Le grand surf. Nous ne sommes pourtant pas sur les plages du pays basque ou d’ailleurs où la pratique de ce sport nautique est reine. C’est le jour, même si à l’Epiphanie, on tire les rois et on choisit les reines. Une tradition que d’aucune jugera sexiste. Il n’est jamais trop tard pour regretter ses fautes: l’abus du téléphone…vert. Qui n’a rien d’écolo lui. Crises obligent, et elles n’ont pas manqué depuis cinq ans, le chef de l’Etat et ses gouvernements successifs ont en effet, un peu, beaucoup trop abusé de ces numéros d’urgence pour tenter de régler différents problèmes. D’importance très inégale.
« Il y en ras le bol de ces numéros », a-t-il avoué hier avant de partager la galette avec les boulangers à l’Elysée…avant trois minutes plus tard de leur expliquer que chacun de ces artisans aurait à sa disposition un interlocuteur dans chaque préfecture du pays pour les guider dans leurs démarches, avec « expertise et humanité ». Mais là il ne s’agit pas d’un appel « vert ». Comme quoi comme un fameux slogan d’antan, « le bonheur c’est simple comme un coup de fil ». Encore faut-il qu’il aboutisse favorablement.
Après être passé au vert, le président, en son palais, a viré au rouge de colère pour pointer du doigt les vilains fournisseurs d’énergie, des profiteurs de la crise pour qui les étrennes ont commencé bien avant l’heure et qu’il a sérieusement sermonés et invités à revoir leur copie en faveur de toutes les TPE. Sans délai. Et là ce sera à eux d’appeler les malheureux artisans afin de leur proposer de nouveaux contrats acceptables pour les deux parties. Il n’est pas sûr qu’ils fassent preuve de la même réactivité à l’injonction présidentielle et de son « grand argentier » de Bercy qui aujourd’hui doit les recevoir pour une autre histoire de partage de galette! La fièvre plutôt que la fève. Cela ne les empêchera pas dans un futur très proche de revendiquer à leur tour des…aides gouvernementales. Et de pleurer misère et à l’étranglement.
Il est probable qu’ils ne bénéficieront pas des mêmes soutiens légitimes de nos compatriotes. La renégociation pour les professionnels risque néanmoins d’être douloureuse et fastidieuse. Mission impossible ? Encore une minute, Monsieur le bourreau…
Enfin aujourd’hui ça va être aussi sa fête au président lors de son déplacement en Essonne où il doit aller à la rencontre des professionnels de santé et surtout du milieu hospitalier dont l’organisation est jugée même « parfois catastrophique » par le chef de l’Etat Il devait y évoquer son plan de refondation très attendu par ses interlocteurs ! Il avait déjà pris jeudi une petite avance en jouant les pompiers de service dans l’un des salons de l’Elysée en faisant une pause dans son intervention en prenant soin de deux jeunes victimes de malaises. Un peu d’eau et un sucre et ça repart…Il ne lui manquait plus que la blouse de premier urgentiste, un uniforme de circonstance en ces temps de misères diverses.
Et la semaine prochaine, sa Première ministre, Elisabeth Borne, après l’échec sans surprise des négociations avec les organisations syndicales, si ce n’est le MEDEF, va se coller aux premières vagues de manifestations liées à la réforme, un sujet qui déchaîne toujours les…pensions de retraite. Passion quand tu nous tiens !