La France ne vit plus que dans une incertitude de dimension planétaire ? A quelle hauteur atteindra la bronca réservée à Emmanuel Macron, demain soir au Stade de France ? A une belle hauteur de « connerie » assurément. Les médias ont bien su monter la sauce depuis plusieurs jours. Un teasing parfaitement orchestré dans les prolongements des concerts de casseroles…émaillant dans le sillage du chef de l’Etat et ses ministres. Ca va être difficile de passer sous les contrôles aux grilles avec des batteries. Ce serait très original. En revanche très prévoyante et organisée la CGT a prévu de distribuer à l’extérieur de l’enceinte sportive de la Seine-Saint-Denis, 10.000 sifflets et 30.000 cartons rouges à l’attention bien sûr de leur président préféré. La parfaite panoplie du supporter comme chacun sait. Et si les supporters toulousains venaient plutôt avec des bouquets de violettes, la fleur symbolique de la ville rose ? Pour ce qui est des canaris nantais, personne n’ignore que le petit volatile qui garde la cage est un brin de muguet piailleur.
Outre la glorieuse incertitude du sport et du score, la France reste aussi suspendue à une insupportable inconnue: Manu II descendra-t-il sur le pelouse pour se faire présenter comme il est d’usage les joueurs et s’en prendre plein les oreilles de supporters en délire ? « C’est pour bibi toutes ces preuves d’amour manifestées par le public ». C’est toujours bon à prendre dans le contexte.
Plus sérieusement est-ce bien vraiment le bon moyen de se faire entendre ? Couper l’électricité ne fera jamais remplir les frigos. Surtout que le stade pourrait être plongé dans le noir avec une nouvelle intervention des camarades cégétistes comme à Agen hier soir en pro D 2 de rugby opposé à l’historique botte de Nevers (sans le chevalier de Lagardère) avec un match interrompu pendant trente longues minutes…à partir symboliquement de la 49 e et 3 e seconde. Comme le 49-3. Quel humour ! Merci les amis pour avoir gâché cette rencontre qui se voulait exclusivement sportive.
D’un point de vue strictement sportif, est-il tolérable que l’on incite des dizaines de milliers de supporters pas toujours très futés à porter un sifflet à la bouche et surtout de l’utiliser pendant la durée du match. Bon courage Monsieur l’arbitre ! Deux ou trois coups de sifflet, ce n’est pas bien grave mais des centaines, voire plus, en même temps, on imagine aisément le trouble de l’homme, le seul de par sa fonction à distribuer éventuellement des cartons jaunes ou rouges et d’utiliser un sifflet. Un match de football ne doit pas se transformer en une arène antique et ses jeux du cirque. Avec des supporters invités du haut de leurs tribunes à réclamer la mort du gladiateur Maximus Macron…
Pour samedi, sait-on jamais, peut-être qu’un délai de grâce sera accordé jusqu’à la 64 e minute ! Un chiffre tout aussi symbolique. C’est toujours un quart d’heure de gagné dans cette folie dégénératrice ! Les mêmes initiateurs et amateurs de pannes électriques sauvages se rendent-ils bien compte que plonger dans l’obscurité un stade de 80.000 personnes l’espace de quelques minutes serait susceptible d’entraîner des risques importants pour la sécurité du public. Voire pire, provoquer de de la panique. Un détail très probablement !
La politique et le sport n’ont jamais fait bon ménage et se servir d’un événement sportif attendu pour en faire une tribune politique sera toujours une faute et ce quelle que soit la ou les personnes mises en accusation…
Le blog de Fabrice et 