Un « président en exil » sur fond de vol de corbeaux et un suspense sportif digne de Hitchcock !

« A midi, à minuit, il y a tout sur les Champs-Elysées », chantait Joe Dassin en 1969, une époque où cette avenue emblématique de la capitale était encore considérée comme « chic et élégante ». Ca a bien changé depuis! Plusieurs de nos éditorialistes en chef n’ont eu de cesse hier lundi de se gausser de la solitude du chef de l’Etat, seul ou presque (il était quand même sous bonne escorte et protection de la Garde républicaine à cheval). L’un même a osé faire le parallèle avec le couronnement royal de Londres où le public a attendu plusieurs jours sous la pluie pour assister à cet événement et parlé d’un « exil du chef de l’Etat dans son propre pays ». Paris n’est pas encore l’Ile d’Elbe avec ses casserolades fabriquées dans la botte italienne où la chaussure reste reine. Et ses adieux, le temps venu, n’auront pas lieu à Fontainebleau. Quelle grandiloquence… En attendant quelle faute de com de vider le quartier de l’Etoile. Car il est probable que les…merles siffleurs opposés à la réforme de retraite auraient le cas échéant été vivement critiqués pour tout mélanger en ce jour d’Armistice ! Comme à Lyon où de nouveaux actes de dégradations ont été à déplorer dans nombre de magasins pris pour cibles en marge d’une manifestation qui n’avait rien de patriotique !

C’est vrai que cette bulle autour du « monarque » pour sa sécurité était vraisemblablement « too much » pour rester dans le ton britannique du week-end et quelque peu disproportionnée pour célébrer l’Armistice du 8 mai 1945. Encore qu’il faille raison garder car cette célébration ne déplace jamais des foules imposantes sur les bords des Champs…isolés en une telle journée. Les mêmes « vilains » ont même cru entendre dans le gazouillis des oiseaux le coassement de corbeaux. Salauds de votatiles avec tous les symboles qui les accompagnent. Ah les charognards.

Ce n’est pas le défilé militaire du 14 juillet, une festivité autrement plus populaire en terme d’attraction ! Les défilés patriotiques ne sont plus ce qu’ils étaient, la preuve aujourd’hui autour du Kremlin sur la Place Rouge, à Moscou, où le « maréchal » Poutine a proposé ce matin une cérémonie minimale et « low-coast » pour célébrer la victoire des troupes soviétiques sur le nazisme ! De plus petits moyens qu’à l’ordinaire, c’est la guerre, mais des propos néanmoins très guerriers contre les « méchants » ayant orchestré ce conflit avec la Russie. Qui a envahi même partiellement l’Ukraine par la force ? Ce sont évidemment les petits satans européens membres de l’OTAN et le très grand satan « ricain »… Heureusement encore qu’il reste quelques démocraties très populaires comme la Chine et la Corée du nord pour montrer leurs nationalisme et muscles avec ces défilés monstres qui « foutent quand même la trouille »…

D’autres chroniqueurs politiques se sont interrogés ce même jour, sur une question autrement plus cruciale pour l’avenir du monde: l’absence de la Première dame, la nôtre, « Birgit the two », aux côtés de son président de mari dans le plus modeste « carosse » blindé en rien comparable néanmoins à une 2 cv (la célèbre « deudeuche ») même si elle sort des usines du même groupe aux chevrons « sauvages », remontant les Champs-Elysées. Précision utile: Brigitte Macron, comme toutes celles qui l’ont précédé à l’Elysée, n’assiste jamais, contrairement à la fête nationale du 14 juillet, comme le veut le protocole, à cette commémoration patriotique. Fin de l’histoire, la très petite par rapport à la Grande…

PS: La Grande, toute proportion gardée bien sûr, se rappoche à belles enjambées dans le domaine du sport et du ballon rond du côté de stade Océane, au Havre, avec une nouvelle victoire accrochée dans les cinq dernières minutes face aux aveyronnais de Rodez. Avec les ciel et marine, c’est retour au noir et blanc avec l’un des premiers succès de la télévision du temps de l’ORTF et les dénouements des enquêtes de Raymond Souplex, alias le commissaire Bourrel. Il ne faut pas être cardiaque avec le club doyen, qui avec ses neuf points d’avance sur le troisième, Metz, à quatre journées de la fin, n’est plus très loin d’atteindre son graal à savoir son retour au sein de l’élite. L’équipe de Moselle, qui aime jouer aux montagnes russes (elle ne sait que monter puis descendre la saison suivante) ne rappelle pas que des bons souvenirs aux supporters maritimes qui ont encore en mémoire l’échec de leur équipe favorite devancée il y a quelques années pour un seul petit but au goal-average par les porteurs du maillot à croix de Lorraine. De quoi (je plaisante) écoeurer les vieux gaullistes ! Que l’histoire ne se répète pas et que les havrais nous délivrent le plus rapidement possible (dès lundi sur les bords du lac d’Annecy qui se bat lui pour éviter la relégation ) de ce suspense digne d’Hitchcock! Restons des oiseaux de très bon augure et que le plongeon sur la pelouse savoyarde et non dans le lac soit celui de la joie..

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