C’est vraiment…le pompon !

C’est le pompon en rade de Toulon. Là même où la flotte française se saborda pendant la Seconde guerre mondiale, le 27 novembre 1942 sur ordre du Régime du maréchal Pétain. Le capitaine « Haddock-Macron » doit être furibard sur son navire-amiral de l’Elysée. Et on aurait même (presque) entendu s’échapper des murs de sa « carrée » ses célèbres jurons « mille millions de milliards de sabords , ectoplasme, bachi-bouzouk ». Ils font vraiment tout pour l’embêter. Mais reconnaissons-le, le chef d’Etat est tombé dans son propre piège. Celui de ne pas avoir d’autre issue que d’accepter à titre exceptionnel que le radeau de la Méduse baptisé « Ocean Viking » n’accoste à l’un des quais de la base navale militaire de la préfecture du Var. Un moindre mal, si j’ose dire et de loin préférable à l’hypothèse avancée et proposée par les élus de Marseille et de la Corse d’accueillir en terre civile à bras ouverts les 238 passagers du bateau de l’ONG dont une cinquantaine d’enfants. Comment à titre humanitaire le président de la République pouvait-il faire autrement que d’accepter cette « exception », un cadeau royal pour ses opposants de droite (pas tous) et surtout d’extrême-droite. C’est Noël avant l’heure. Et même que « Rico » Zemmour va aujourd’hui célébrer l’Armistice du 11 novembre en se déplaçant chez les varois. De bons français ceux-là. Surtout dans un département qui a voté en juin massivement pour ses cousins de la famille d’à-côté, pas vraiment de son coeur. N’allez pas imaginer pour autant que celui qui s’est ramassé dans les grandes largeurs, pas très loin du côté de « Saint-Trop » aux législatives, se déplace pour aller souhaiter la bienvenue aux naufragés. Des réfugiés devant ensuite être hébergés 20 jours maximum sur la presqu’île de Giens. Il y a pire comme destination, même très provisoire, se gausseront les plus extrémistes.

Heureusement que de sa cantine du Palais du Luxembourg, le bon vivant et gastronome Gérard Larcher, a décidé lui aussi de réagir au mauvais coup porté par la nouvelle cheffe du gouvernement italien qui, pour plaire à ses électeurs, nous a fait ce « ce coup de pute » (pardonnez-moi pour cette expression) tellement prévisible, en nous refilant le « mistigri », d’un bateau sur quatre. Première réplique: le bon « Gégé », en signe de représailles n’a repris que deux parts de…tiramisu à son dernier repas. Et il envisage très sérieusement d’exclure toute portions de pâtes et autres spécialités culinaires de la botte italienne à sa table. Non, mais. Si elle veut la guerre la Giorgia, elle va l’avoir. Et le capitaine de vaisseau de la place Beauvau, le sanguin Gérald Darmanin, hier, en a rajouté une couche de lasagne. Capri c’est fini. Tout comme l’exportation des vins et mousseux italiens. Sans parler des salaisons qui ne devraient plus être de saison. Il faut être gentil avec les gentils et méchant avec les méchants.

C’est un as de la bataille navale l’ancien maire de Tourcoing. Et on va voir ce qu’on va voir. Un tiers de ces passagers clandestins devraient normalement rejoindre dans les meilleurs délais l’Allemagne et cinq ou six autres pays européens plus accueillants. Chacun son tiers. Il est impératif que l’Europe se mobilise enfin pour trouver une solution pérenne. Pas si facile à trouver. N’en déplaise aux « cadors » du Rassemblement national qui, depuis hier, montent aux mâts et « pavoisent ». Et là il ne s’agit pas des voiliers de la « Route du Rhum ». C’est tellement simpliste que de prôner ubi et orbi: le « retournez en Afrique ».

Plus sérieusement, il ne faudrait pas que cette exception ne se répète trop souvent, car de gros nuages s’accumulent dans une Europe de plus en plus nationaliste et de moins en moins ouverte. Comme les frontières. On ne peut hélas pas accueillir comme le disait si bien Michel Rocard à son époque « toute la misère du monde ». Et l’incurie européenne et non seulement française à réagir efficacement à ces débordements, qui ne feront que grossir sur toutes les mers du monde, et pas seulement celle de la Méditerranée, ne peut pas s’éterniser. Au plus grand profit des passeurs assassins et hélas de toutes ces associations qui, sous couvert d’humanité (très acceptable de prime abord) ne se conduisent pas non plus de la plus belle des façons en se rendant en quelque sorte complices de cet odieux « marchandage » de la vie humaine.

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