C’était hier le Bol…d’air ou d’Or sans moto pour le chef de l’Etat avec quelques heures d’avance sur le calendrier de cette course bien connue des adeptes de la compétition motocycliste. Un coup de bol qui tombait aussi… »pile » poil pour Emmanuel Macron, le « batailleur » de la reconquête industrielle, venu à Dunkerque annoncer ce même jour le projet abouti d’une future méga-usine aux yeux bridés puisque made in Taïwan projetant, non pas de créer une unité de batterie de cuisine format XXXL, mais bien d’autres batteries électriques destinées aux quatre roues du futur. Un sacré clin d’oeil alors qu’un repreneur sans foi ni loi chinois (une specialité de l’Empire du Milieu) projette de fermer d’ici à la fin de l’année une usine avec ses pauvres trois cent cinquante salariés dans le même secteur du littoral nordiste.
Un investissement de l’ordre de cinq milliards et un objectif de création à terme de 4.000 emplois directs et indirects sur le site y est prévu. Un sacré ballon d’oxygène pour une région tellement sinistrée depuis des lustres et là Macron, le libéral, n’y était pour rien pour une fois et une aubaine exceptionnelle pour se féliciter, preuves à l’appui que les efforts de réindustrialisation de nos bassins d’emploi n’étaient pas inutiles. Une volonté clairement affichée qui tombe d’autant mieux dans ce climat social délétère et cette morosité ambiante. Dans un contexte pourtant difficile depuis des années avec une succession de graves crises. La France n’est pas que ce pays socialement très compliqué et « vilipendé » pour ses désordres et son coût du travail. La preuve avec ce cocorico adressé à notre pays par des observateurs indépendants pour son succès d’attirance des projets et sa place de numéro un des investisseurs étrangers en Europe. En tout cas une belle amorce porteuse d’espoirs pour faire des Hauts-de-France, encore une zone fortement impliquée dans l’industrie automobile…une possible « ch’ti silicone Valley » à la sauce maroille et chicons. Un bon plan aussi pour le ch’ti président de la Région, Xavier Bertrand, dont les résultats sont aussi palpables en terme économique. 40.000 emplois nouveaux avec le soutien de l’Etat sont espérés sur ces mêmes anciennes terres industrielles qui retrouvent quelques belles couleurs. Qui s’en plaindra sinon certaines oppositions ?
Autant il est permis de critiquer hélas aisément le bilan dans le domaine principalement régalien des gouvernements successifs de « Manu II », autant leurs résultats sur le plan de l’emploi ne suscitent pas les mêmes (si ce n’est bien sûr ceux de ses oppositions) extrêmes réserves et contreverses! Ce déplacement présidentiel (heureusement qu’il ne coïncidait pas hier avec l’événement cher aux « carnavaleux » locaux) n’était d’autant plus pas innoçent puisque se déroulant sur les terres bénies électoralement du Rassemblement national qui a fait de cette région du Nord-Pas-de-Calais son territoire de conquête. La misère sociale plus qu’ailleurs encore, a bien fortifié son pouvoir d’attraction auprès tout particulièrement des classes populaires qui, jusqu’à la fin du siècle dernier, votaient majoritairement pour les partis de gauche. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui si l’on excepte l’attirance vers les candidats de la France insoumise aux élections nationales.
A propos des forces ou présumées telles de la droite extrême, le calendrier ne fait pas que des cadeaux à la chef frontiste, élue « ch’tie » de circonstance, puisque on reparle ce week-end des mouvements néo-fascistes. Qui forcément rejaillissent sur elle même si « fifille » Le Pen, se désolidarise clairement de certains de ses anciens amis. On ignorait jusqu’à ces derniers jours que ces groupuscules (si l’on excepte ce qui reste des militants de l’Action française royaliste très forte avant l’avènement du III e Reich hitlérien) existaient bien encore. Et pourtant il y en eu des dissolutions dans un passé proche. Reprendraient-ils du poil de la…bête immonde ? Comme c’est curieux: on a jamais parlé autant depuis quelques jours des dangers de l’ultra droite. La preuve: il y avait cinq rassemblements prévus ce week-end dans la capitale, tous interdits par la préfecture de Paris. Des recours devant le tribunal administratif vont peut-être en sauver quelques uns…qui, il faut aussi le reconnaître, n’avancent pas masqués avec des armes, contrairement à d’autres. D’où cette publicité inutile faite à des organisations très confidentielles ! Et pas les plus violentes jusqu’alors sur l’espace public…Si ce n’est bien sûr par les sinistres messages véhiculés.
PS: Comment accepter qu’une de nos plus illustres universités, en l’occurrence La Sorbonne, se « couche » devant les menaces de l’islamo-gauchisme en reportant, sans en prévenir l’intéressée, pour des raisons de sécurité, une conférence d’une anthropologue renommée du CNRS, Florence Bergeaud-Blacker initialement prévue hier vendredi. Son dernier crime: avoir commis un ouvrage sur les frères musulmans « Le Frérisme et ses réseaux ».
Que de géométries variables appliquées dans nos facultés livrées ces dernières semaines à plusieurs pillages perpétrés par des pseudos opposants à la réforme des retraites et qui permettent pour l’une d’entre elles, celle de Bordeaux, la venue d’un ancien assassin « d’Action directe » coupable du meurtre de Georges Besse en novembre l’ancien P.d.g de Renault en novembre 1986. Jean-Marc Rouillan, libéré depuis des années, n’a pas été privé de parole, lui…Bien au contraire.
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