Pas vraiment le bon moment pour allumer un nouveau brasier !

C’était passé crème, une expression très prisée de nos jours ! Et pas seulement auprès des jeunes. Il avait aussi profité, tant mieux pour lui, de l’abondance de l’actualité. La séquence était passée quasiment inaperçue. Il était certes en culottes courtes à l’époque mitterrandienne, mais tout de même il serait peut être opportun de souffler au ministre de l’Education nationale que la guerre déclenchée par la président d’alors et son ministre, Alain Savary, avait mis des millions de défenseurs de l’école libre dans les rues. Et le chef de l’Etat de l’époque avait dû remballer sa réforme ! Là Pap Ndiaye a tenté l’aventure en annonçant son intention d’ajouter de la mixité sociale dans les écoles privées, catholiques et autres. Sans en dire plus. Il le fait exprès ou pas pour assurer l’apaisement souhaité par son patron de l’Elysée de façon générale. Très décrié depuis sa prise de fonction, ce brillant esprit intellectuel, très probablement, mais vraiment pas formaté pour assurer une charge gouvernementale de cette dimension, n’en loupe décidément pas une pour attiser les braises de la colère.

Est-ce-vraiment le moment pour allumer un nouveau brasier ? A moins qu’il ne s’agissait qu’une très mal habile tentative de diversion ? Peu vraisemblable. Cette riche idée est morte née selon toute vraisemblance si l’on croit la maire du VII e arrondissement, Rachida Dati, experte en vacheries. Une marque déposée par l’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy, qui selon toute probabilité fera cause commune avec la macronie (qu’elle déteste beaucoup moins, comme c’est bizarre) pour remporter la mairie de Paris. « Je ne pense vraiment pas que le président de la République soit sur sa ligne, vient-elle de réagir à ce projet éventuel. « C’est une attaque gratuite au mérite et à l’excellence. Il me fait penser au Jospin 89 qui, cette année là, avait refusé de s’engager contre l’affaire des collégiennes de Creil qui avaient refusé de retirer leur voile dans leur établissement scolaire ».

Deux autres femmes à…l’honneur aujourd’hui. L’une, membre du gouvernement, en la personne de la ministre de la Culture, Rama Abdul-Malak, qui, comme je m’en suis fait l’écho hier, n’avait jamais reçu autant d’éloges à gauche comme à droite de l’échiquier politique pour avoir répondu avec un certain panache aux militantes cégétistes, actrices bénéficiant du statut confortable d’intermittents du spectacle. Un courage qui lui même valu même s’il ne l’a pas nommément citée un compliment de son « patron ». Elle prenait le risque par son intervention de se faire huer et au final elle a recueilli des applaudissements. Celle qui n’avait pas « imprimé » comme bien d’autres hélas depuis sa prise de fonction a pris du…muscle en l’espace d’une soirée. Même si elle n’était pas candidate à revenir avec un trophée des Molières, c’est assurément l’une des grandes gagnantes de la représentation théâtrale. Elle a assuré son maintien au sein de l’élite gouvernementale !

La seconde n’est autre que la Première dame de France, « Birgit » qui pourtant n’est pas à du genre à « baver » dans les médias. A une nuance près: son sentiment sur un ex-ministre de son président de mari. Elle était pourtant très supportrice de l’icône d’alors, Nicolas, non pas Sarkozy dont elle n’a jamais caché être proche idéologiquement, mais bien Hulot, et son départ jugé « minable » annoncé dans une matinale de France-Inter. Le couple présidentiel n’avait pas apprécié être informé en direct de l’annonce de démission du ministre de l’Environnement. On peut le comprendre…Et là ce n’était pas un bruit de casseroles !