« Abruti. Tocard, va Bouffon. T’es qu’une sale merde ». Touche pas à mon respect. Et non plus celui seulement du titre de son émission à succès sur l’une des chaînes Bolloré « Touche pas à mon poste ».
Cyril Hanouna, qui, de très loin, ne fait pas partie de mon « panthéon » du PAF, n’y a pas été avec le dos de la cuillère avec l’un de ses invités, le jeune député LFI, Louis « Braillard ». Pardon Boyard, qui lui s’y entend en saillies du même tonneau. Un citoyen pas plus respectable que respectueux qui, en l’espace de cinq mois, s’est fait un nom parmi ses collègues insoumis dans l’hémicycle et surtout sur les plateaux de télévision dont il est hélas un bon client en tant que champion de la « provoc » outrancière. Un agité du bocal médiatique comme il l’était il y a peu lorsqu’il défendait son association nationale de lycéens, reçu avec mention très bien pour la manipulation et l’organisation de grèves. Le mot préféré de son vocabulaire. Ce n’est certes pas une bonne raison pour se faire insulter par un saltimbanque, nouveau héros des jeunes très fidèles de son émission. Triste époque !
Il faut reconnaître que le parlementaire l’avait bien cherché en s’attaquant d’entrée avec sa modération habituelle au milliardaire breton, dont il avait bien pourtant profité des largesses pendant un temps avant d’étre élu député, comme chroniqueur de la même émission TPMP. « Là tu étais bien content de toucher de l’argent »…C’est qu’on appelle ne pas avoir la double reconnaissance du ventre avec ses deux anciens patrons ! Cyril Hanouna, de façon très exceptionnelle et que cela ne se reproduise pas dans l’avenir, mériterait presque des circonstances atténuantes !
Restons…en Bretagne avec un sujet autrement plus sérieux et important: la guerre que se livrent depuis des années l’un des puissants industriels de la Région (un empire de l’agroalimentaire présent dans une centaine de pays et employant 35.000 salariés dans le monde) et plusieurs associations environnementales qui, par leurs recours successifs, bloquent le projet depuis des années. Une nouvelle manifestation a rassemblé hier samedi une « grosse » centaine de personnes devant le siège du groupe à Rennes.
Silencieux jusqu’alors le patron du groupe familial depuis plusieurs générations Le DUFF, vient de taper fort dans la presse régionale en menaçant de mettre un terme définitif à son projet industriel au nom de l’une des marques du géant de la boulangerie, Bridor, qui, à la clé, devait entraîner la création de 500 emplois à Liffré, près de Rennes. Lassé aussi de la guerre que sont livrés les politiques de la Région, entre partisans et opposants, notamment pendant la campagne des dernières législatives. Cette nouvelle usine devait entre autres, alimenter en viennoiseries nombre d’hôtels quatre et cinq étoiles répartis sur l’ensemble du territoire national mais aussi à l’étranger, dont il est le fournisseur.
Le patron breton envisage sérieusement de construire ailleurs. A l’étranger. Et tout ça aussi parce que les doléances des populations locales hostiles (encore de très loin minoritaires mais tellement agissantes) ne se limitaient pas à des possibles nuisances avec la noria journalière de camions sur les routes et consommation trop gourmande en eau (ce qui pourrait se défendre) mais surtout par la présence sur les terrains convoités (l’équivalent de 30 terrains de football) d’une espèce rare…d’insectes. Les pauvres bêtes seraient ainsi exclues de leur terrain habituel de jeu ! La belle affaire.
On croît rêver ou plutôt cauchemarder. On préfère en France tenter de faire capoter un gros projet industriel qui d’ailleurs avait été revu et corrigé en terme d’environnement…Cet exemple, hélas, n’est pas unique sur notre territoire ! Et il aurait une grosse tendance à faire école…et mériter bien souvent (pas toujours) un magnifique bonnet d’âne.
PS: Dans la foulée de la belle médaille de bronze remportée le matin même par les joueuses de l’équipe de France au mondial disputé en Nouvelle-Zélande face au Canada, les hommes de Fabien Galthié ont pousuivi leur record ininterrrompu de victoires en le portant à douze d’affilée au cours de cette saison à marquer d’une pierre blanche avec aussi un grand chelem lors du Tournoi des Six nations. Ils ont ajouté hier soir dans leur autre jardin du Vélodrome de Marseille, un chaudron aussi bouillant pour l’ovalie, à leur tableau de chasse, au terme encore d’un match référence dans les ultimes minutes et cette incroyable volonté de ne pas céder, les champions du monde en titre, les africains du sud. Le XV de France de rugby nous fait vraiment rêver à seulement un an de la coupe du monde disputée intra-muros…