Les enfants privés de Guignol au Jardin du Luxembourg. L’allusion ne manquait pas d’une certaine perfidie reprise à leur compte par des professionnels médiatiques toujours gourmands lorsqu’il s’agit d’accrocher des casseroles aux pieds du chef de l’Etat, de sa Première ministre ou de ses ministres en déplacement. La journée du 10 mai qui coïncide aussi avec la première élection de François Mitterrand (en 1981) oubliée déjà depuis des lustres, est aussi celle de la célébration de l’abolition de l’esclavage voulue par la garde des Sceaux de François Hollande, Christiane Taubira. Toujours est-il que la cérémonie présidée par « Baboo » en présence de Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, a entraîné pour une bonne partie de la journée la fermeture du parc jouxtant le Sénat. D’où les polémiques nées avec la fermeture de cet espace fréquenté non seulement par les amoureux mais aussi et surtout par les enfants privés de leurs sorties pour raison avancée de discours de la cheffe du gouvernement. Tout en omettant au passage de donner les explications-comme c’est bizarre-de cette fermeture provisoire !
Pauvre « Babeth » à quelques heures seulement de…s’envoler pour l’Ile de la Réunion, son premier déplacement en outre-mer depuis sa nomination à Matignon. Elle ne doit pas supporter les décalages horaires ! C’est vrai aussi qu’elle ne manque pas de boulot sur le sol de la métropole. Un malheur n’arrivant jamais seul la Première ministre n’a guère apprécié plusieurs passages de la journaliste Bérangère Bonte dans la première biographie qui lui était consacrée. Qui n’était en rien volée puisque l’auteure a notamment été reçue longuement à deux reprises par « l’héroïne » de son livre et a recueilli nombre de témoignages de proches et conseillers. Toujours est-il que la cheffe du gouvernement espère que les prochaines rééditions de l’ouvrage sorti le 5 mai dernier, soient caviardées de plusieurs passages liées à « sa santé, à sa vie familale et même son orientation sexuelle »...Réponse prévue en audience le 24 mai prochain. Retraits ou pas retraits ?
Enfin une nouvelle pour le moins rassurante: on a retrouvé des traces d’existence…et même de Renaissance, un parti cher à son coeur, du volcan très éteint de l’Auvergne, Laurent Wauquiez, qui, cette semaine, dans les colonnes du magazine « Le Point » fait sa réapparition médiatique après son silence assourdissant sur la réforme de la retraite à 64 ans dont il est globalement favorable, même s’il estime qu’elle est « digne du siècle dernier ». Mais qu’elle mouche a donc piqué « Lolo » de Lyon lorsqu’il reconnait que le bilan de l’actuel président n’est pas « aussi catastrophique » que ses amis LR et tout particulièrement des deux « Dupont et Dupond » députés Pradié et Dumont, ne cessent de la marteler à longueur de semaines et de mois. Il ne va pas se faire que des amis au sein de la grande famille républicaine, une véritable armée mexicaine avec toutes ses…divisions manquant à la fois d’armes et de cartouches !
L’ancien ministre et toujours président de sa grande Région Auvergne-Rhône-Alpes, ménage en effet pas si curieusement que ça le locataire encore pour quatre ans de l’Elysée, même s’il parle d’une France victime d’une « grande décadence ». On se demande bien pourquoi ? La réponse est pourtant facile: il aura le cas échéant, dans l’éventualité d’une candidature aboutie en 2027, besoin d’une grande partie des voix macronistes dans l’optique de croire à l’hypothèse d’une finale. Aurait-il oublié que plusieurs prétendants à droite et au centre dont principalement Edouard Philippe, ne manqueront pas, le moment venu, de revendiquer l’héritage même si très probablement il y aura alors un inventaire sérieux ! La droite éparpillée en 2027, c’est la quasi certitude d’une finale Le Pen-Mélenchon ! Le procès permanent de non sincérité qui lui est fait depuis des années ne va sûrement pas baisser avec ses déclarations où le miel se mélange avec un peu de fiel tout de même…
PS: C’est fait. Les députés ont voté la nuit dernière l’obligation pour les mairies de poser un drapeau étoilé, celui de l’Europe à côté de celui de notre oriflamme tricolore au fronton des maisons communes de plus de 1.500 habitants. Cette modication essentielle (il est permis de sourire) soutenue par les parlementaires de « Renaissance » n’a recueilli que 130 voix pour et 109 contre ! Cette levée des couleurs n’a vraiment pas fait un tabac de participation dans l’hémicycle. Est-ce bien surprenant ?