C’est très pénible à suivre. Emmanuel Macron dans son allocution de treize minutes a logiquement persisté et signé, tout en évitant des mots qui fâchent encore et mettent le feu. Et ses oppositions diverses, politiques et syndicales de la même façon sont restés sur leurs positions. Quelle surprise ! Balle au centre.
Je reconnais ma faute. Ma très grande faute. Je n’ai pas pu suivre en direct la retransmission de l’événement survendu depuis des jours. Ce n’était évidemment pas pour répondre à l’appel lancé au boycott. Ridicule comme les concerts de casseroles organisés dans environ 300 villes du territoire comme à Evreux sur la place du général de Gaulle. Il y a trois ans on applaudissait nos soignants sur nos terrasses et balcons à 20 heures. Certains de ces récitals qui n’étaient pas en cuivres et sans couacs étaient d’ailleurs interdits dans plusieurs grandes métropoles par des préfets zélés. Une provocation toute aussi imbécile ! C’est quand même très drôle (enfin pas tellement) cete méthode de contestation née sous un ancien Régime, la monarchie de juillet. Démarrée en 1830 pour s’achever en 1848 par une nouvelle révolution et le départ du roi Louis-Philippe I er,
Le résultat du « match » était connu d’avance. Il était donc très possible de le suivre en différé contrairement à une rencontre sportive où le direct s’impose.
Ce n’est peut-être pas très heureux non plus que le Président ait choisi le terme des « Cent-Jours » pour relancer la « maquina ». Pas la période la plus glorieuse de notre Histoire avec la dernière période de règne de Napoléon après son retour de son exil de l’Ile d’Elbe et son entrée triomphale à Paris en 1815 jusqu’à sa seconde abdication. Définitive celle-là. S’il est une page qu’il a bien tournée, c’est bien celle de la réforme de la retraite balayée vite fait bien fait (enfin pas pour ses détracteurs) en deux minutes avant d’évoquer le futur du CDD de missionnaire de sa Première ministre, Elisabeth Borne…en position toujours inconfortable ! « Baboo » ou « Babeth » a priori a écopé d’un sursis de cent jours. Jusqu’au 14 juillet donc. C’est donc à la fin du bal que les musiciens du gouvernement et leur cheffe seront payés. Ou pas. Et profiter sinon d’une retraite bien méritée tout au moins d’une pause sur la touche vacances. « Ordre et progrès » tel est le nouvel hymne français chanté par Emmanuel Macron. Il ne lui reste plus qu’à changer les couleurs de notre drapeau tricolore pour le transformer en étendard brésilien en jaune et vert dont la devise est précisément « Ordre et progrès ».
Plus sérieusement les syndicats dont la mauvaise foi et le jusqu’au-boutisme sont tout autant criants (et pas seulement en décibels dans les rues) pensent que leur méga manifestation du 1 er mai unitaire va tout changer. C’est la lutte finale avant la fuite du « roi républicain ». Grotesque. Et même que la secrétaire générale de la CGT qui va multiplier comme à Marseille hier des actions médiatiques dans les prochains jours, a annoncé que nombre d’organisations syndicales soeurs venues des quatre coins du monde viendraient les soutenir en ce jour de fête du travail. Le muguet de l’Internationale en quelque sorte. Vive le tourisme syndical s’il est porteur de dévises pour nos commerçants qui depuis des mois souffrent gravement des conséquences de ces manifestations et de leurs débordements.
A propos de bouquet, il en est un que la direction du magazine « Playboy » pourra offrir à la ministre Marlène Schiappa dont l’apparition dans les feuilles de papier glacé a sérieusement boosté les ventes passées de 30.000 en temps ordinaire à 100.000 exemplaires ! A 15 euros le numéro, sympas les affaires.
J’ai fait un rêve ou cauchemar (à vous de choisir) : l’apparition d’une de mes grandes copines de LFI (je vous laisse aussi le choix de l’identité de la bienheureuse) dans ce même magazine avec des parlementaires du parti des Insoumis…a poêle lors de ces concerts ! Il n’est pas assuré que les chiffres de diffusion feront un tel…malheur ! Comme quoi il ne faut pas désespérer de tout dans notre beau pays où malgré les appels au boycott 15 millions de personnes ont suivi l’allocution présidentielle. Encore un beau succès d’audimat même si là c’était gratuit ! Soit un chiffre équivalent à sa précédente prestation à un autre horaire. « Manu II » reste très constant à ce niveau même si ca cote de « poupoularité » décline au fil des mois. Mais pour rester poli, l’intéressé, non soumis à réélection, n’en a que faire !
Le blog de Fabrice et 