Au nom du fisc et de Saint-Gabriel ! Le Saint-Esprit repassera. Les grands fraudeurs du fisc peuvent trembler. La chasse est ouverte. Le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal, s’est offert hier mardi une campagne de communication, voire de diversion, ont accusé les détracteurs du gouvernement, en lançant une autre campagne: celle liée à faire rentrer des sous dans les caisses de l’Etat. Y sont visés tout particulièrement les ultrariches et les vilaines multinationales qui fraudent. Ca va saigner. Les plus petits délinquants, outre les amendes à régler, sont aussi menacés de ne plus s’isoler dans un…isoloir pour exercer leurs droits civiques et donc voter et à des travaux d’intérêt général. Voilà des peines éventuelles susceptibles de les effrayer. Défense d’en rire. Une sale nouvelle assurément pour ceux faisant l’objet de contrôles positifs accrus et susceptibles d’être contraints de faire des travaux de carrelage, de plomberie ou de peinture, pourquoi pas dans les enceintes judiciaires. C’est peut-être prendre un risque que de faire confiance à des contrevenants dont la specialité première n’est pas de travailler dans le bâtiment. A moins qu’ils en soient issus bien sûr. Ils ont d’autres qualités…reconnues et pourchassées. Voilà qui ne va pas néanmoins faire plaisir aux entreprises du BTP qui vont crier à juste titre à la concurrence déloyale.
C’est un rude coup porté à nos plus célèbres fraudeurs fiscaux. Pourvu que Patrick Balkany, entre autres, ne soit pas obligé de reprendre du service en prison pour repeindre des murs. En attendant on est heureux aussi d’apprendre que d’ici à la fin du quinquennat plus de 25 % de contrôles supplémentaires auront lieu auprès des plus ciblés. Bonne nouvelle pour l’emploi: 1.500 « agents d’élite » devraient être embauchés d’ici à 2027 pour mener à bien cette traque impitoyable. Qui elle contrairement à la réforme sur la retraite à 64 ans ne risque pas d’être « impôt-populaire » auprès de nos compatriotes.
Une autre chasse a fait l’événement en cette journée dédiée à l’Europe: et là le gouvernement n’a pas tout à fait parlé de la même voix. Surtout entre « Babeth » Borne qui tout en étant choquée a émis des doutes sur l’opportunité d’un interdit de cette manifestation et son ministre de l’Intérieur, qui, à trois heures d’intervalle, ont manifesté une certaine cacophonie sans heureusement de bruits de casseroles sur la marche militaire autorisée de 500 à 600 sinistres fachos vêtus de noir et cagoulés pour une partie d’entre eux dans les rues de Paris, samedi. Qui depuis plus de 25 ans, défilent d’ailleurs pour rendre hommage à l’un des leurs. Sans que ce défilé au pas cadencé presque un jeu de l’oie aux pas de sinistre mémoire qui « fout la trouille » mais hélas un peu plus fourni que d’habitude n’ait jamais soulevé la moindre polémique. Même du temps d’anciens ministres de l’Intérieur socialistes sous des gouvernements de gauche. Qui à l’époque n’avaient pas fait preuve des mêmes « pudeurs de gazelles ». Quel magnifique bal des hypocrites à tous les niveaux, des extrêmes aux partis de gouvernement. Ceux d’hier et d’aujourd’hui. Avec une palme d’honneur décernée en premier lieu aux Insoumis (qui éprouvent à l’inverse toujours les pires difficultés à condamner les « casseurs de flics ») à l’homme trop fort du PS, Olivier Faure et la cheffe du groupe du Rassemblement national à l’Assemblée, Marine Le Pen, qui , très vite, est montée dans les tours pour fustiger cette parade d’ultras néo-faschistes au sein de laquelle figuraient en bonne place (si j’ose dire) deux de ses proches de longue date ou prétendus comme tels. L’attaque est souvent la meilleure des défenses. Et une fois encore, elle s’est offerte le beau rôle et s’en tire bien en dépit de ses compagnonnages très douteux avec des toujours proches de l’idéologie nazie, jeunes et moins jeunes! Si fiers de brandir leurs drapeaux à La Croix celtique, symbole de leur fascisme …à ciel ouvert et très revendiqué sans la moindre nuance.
Le patron des flics, Gérald Darmanin, en légers désaccords avec son propre préfet de police, Laurent Nunes, qui, la veille avait expliqué pourquoi il n’avait pas interdit cette manifestation en raison de l’absence probable de menaces de troubles à l’ordre public et d’une nouvelle « baffe » toujours possible d’une demande d’interdiction rejetée à nouveau par un tribunal administratif, s’est lui positionné en faveur de l’interdiction de tous les défilés des ultras de gauche comme de droite. Il appartiendra selon lui au judiciaire de rejeter ou pas (non militaire) ces cortèges. C’est ce qu’on appelle courageusement dans le cas présent renvoyer « la patate chaude » aux hommes en robe…