« The voice » en mode karaoké présidentiel et une curieuse « volupté »havraise !

« Maréchal nous voilà ». C’est tout juste si le chef de l’Etat n’a pas été accusé de chanter l’un des hymnes préférés entendus pendant l’occupation nazie et son allié zélé pétainiste. Quel nouveau pataquès ridicule. Tout est décidément bon dans le Macron. Il lui a été reproché avec une belle dose de mauvaise foi grandiloquente par nombre d’éditorialistes sur le fait que lors d’une promenade nocturne (c’est tout juste si on ne l’a pas accusé d’avoir fomenté un nouveau coup de com) il se soit brièvement arrêté avec « Birgit » à l’invitation d’un petit groupe de jeunes l’entraînant, non pas à reprendre le nouvel hymne national repris avec enthousiasme dans toutes les manifestations « Même si tu veux pas Macron, on est là » mais un chant traditionnel pyrénéen: « Le refuge ». Qu’il avait d’ailleurs déjà entonné il y a quelques années lors d’un déplacement privé dans ses chères Pyrénées. Sauf que là ce karaoké improvisé sans le jury de l’émission « The voice » suivait de quelques heures son allocution télévisée de lundi soir. Sacrilège. Sauf aussi que ses partenaires de chant seraient issus d’un groupe appartenant à une mouvance d’extrême-droite. Pas de chance pour le « président-scoumoune ». Une origine qu’il ignorait bien sûr d’où la polémique enclenchée avec gourmandise. Il lui est à la fois reproché en même temps une absence totale d’empathie à l’égard de ses compatriotes et lorsqu’il sort de son « bunker » élyséen on lui tombe dessus et certains crient au scandale. Un président ne devrait pas dans ce contexte chanter dans les rues. Mais en revanche accepter sans réchigner les concerts de casseroles moins mélodieux en son honneur (il en est prévu un aujourd’hui mercredi lors de son déplacement alsacien) oui. Disruptif il est, disruptif il restera jusquà la fin de son mandat. Il est blindé à toutes les critiques. Un peu plus ou un peu moins !

Les époques ont bien changé depuis que le président Mitterrand déambulait dans les rues de la capitale en toute quiétude pour aller acheter ses livres. Le » promeneur du Champs de Mars » n’était pas du genre à chanter sur l’espace public. Quelle chance pour lui qu’il ait exercé sa charge pendant deux septennats alors que les réseaux sociaux et les portables n’existaient pas encore. Sa double vie hors de l’Elysée, entre autres, aurait été prise à défaut et exposée .

Tout ce qui est excessif est insignifiant. Non ? Il y a tellement d’autres sujets plus graves dans notre actualité.

Tel celui d’un autre sujet de nouvelle et vive polémique suscitée hier par les propos du « grand argentier » Bruno Le Maire qui a piqué un coup de sang contre les fraudes aux aides sociales. « Les français en ont ras le bol de voir leur argent être dilapidé à cause de tous ces abus profitant à des gens envoyant notamment de l’argent au Maghreb ». Que n’avait-il pas dit ? Une évidence depuis des décennies mais qu’il ne faut surtout pas évoquer même si en revanche elle est exploitée électoralement par les forces de la droite extrême. L’un de leurs fonds de commerce.

Jean-Luc Mélenchon et ses amis de la France insoumise, outrés de cette « Lepenalisation » gouvernementale sont venus évidemment en soutien à leurs amis musulmans victimes de ces accusations « scandaleuses ». Comment pourrait-il en être autrement alors qu’une grande partie de leur succès électoral est dû notamment en région parisienne au vote des populations d’origine africaine. Un autre fonds de commerce. Chut, cette dénonciation est politiquement très incorrecte ! Pas bien…Encore qu’il ne faille pas généraliser et tout mettre sur le dos sur l’ingéniosité et le malice de nos migrants. Ce sport qui coûte des dizaines des milliards comme celles relatives à la fraude fiscale pratiquée par d’autres « sportifs » un peu plus fortunés, n’est pas prêt de s’achever en dépit des coups de menton de circonstance des uns et des autres…Dire et dénoncer c’est bien, mais agir avec efficacité serait peut-être mieux ! Ca fait des années que ça dure ! Et elles datent bien d’autres présidents…

PS: C’est beaucoup moins sérieux mais là encore les réseaux sociaux se sont amusés hier à dénoncer la pose (certes très éphémère de quelques heures) d’un nouveau slogan de notre République sur la façade de l’hôtel de ville du Havre. Le mot « volupté » s’est ainsi invité aux côtés des trois autres emblèmes plus connus. D’où les légitimes interrogations. Il ne s’agissait que d’un test de létrine et fixation d’une future oeuvre s’inscrivant dans le cadre de l’opération culturelle à succès « Un été au Havre » prévu à partir du 24 juin prochain. Les esprits critiques et il n’en manque pas non plus dans la cité portuaire de « Doudou » se sont émus à la fois du coût de cet essai et de son timing (là aussi) alors que les effluves des poubelles non ramassées sentent toujours aussi bon. C’est vrai que le mot « volupté » tombait assez mal de la haute tour de la maison commune !