Un rempart à une…violente déprime: heureusement qu’il y a les schtroumpfs !

Il y a quand même quelques raisons d’espérer dans ce monde de fous où la violence est reine. La preuve avec cette manifestation bon enfant qui, sur des terres très chaudes dans une région au climat tempéré mais néanmoins très bouillant en terme social et politique, la Bretagne a enfin connu un défilé très pacifique. Ici point de guerre de l’eau et du feu. Et pourtant il y en avait du…bleu, certes sans uniforme, dans les rues de Landerneau, berceau aussi d’Edouard Leclerc ! Un bleu couleur schtroumpfs, il est vrai, où aucune chamaillerie et encore moins de bagarre rangée, n’ont été à déplorer et pas davantage de querelles autour des chiffres de mobilisation. C’est d’autant plus beau que les organisateurs auraient pu l’avoir mauvaise de ne pas battre le record Guiness de la plus grande mobilisation de petits hommes et femmes bleus aux bonnets rouges (une couleur très symbolique dans cette région qui en terme géologique n’est pourtant pas volcanique). Il s’en ait fallu d’une petite centaine de « manifestants ». Déception, le record reste à une petite ville allemande détentrice de ce ruban forcément bleu avec 2.700 habitants déguisés en 2019. Et pour autant les bretons de Landerneau n’ont pas tout cassé sur leur passage. Si leurs voisins de Rennes, Lorient et Nantes, entre autres villes très touchées, à tous points de vue par des violences urbaines inacceptables, pouvaient en faire de même demain mardi.

A propos de violences, comment aussi ne pas bouder son plaisir lorsqu’on a mesuré avec tellement de bonheur que plusieurs professions avaient été mises à l’honneur ce dernier week-end dans les Deux-Sèvres. En l’occurrence les artisans bouchers représentés par des participants du désordre munis de hachoirs et des barmen s’afférer autour d’une bassine pour préparer des cocktails. Pour un open-bar gratos avec des cocktails en version molotov (beaucoup moins agréables au goût) au comptoir. On peut y ajouter côté activité sportive la présence d’adeptes de jeux de boules d’acier. Comme quoi le sport préféré des méridionaux s’exporte bien…sans cochonnet sur un boulodrome d’infortune. Mais avec des sacrés sauvages de cochons, une autre spécialité armoricaine !

Ce climat insurrectionnel favorisé par les agissements incendiaires d’une partie de la gauche extrême qui attise le feu avec la complicité active d’une partie de la classe médiatique plus soucieuse de mettre en avant l’ultra-violence des forces de l’ordre, n’a visiblement pas trop nui à la gauche lors du premier tour d’une législative partielle dans l’Ariège, une terre certes bien ancrée à bâbord depuis des lustres. Nous aurons droit à un affrontement (le terme approprié) entre la sortante LFI et sa challengeuse d’origine socialiste soutenue par les cadres locaux du PS et la patronne de la Région Occitanie, Carole Delga.

Le parti socialiste canal Olivier Faure vendu aux Insoumis exige bien sûr un désistement de l’autre finaliste, alors qu’il n’y a plus de moindre danger de défaite à gauche…Vu l’état de la droite électorale ! Aurait-il peur que des électeurs des candidats du premier tour (Rassemblement national, Renaissance (qui a vu son score de juin dernier divisé par deux) et de droite préfèrent se reporter sur celle, un rempart (il ne manque pas de nombreux châteaux dans la région) à la NUPES, qui a réussi une belle percée électorale. C’est ce qu’on appelle vraiment manquer de…Foix sur ces terres historiques chères aux cathares! Et pendant ce temps-là, sans rien faire et en se planquant de façon à la fois lamentable mais aussi finement jouée au niveau tactique, le chaos actuel ne peut que la servir, Marine Le Pen engrange toujours plus. Au moins dans les intentions de vote…