C’était l’Armistice avant l’heure pour le couple présidentiel hier dans l’abbaye de Westminster lors du couronnement de Charles III et Camilla. Encore heureux qu’un concert de casseroles ne se soit pas invité lors de la cérémonie. Espérons qu’il en sera de même sur notre territoire lors de son déplacement à Lyon prévu demain pour un hommage tout particulier rendu au préfet Jean Moulin, illustre figure historique de la Résistance, là même sur le site où il fut torturé à mort sur les ordres de son bourreau le sinistre Klaus Barbie.
Il serait quand même très déplacé que des syndicalistes perturbent cette commémoration. Le magnifique chant des partisans, oui, la batterie de cuisine et les casserolades, en un tel lieu mémoriel, non…Et ce d’autant plus que la CGT, historiquement, a payé un lourd tribut pendant l’Occupation. Ne compte-t-elle pas parmi ses héros, le patron alors des cheminots de la confédération syndicale, Pierre Sémard, tombé, lui aussi, sous les coups des nazis. Ce serait le comble de l’ignominie !
Un peu de gaité dans cet océan d’ondes tellement négatives. J’ai dans un premier temps cru à une facétie et à une photo-montage lors de cette journée de couronnement britannique avec un élu très républicain d’Evreux, vice-président de la Communauté d’agglomération et président du MoDEM de l’Eure. Pas vraiment un triste sir (e) souvent enclin à se mettre en scène de façon originale sur les réseaux sociaux et parfois même extrême d’un…« Point de vue », le magazine des têtes couronnées, sportif!
Mais là il a fait fort le Driss (Ettazaoui) sur l’un des sites les plus emblématiques de la capitale, la place de l’Etoile. Si j’étais le roi du Maroc (que Allah m’en garde) je commencerai sérieusement à m’inquiéter des velléités de son fidèle sujet à double passeport à lui ravir son trône. Il s’est « entraîné » de façon fortuite et totalement imprévue hier à occuper un trône tout aussi royal, celui qui faisait partie d’une petite scène événementielle installée sur les Champs-Elysées, à quelques mètres seulement de l’Arc de Triomphe, le bien nommé. De passage dans le quartier, après avoir garé en double-file son « carrosse doré » sans chevaux, l’espace de quelques instants (il fallait oser) le « bougre » après accord bien sûr des intéressés, s’est installé, le temps de quelques photos, sur son nouveau fauteuil royal avec épée et tête couronnée. Il ne lui manquait que les médailles. Un espace temps on s’en doute assez limité. Il n’a donc pas pu se changer comme le vrai roi d’Angleterre à six reprises lors de sa journée. En quelque sorte une « fashion week » à la mode britannique.
Je rassure ses amis: le « voyou » usurpateur n’a pas fini au poste de police (il n’était pas habillé de noir et masqué comme…Zorro et ne dissimulait pas d’armes) et a pu passer ensuite son chemin en toute quiétude jusqu’à la rue du Faubourg-Saint-Honoré, pas très éloignée, où il avait un rendez-vous non pas imprévu, lui, mais bien programmé avec…un roi républicain, un certain E.M dans son modeste logis de l’Elysée. Fake-news…pour rire, même s’il n’a pas eu l’occasion et c’est bien dommage de stationner son véhicule dans la cour du Palais. De toute façon il n’avait pas de monnaie en livres anglaises pour payer le parcmètre présidentiel.
Je ne lui conseillerai pas pour autant demain de répéter son audace un jour de commémoration de l’Armistice du 8 mai, ne fait pas ce qu’il te plait…comme demain lundi en présence du chef de l’Etat sous l’Arc de Triomphe. Sa majesté ébroïcienne n’a pas besoin de rallumer la flamme. Il n’en manque pas ce soldat de la République plus trop inconnu. Ca ne fait pas de mal de plaisanter. Un peu dans cette actualité qui ne prête pourtant pas à l’euphorie ! Même avec de la quiche aux épinards et fèves devant être servie à Windsor aujourd’hui. Pas terrible le menu du jour. Plutôt frugal. Il a dû être imposé par les « verts granny smith » anglais s’ils existent outre-Manche. Ils ont déjà un souverain très porté depuis longtemps sur la cause de l’environnement. De toute façon je n’étais pas disponible ce midi. Je célèbre le « jubilé » d’un proche, malouin d’adoption où il séjourne quelques semaines dans l’année qui fête lui ses 75 printemps. Les tenues seront plus décontractées et la table davantage garnie de façon sympathique. Le thé à l’anglaise ou à la marocaine, a priori, n’y sera pas servi. D’autres flacons le remplaceront avantageusement. En revanche, Driss, c’est quand tu veux pour un bon tajine ou couscous lorsque je viendrai sur les bords non pas de la Tamise, mais de l’Iton !