Une voix discordante dans la majorité présidentielle et surtout au sein même du gouvernement ! Ca peut arriver. La preuve avec le mea culpa ce dernier dimanche du grand argentier, « Nono » le Maire, sur le recours aux cabinets extérieurs dont bien sûr celui de McKinsey. Qui a donné lieu à l’ouverture d’enquêtes judiciaires sur le financement des deux campagnes successives du chef de l’Etat, élu puis réélu en avril dernier. Un magnifique concert d’approbations a ponctué pendant tout le week-end la mise en route de ces enquêtes signes du « bon fonctionnement démocratique de notre pays ». Bien éloigné du traditionnel « circulez il n’ya rien à voir » souvent emprunté par les pouvoirs en place devrant affronter des accusations de toutes sortes. C’est pas beau ces émouvants éléments de langage ? Heureusement que le patron de Bercy est passé par là pour offrir une petite musique différente. A savoir celle d’une « dérive organisationnelle avec des abus aujourd’hui corrigée ». Lui-même a reconnu que son ministère avait réduit de 34 % le recours à ces cabinets entre le premier semestre 2021 et celui de 2022. Et forcément on lui a ressorti, comme d’habitude, ce qu’il avait pu dire il y a six mois sur l’utilisation de cette main d’oeuvre extérieure pas vraiment bon marché. Les affreux journalistes sont tellement méchants. Pourvu que son patron de l’Elysée, qui ne pouvait pas ne pas être informé au préalable du revirement de son ministre, n’a pas eu recours à ces experts pour annoncer son plan RER dans une dizaine de métropoles de notre pays ! Une ambition d’envergure nationale a priori digne d’intérêt, même si coûteux avec les nouvelles infrastructures, mais allant dans le sens de la transition écologique. On attend l’action-réaction des « verts ». Ils seraient bien capables de s’y opposer surtout que cette initiative concerne des villes qu’ils dirigent pour la très forte majorité d’entre elles !
C’est dommage qu’ils ne puissent pas se déplacer en Chine. Et pour cause ! Je veux parler de tous ceux qui de façon grossièrement sectaire surtout pour combattre le gouvernement (beaucoup de stars cathodiques sur les plateaux de télévision, journalistes et professeurs de médecine) ont vilipendé et même plus les mesures successives (certes sujettes à débats) de confinements…alors que notre pays n’a pas été de très loin le plus « enfermiste » sur la planète.
Mais à partir du moment où il était imposé à tort ou à raison par les deux gouvernements successifs, il représentait alors une atteinte insupportable à nos libertés. Que dire alors celles concernant des centaines de millions de ressortissants de l’Empire du Milieu, la Chine, qui depuis presque trois ans, vivent un véritable enfer. Sans grand résultat si l’on en juge le degré impressionnant de l’épidémie sans cesse renouvelée. Une politique zéro Covid-19 épouvantable dans ses conséquences avec des salariés contraints de rester dans leurs usines et empêchés de rentrer à leur domicile. Des habitations et leurs occupants, lorsqu’ils sont confinés chez eux, subissent des tests PCR quotidiens et voient leurs portes cadenacées avec des policiers empêchant au pied de leur immeuble toute tentative d’évasion ! Bloqués dans leur immeuble en feu, une dizaine de locataires ont payé de leur vie leur enfermement !
Il en faut un courage exceptionnel à ces milliers de manifestants, qui, au péril de leur vie, défilent dans les rues des principales villes chinoises (ils risquent des peines d’emprisonnement à vie) contre cette politique d’un autre vrai emprisonnement et même le pouvoir dictatorial régnant à Pékin. Un premier journaliste anglais de la BBC a été arrêté et frappé par des policiers. Pour le protéger, selon le pouvoir, quel humour, d’une possible contagion dans la foule.
Du jamais vu depuis l’envahissement de place « Tian’Anmen » en 1989. Avec un nouveau symbole dans les mains: une feuille blanche immortalisant la censure du régime chinois . Une forte colère format A 4 ! C’est bien sûr beaucoup plus courageux que l’attitude de nos complotistes de salons qui, de façon très confortable, rivalisent de très mauvaise foi dans l’outrance. L’arrivée d’une énième, ce serait la neuvième) vague de Covid leur offre sur un plateau…de télévision, l’occasion rêvée pour tenter d’effectuer leur retour en force !
PS: Un peu de politique régionale normande avec l’annonce du maire socialiste de Rouen et président de la Métropole, Nicolas Mayer-Rossignol, qui ne verrait pas d’un mauvais oeil de succéder à un autre ancien illistre rouennais, François Hollande, à la tête du Parti socialiste. Où ce qu’il en reste. Sa « refondation » à lui, il entend la mettre en oeuvre en opposition à la ligne du sortant Olivier Faure, avec l’appui de la maire de la capitale, Anne Hidalgo (qui n’est pas forcément le meilleur atout après sa déroute présidentielle !) et celui de la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga qui elle l’est davantage. Est-ce par solidarité rouennaise, toujours est-il que les derniers soutiens de l’ex-président socialiste pencheraient plutôt pour la candidature de l’ancien président de la Région Haute-Normandie, à mi chemin entre la ligne NUPES toutes du si charismatique Olivier Faure surnommé le « fossoyeur » par nombre de socialistes, qui a vendu le parti à la rose aux insoumis et la maire de Vaulx-en-Velin, en périphérie lyonnaise, Hélène Jeuffroy, qui joue elle la carte de l’indépendance à l’égard de l’alliance de gauche imposée par Jean-Luc Mélenchon. Ce qui n’est pas tout à fait le cas de l’élu rouennais, selon une réponse bien normande « p’têt ben qu’oui, pêt ben qu’on non » Ses adversaires du courant Faure ne vont pas pour autant manquer de l’attaquer sur le soutien qu’il a apporté à plusieurs de ses élus de l’agglo dissidents candidats aux législatives en juin dernier ! Sans la moindre réussite…