Ele a été dévoilée en début de semaine. Elle n’a cessé depuis d’être l’objet à la fois de polémiques et moqueries. Plus ou moins sympathiques. Normal au pays de la légèreté bien franchouillarde. Certains y ont même vu dans sa personnification l’image d’une peluche ressemblant à un clitoris. Jusqu’à son nom de baptême: « phryge ». Un concentré britannique de frigo anglais et l’adjectif frigide pour la mascotte des Jeux olympiques et paralymiques de Paris 2024.
Une dépêche vient de tomber: devant le scandale provoqué par ce choix des plus audacieux, plusieurs comités olympiques du monde arabe viennent d’annoncer leur intention de boycotter nos Jeux. On ne badine pas avec la tenue vestimentaire chez nos amis du Golfe. Vous imaginez une athlète iranienne ou d’Arabie saoudite voilée accepter de recevoir une telle peluche. Honneur et damnation. Et forcément satisfaction chez nous à la référence révolutionnaire et républicaine au bonnet phrygien et aussi au héros de B.D, le Grand schtroumpf.
J’aurai préféré nos gaulois Astérix et Obélix. Mais là ca aurait été plus risqué et susceptible d’être aussi moqué car nos irréductibles héros ont une boisson magique pas très compatible avec l’olympisme et l’équité dans le combat. Mais eux au final gagnent toujours et s’emparent des lauriers de César !
Plus sérieusement, même sans boycott nombreux ont été à s’interroger sur cette si mignonne petite peluche qui, c’est plus gênant, sera fabriquée à hauteur de 80 % en Chine. Ca fait un peu désordre du temps du « made in France ». Même si tout espoir n’est pas totalement perdu que nos usines récupérent une partie supplémentaire des fabrications realisées par deux entreprises bretonne et normande dont l’une répond au nom de…Doudou et Compagnie. Le maire du Havre et ancien Premier ministre. Édouard Philippe, n’a aucune action dans l’affaire. Bravo.
Comment bien sûr ne pas croire…forcément comme toujours aux espoirs entrenus par notre ministre des Sports, qui, ce matin même, émettait le voeu de voir nos usines récupérer partiellement une partie du stock de ces produits dérivés, qui, en principe doivent générer plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaire. Ma confiance dans la nouvelle patronne du sport français à la langue de bois bien pendue reste à ce jour très limité ! C’est peut-être une grande technocrate mais je n’adhère pas vraiment. L’ambiance à Clairefontaine devait être joyeuse et festive à table entre la ministre et son président préféré, Noël Le Graët, le patron contreversé de la Fédération française de football avant le décollage de l’équipe de France de football pour le Qatar. Avec pour démarrer le menu une bonne soupe à la grimace…n’ayant rien à voir avec Phryge » !
PS: C’est une autre soupe à la grimace que doit avaler ce matin le gouvernement avec la suite de l’affaire de « l’Ocean Viking » réceptionné dans la rade de Toulon dans le Var. Et un nouveau cadeau de récupération offert à Marine Le Pen et aux plus virulants après que la justice française, faute de magistrats et d’assistants suffisamment en nombre pour pouvoir respecter les délais de règlements de leurs dossiers, se voit vue dans l’obligation de libérer plusieurs cent vingts de ces migrants en attente sur l’île de Giens. Un afflux trop important « d’ayant droits » pour assurer toutes les saisines en moins de quatre jours. Les réfugiés ont des droits dans un état de droit comme la France contrairement à ceux de beaucoup de leurs pays d’origine. D’où leurs espoirs d’espérer le meilleur ailleurs.
Ca fait désordre surtout qu’en toute légalité de notre législation et sans la moindre possibilité de contraintes, cette fois-ci, 26 mineurs érythréens hébergés dans un hôtel toulonnais depuis leur arrivée en France ont préféré prendre la poudre d’escampette pour tenter de rejoindre des proches exilés en Allemagne, en Grande-Bretagne et plusieurs pays scandinaves. Il faut savoir être à la fois sportif et gentleman. S’ils pensent que…l’herbe sera plus verte dans des pâturages plus lointains, la clé des champs leur appartient !
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