever de rideau fatal s’est déroulé à proximité de l’une des plages hauts-lieux du Débarquement des forces libératrices à Ouistréham. Du vibrant sans portable. Mais un appel de début août avec ces mots qui resteront dans l’histoire du XXI e siècle: » Que vive et se développe la protection des bélugas et cétacés ». Quelle poète.
Le député du « coin » nouvellement élu du Rassemblement national à Louviers-Val-de-Reuil, Kévin Mauvieux, y a été aussi de ses petites larmes en réclamant, voire même exigeant une enquête afin de faire toute la lumière sur les raisons qui poussent ces animaux à quitter leurs territoires pour venir terminer leurs jours dans la Seine. Encore des « étrangers » en exil et situation irrégulière, mais là bien involontaire ! A quand une enquête de police, de gendarmerie ou parlementaire. Une enquête s’impose dans les meilleurs délais. Mais que fait donc le ministre de l’Intérieur qui, il est vrai, est davantage préoccupé par des rodéos terrestres et non par des ballets aquatiques ? A chacun ses problèmes. Aux enquêteurs de faire leur boulot avec, à la clé, enquête de voisinage, appels à témoins, comparution de la famille de la victime et même jusqu’à la reconstitution des faits. Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, ne sera pas de trop pour aider son collègue…
Et pendant ce temps-là ça phosphore déjà dans le camp de la majorité présidentielle…en vue de la municipale de Paris. Objectif 2026. Histoire de bien préparer, l’année suivante, la présidentielle. Etrillée la dernière fois dans la capitale, la Macronie où plus précisément ses petits généraux tentés par l’aventure, commencent à travailler en coulisses. Pour jouer du trombone ? Ou du pipeau ou de la flûte à bec ? Il leur faudra bien quatre ans pour présenter le meilleur numéro. La ministre, éphémère porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme (elle a de quoi s’occuper) aimerait semble-t-il y jouer sa propre partition. Elle n’est pas la seule à faire ses gammes. Ses petits camarades du gouvernement, Marlène Schiappa, reçue à l’oral de rattrapage lors de la formation du second gouvernement de « Babeth » et Clément Beaune se verraient bien en chef d’orchestre à…l’opéra municipal de Paris. Ils ont du boulot…Leur symphonie risque d’être inachevée même avant l’heure !
A gauche, on ne parle pas encore de la bataille de…« Paris brûle-t-il » ? pour se payer Anne Hidalgo, mais bien des plus proches Européennes de 2024, qui, très probablement, occuperont les esprits féconds des rescapés « épinés », lors du congrès automnal du PS. Avec la perspective souhaitée déjà par quelques éminences socialistes de remettre le couvert de la NUPES. Chez les opposants du nouveau converti au mélenchonisme, Olivier Faure, les tirs de barrage sont déjà partis. Hors de question de s’aplatir une nouvelle fois devant le « lider maximo » de la France insoumise qui lui a tout à gagner d’une liste commune avec les camarades roses et verts. Un petit galop d’entraînement à la candidature unique du « gars » Jean-Luc en 2027. Sa retraite…de Russie, il n’est pas encore prêt de la prendre. Même à 76 ou 77 printemps. La retraite à 60 ans, c’est seulement bon pour les autres…