C’est une épidémie, sire ! C’est tellement facile aujourd’hui de refaire l’histoire et surtout se donner le meilleur rôle. Comme l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui, il y a quelques jours, portait la responsabilité sur l’exécutif sur la crise naissante de l’épidémie de Covid. Le chef de l’Etat, comme son premier Premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, n’auraient pas voulu entendre ses craintes et ses messages répétés sur l’importance de la propagation du virus dès ses débuts. Vraie ou pas cette allégation sent tout de même un peu le rance de la part d’une ancienne ministre battue sévèrement aux municipales parisiennes. Un échec quand même un peu personnel !
Elle aurait voulu rester dans son ministère, se défendait-elle, mais on l’aurait fortement sollicitée « la-haut » pour remplacer au pied levé le candidat de la Macronie, son ancien collègue du gouvernement, Benjamin Griveaux, empêché à cause d’une exhibition d’ordre sexuel peu ragôutante. La vidéo qui flingue votre carrière politique.
Dans le cas de l’ancien maire de Lyon, Gérard Collomb, ca ne sent pas davantage très bon. Il paraît si loin le temps où celui-ci, avant d’être nommé place Beauvau, particulièrement ému, essuyait quelques larmes lors de la cérémonie d’intronisation de son « Manu d’amour ». Une émotion un peu comme celle manfestée par Pierre Mendès-France, ancien président du Conseil, à l’égard de François Mitterrand, en mai 1981. Le premier président de gauche élu. C’était alors l’état de grâce à l’Elysée entre le plus jeune président de la V e République et son soutien de la première heure socialiste et maire de la troisième ville de France. Il semblerait déjà depuis un bon moment qu’il y ait de la friture sur la ligne entre la cité des Gaules et l’Elysée.
Aujourd’hui l’ex-premier flic de France envoie les couleurs de la rancune et de l’aigreur. Et dénonce sans le moindre ménagement la politique immigrationniste de son ex-président préféré qui aurait selon lui prémédité son coup. En évoquant alors qu’il oeuvrait toujours à la tête du ministère de l’Intérieur son intention de créer des centres d’accueil de migrants à Toulon et Marseille. Il s’y serait alors opposé, mettant en balance sa démission. C’est ce désaccord majeur qui l’aurait poussé à un départ volontaire précipité. Comme c’est curieux, il semblait à l’époque davantage préoccupé par sa volonté d’essayer de sauver son territoire électoral très menacé dans le 69. Une menace mise sèchement à éxécution par les électeurs de la métropole lyonnaise en juin 2020. Et le combat de trop perdu dans les grandes largeurs par l’ancien grand baron PS allié pour la circonstance avec des élus de droite. Un mariage de raison raté.
Hostile à l’accueil des passagers de « l’Océan Viking » à Toulon, Gérard Collomb se pousse un peu du col en rapportant qu’il s’était tu au moment de la présidentielle afin de ne pas donner les vraies raisons de sa démission liées à son « profond désaccord » avec la politique menée par le chef de l’Etat en matière d’immigration. « Mon intervention aurait pu inverser le résultat de la présidentielle avec au final l’élection de Marine Le Pen ». C’est peut-être un peu vite dit et surestimer son influence !
En attendant l’ancien ministre persiste et signe: » C’est une nouvelle brèche ouverte qui ne peut qu’encourager les réseaux de passeurs pour qui les migrants sont ensuite destinés à finir sous des toiles de tente ou sous les ponts dans des camps de fortune. C’est welcome à tout le monde et une très mauvaise affaire pour les grandes métropoles confrontées à gérer une situation impossible ». Là il n’a probablement pas tort l’ancien « Gégé » si cher au couple Macron. Mais ça c’était avant…C’est le temps qui passe et des désamours d’aujourd’hui !