Le beurre et l’argent du beurre et des papiers pour les travailleurs !

Après la fête de tous les saints, c’est aujourd’hui celle des défunts. L’histoire ne dit pas si l’une des têtes d’affiche insoumises de la capitale, Danièle Obono, a convaincu tous ceux qu’elle invitait à « aller manger leurs morts », un propos choquant, qui, il y a quelques semaines, avait été diversement apprécié même au sein des troupes de la NUPES. Même s’il n’est plus député, Jean-Luc Mélenchon, entend toujours peser sur les camarades. Aussi le « marionnétiste de la France insoumise et tireur de ficelles » a-t-il jugé sevèrement la vingtaine de parlementaires qui, lundi, sacrilèges et mauvais sorts façon Halloween, n’ont pas joint leur voix au groupe pour voter la censure au gouvernement.

Ca fait déjà beaucoup de frondeurs après seulement six mois d’union électorale. Une douzaine de socialistes, lassés de ces motions successives sans le moindre espoir de faire chuter le gouvernement Borne, pas non plus vraiment enclins à ramer avec leurs collègues du Rassemblement national, ont refusé de pagayer ensemble.

C’est d’ailleurs assez drôle, si j’ose dire, de constater que ce « mariage de la carpe et du lapin » ne fonctionne que dans un sens à savoir que les RN ont voté jusqu’à présent, les motions déposées par leurs collègues de la NUPES mais qu’à l’inverse, ces derniers refusent de voter celle du parti de Marine Le Pen. Pas très partageurs les camarades…On veut bien des voix de « l’infâme » RN pour mettre « Babeth » et ses ministres dehors, mais surtout pas pactiser avec le diable et utiliser la même grande cuillère.

JLM fait d’autant plus « la gueule » après l’échec de sa grande marche récente dans la capitale, que son ancien concurrent à la présidentielle, le communiste Fabien Roussel, comme trois autres de ses collègues et quatre autres députés écolos ont, eux aussi, choisi de ne « pas faire chuter le gouvernement macroniste » selon l’expression de l’ancien candidat insoumis qui a tiré les oreilles à ceux qui ne marchent pas dans le même sens. « Je ne veux voir qu’un seule tête ». La sienne forcément… Non, mais ! Haro sur ses cibles priviligées, les socialistes encore « hollandais » (il en reste quelques uns) le camarade Roussel et le « grand méchant jugé trop mou vert », Yannick Jadot.

Le débat s’installe aujourd’hui sur la régularisation des « sans papiers travailleurs » après que les deux ministres Olivier Dussopt et Gérald Darmanin aient évoqué ces dernières heures le recours éventuel à cette possibilité dans les métiers jugés sous haute tension comme l’hôtellerie, la restauration, le bâtiment, les transports, quatre secteurs particulièrement touchés par la pénurie de main d’oeuvre. Principalement depuis la période COVID qui a détourné une partie des personnels de ces métiers à contraintes surtout horaires. Il est politiquement indécent toutefois d’avancer que les personnels d’origine étrangère occupent des boulots que ne veulent plus faire nos compatriotes trop assistés ?

La situation n’est pas prête de s’améliorer. Bien au contraire. En dépit des augmentations proposées et des meilleures conditions de travail proposées notamment dans le secteur de la restauration grandement pénalisé. Ca devient rarissime de voir un restaurant ne pas proposer des emplois. En vain depuis des semaines et semaines. Avec à la clé de cette insuffisance de plus en plus chronique de personnels, ceux qui ont encore le courage de travailler, doivent bosser davantage ! Dur, dur…Une situation que l’on connaît aussi dans le milieu hospitalier sous haute tension.

« A travail égal, salaire égal et pas de main d’oeuvre à bas prix » défendent plusieurs représentants du patronat qui appellent à cette régularisation depuis des mois, mais qui au passage, réclament aussi une baisse des charges. Ca aurait été surprenant qu’il n’en soit pas ainsi ! Le beurre et l’argent du beurre en même temps…Encore que la cuisine au beurre ne fonctionne plus vraiment sur la table de nos restaurants qui, pour un grand nombre d’entre eux, n’ont pas d’autre solution que de donner congé à leurs nouveaux personnels refusant de travailler en service du soir ou plusieurs jours par semaine…Le travail à la carte en quelque sorte. Des contraintes mettant sérieusement en péril la pérénnité de nombre d’entreprises qui ne sont pas heureusement toutes des affreuses « négrières » !

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